Luka Crosszeria
Messages : 72 Date d'inscription : 17/08/2012 Localisation : Maison Crosszeria, Quartier Sud
| Sujet: Lui et seulement Lui <3 [Shônen-ai] Dim 23 Déc - 14:47 | |
| Chapitre 1 : Sentiments inconnus et dévoilé J’ai toujours été seul. J’ai toujours été haï, détesté. J’ai toujours été évité, rejeté. Je n’ai jamais eu d’amis ou quelqu’un sur qui compter. J’étais seul mais tu l’étais aussi. Je ne le savais pas et continuais de me faire remarquer, peut-être était-ce une vengeance contre les gens qui me fuyaient ou était-ce une façon de leur montrer que j’existais. Mais après avoir réfléchi je pense que c’était surtout une façon de me prouver que j’étais vivant et que je faisais partie de ce monde. J’ai eu le malheur de naître dans un monde où la peur provoque chez autrui une haine immense et injustifiée. J’ai perdu mes parents si jeune, je ne les ai pas connus, je n’ai aucun souvenir d’eux. Et pourtant quand je pense à eux je ressens ce sentiment de réconfort et d’amour. Comme si ces sensations étaient ancrées en moi, je n’ai pas le souvenir de les avoir ressenties mais j’ai quand même l’impression qu’elles font partie intégrante de moi-même. Au fur et à mesure que j’ai grandi j’ai commencé à me faire des amis dont tu faisais partie. Tu étais quelqu’un d’assez étrange et mystérieux, je dois avouer qu’au début je ne t’aimais pas vraiment, en fait, il me semble que j’étais jaloux. Oui, jaloux de ta popularité auprès des autres, du fait que tu réussissais tout ce que tu entreprenais, du premier coup. Alors que moi, j’étais transparent. Je me souvenais du regard que tu avais, celui de la haine, du désespoir et de la tristesse cachée derrière cette indifférence et cette assurance. Plus les jours passaient et plus ma haine grandissait. Te voir si apprécier de tous, ils t’admiraient par tes compétences et ta façon d’être si froide. Mon cœur était serré et la peine m’envahissait. C’est pour cela que j’ai fini par adopter cette attitude envers toi et les autres. Me faire remarquer, voilà ce que je désirais le plus, que les gens me voient, que chaque personne, chaque individu de ce monde se rendent compte que j’existe, que je suis là. J’ai fait l’idiot, j’ai ’amusé la galerie’ avec des blagues et une attitude puérile et insignifiante. Tout le monde me regardait et riait, ce n’était pas des rires joyeux et amusés mais des moqueries. Malgré tout en y réfléchissant bien, à l’époque je me contentais de ça, au moins les gens me voyaient et je me sentais vivant si je puis dire. Néanmoins je me souviendrai toujours du jour où tu m’as vu, tu m’as regardé dans les yeux et tu m’as dit : « pourquoi fais-tu cela ? Qu’est-ce que ça te rapporte le fait que les gens se moquent de toi ? Imbécile ». À cet instant je n’ai pas pu répondre, puis tu as rajouté : « crois-tu vraiment que les gens t’apprécieront plus en faisant des âneries à longueur de journée ? », j’ai ouvert la bouche pour parler mais le temps que le son sorte, tu étais déjà en train de partir. Par la suite j’ai appris que tu étais dans une situation similaire à la mienne à la différence que toi, tu avais connu tes parents, ta famille et que tu avais des souvenirs d’eux. Alors j’ai essayé de changer mon comportement et de me faire accepter de toi. Ce que pensaient les autres ne m’intéressait pas mais ton jugement était important pour moi. Depuis ce fameux jour où tu avais vu que j’existais, ce jour où tu m’as adressé la parole et que tu m’as fait changer. Le temps passait et j’apprenais à te connaître, à savoir de plus en plus de choses à ton sujet, j’avais l’impression de te connaître par cœur… Et un jour, en te regardant j’ai senti ma poitrine se serrer, mon cœur s’emballer, ma respiration s’accélérer et mon sang s’accumuler au niveau de mes joues, je rougissais. Pourquoi ? Cette question avait une réponse pourtant évidente mais je n’ai pas voulu l’admettre alors j’ai fait comme si ce sentiment n’existait pas. Mais c’était beaucoup trop dur, de te voir, de te parler, de rire avec toi, chaque jour… Alors j’ai commencé à m’éloigner petit à petit de toi. Mais je ressentais comme un manque, ton visage, ton sourire, ton regard, le son de ta voix me hantaient et m’empêchaient de rester loin de toi… J’ai longtemps réfléchi à ce que je devais faire, devais-je t’avouer mes sentiments où les garder pour moi en priant qu’ils disparaissent ? Je me suis donc rapproché à nouveau de toi prétextant un besoin de réfléchir sans grandes raisons. Étonnement tu n’as pas cherché à comprendre ses raisons mais j’ai lu dans ce regard, que je connaissais si bien, que tu ne me croyais pas. Pouvais-tu lire en moi comme dans un livre ouvert ? Arrivais-tu à me déchiffrer si facilement ? Le temps passait et je sentais ses sentiments devenir de plus en plus fort. J’avais du mal à rester près de toi trop longtemps, je me sentais rougir de plus en plus rapidement. Tout se bousculait dans ma tête, je n’arrivais plus à contrôler toutes ses émotions que je ressentais à ton égard. Il fallait que je fasse quelque chose, soit te le dire ou couper définitivement les ponts avec toi... Mais je ne pouvais pas faire ça, la distance ne faisait encore plus mal que le fait que tu ne saches pas ce que je ressentais pour toi. Alors un jour, en hiver, au mois de décembre, je suis allé chez toi pour te dire ce que j’avais sur le cœur. J’ai frappé à la porte de cette grande demeure, celle dans laquelle nous sommes si souvent allés ensemble. Il faisait froid, la neige tombait de plus en plus fort et recouvrait le sol rapidement. J’ai attendu, sans cesser d’espérer que tu ouvrirais. J’ai failli renoncer plusieurs fois, de peur que tu me rejettes, que lorsque je t’aurais tout avoué tu te mettes à m’éviter et me rejeter. Je répétais à mi-voix le discours que je t’exposerai pour te le dire d'une façon claire sans pour autant être trop directe : « je sais que ça peut paraître insensé… non. Voilà, j’ai découvert il y a peu de temps mes senti… non. ». Je m’énervais après ce discours, ayant de plus en plus froid et je me suis mis à me dire à moi-même : « Sasuke je t’aime ! ». Mais à ce moment-là, quand j’ai entendu ce cri d’horreur, de surprise ou peut-être d’étonnement derrière moi, quand je me suis retourné et que je t’ai vu accompagné de cette fille, tu étais bouche bée et ne disais rien, ton visage était horrifié ou plutôt rempli d’étonnement à l’instar de celle qui t’accompagnait. Ma poitrine s’est serrée violemment, mon cœur a raté un battement, ma respiration s’est accélérée, je me suis mis à trembler, j’ai senti mes yeux devenir humide. Alors avant que les larmes ne coulent et que tu me vois dans un état pitoyable, j’ai repris le contrôle de mes jambes et me suis mis à courir, sans réfléchir, sans faire attention, bousculant des passants et trébuchants. J’avais si mal, je me sentais déchirer, la douleur était si intense. J’ai couru de toutes mes forces, j’ai pleuré de toute mon âme et je me suis écroulé face à ces sentiments. | |
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