Runessansu Shima
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 I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]

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Kaori Yami
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MessageSujet: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyLun 5 Nov - 18:26

CHAPITRE 1

Je m'excuse, il risque d'y avoir pas mal de fautes, je n'ai pas pris le temps de relire et de corriger.

//KAI//

Je marchais dans les couloirs de mon nouveau lycée. J'avais emménagé dans mon nouvel appartement depuis seulement une semaine. J'allais enfin pouvoir recommencer ma vie. Reprendre tout à zéro. Revenir à la case de départ et relancer les dés. Allais-je faire un bon chiffre, cette fois-ci ? Je l'espérais.

Un plan à la main, je cherchais calmement ma classe. J’arrivais en milieu d’année, je ne connaissais personne, mais tout le monde se connaissait. J’étais particulièrement anxieux à cette idée. Mon regard se baladait sur ce qui m’entourait et je reconnaissais plus ou moins l’endroit que j’avais visité, quelques temps plus tôt, avec bien d’autres lycées. J’avais eu un large choix. A vrai dire, ce lycée n’était pas le plus beau, loin de là. Mais, sans trop savoir pourquoi, une force m’avait poussé à venir ici. Cette force était cet inconnu. J’étais stupide, je le savais. Je ne suis ni dans un film, ni dans un roman. Mais son regard dans lequel je m’étais plongé le temps d’une seconde, m’avait profondément marqué. Un regard d’un noir profond, dans lequel était caché, dans l’ombre d’une froideur extrême, une certaine mélancolie. Peut-être allais-je le revoir ? Le rencontrer ? Me lier d’amitié avec lui ? Tu rêves Kai, tu rêves.
J’étais à présent devant la porte de ma future classe. A partir d’aujourd’hui, je ne serais plus le même. Mon nom restera toujours Uke Yutaka, je ne peux pas changer le passé, mais je ne serais plus surnommé par tous ces noms écœurant. Je serai Kai.

Je frappe à la porte et le professeur me prie d’entrer, attendant sûrement ma venue. Je prends une grande bouffée d’air avant de faire glisser la porte et faire mes premiers pas à l’intérieur de cette pièce. Je lève le regard vers mon professeur, qui prend la peine de me sourire. J’aime les gens qui sourient… Je souris toujours le plus souvent possible. Quand tout va mal, le meilleur remède, c’est le sourire.

- Je vous présente votre nouveau camarade de classe. Veux-tu bien te présenter ?
- Je m’appelle Uke Yutaka. Mais je préfère que l’on me surnomme Kai, dis-je tout en tournant mon regard vers la classe et en prenant le rouge aux joues. Une chose ne changera jamais chez moi : ma timidité.

Tous ces regards posé sur moi, me détaillant, cherchant certainement une imperfection pour me rejeter, me perturbais un peu. Faisant rapidement le tour de la classe, je croise tous ses regards curieux, sauf un. Je sens ma gorge se serrer quand je le reconnu. C’était le jeune de la dernière fois. Il était adossé contre le mur, seul à une table au fond à gauche. Il ne semblait pas du tout concerné par la situation, son regard était vers l’extérieur.
Le professeur m’invita à m’asseoir à côté de lui. C’était la seule place libre dans cette salle… Sans oser dire quoique-ce soit, je me dirige vers la table et m’assois à côté de mon futur voisin de classe. Je sors mes affaires et alors que le cours commence tout juste, je prends le risque de jeter un regard vers ma gauche. A peine mon regard posé, il tourna légèrement sa tête, pour poser ses yeux charbon un bref instant sur moi. Il avait toujours cette chevelure noire où l’on pouvait y voir plusieurs mèches roses, coiffé d’un étrange façon, mais qu’il lui allait terriblement bien. Me reconnaissait-il ? Certainement pas, il n’y avait rien d’intéressant, j’étais seulement un inconnu, un nouveau passant dans le couloir pour visiter les locaux.
Sous la gêne, mon regard se détourne rapidement, et je pose mon attention sur le professeur. Je suis un bon élève, vous savez.

~

La pause du midi était enfin arrivée. Mon voisin se lève tellement rapidement, que j’en sursaute presque. Il quitta la salle, avant même que les autres ne réalisent que c’était la fin du cours. Le senseï l’observe sortir sans un mot, ça ne semblait guère le choquer. Je me lève, alors que la classe se vide, m’attendant à prendre mon repas seul, mais quelqu’un vint à ma rencontre.

- Salut, jolie poussin !
- Ne l’appelle pas comme ça, tu vas l’effrayer…

Je tourne mon regard vers non pas la, mais les personnes qui venaient de parler. Celui qui venait de m’interpeller était un jeune homme fin et assez grand. Brun avec des mèches blondes, des cheveux lisse et impeccable. Il était également maquillé. Un peu plus grand que moi. Il était très… Efféminé… Mais ça lui allait bien. Quant à l’autre, il était beaucoup plus petit, blond avec de grosses lunettes qu’il retira tranquillement pour les ranger. Il était également maquillé… Et était habillé très classe, il fallait l’avouer. Surtout comparé à moi. Je souris doucement, gêné.

- Bonjour…

Un autre arriva derrière le petit blond, il était également assez grand, il était blond et brun, avec un sorte de crête et… Un… Bandeau sur le nez ?

- Dépêchez-vous, je meurs de faim. Si vous voulez inviter le nouveau, faites le, mais vite.
- Toujours aussi impatient… Moi on m’appelle Uruha, le petit Ruki, et l’ogre Reita ! Enchanté euh… Kai ? C’est mignon, Kai ! Tu veux manger avec nous ?
- Je ne suis pas petit… grommela le fameux Ruki d’une façon assez mécontente.

Ne sachant que dire, je me contente de faire un hochement de tête et de les suivre en silence. Uruha m’expliqua certaines choses sur le chemin, tout en s’accrochant à moi avec de grands sourires. Une fois au self, nous nous installons à une table ronde, vers le fond. A partir du moment où nos plateaux touchèrent la table, ce fut Ruki qui commença à parler, sans s’arrêter. Il est vraiment bavard… Uruha voulant me questionner, lui pria gentiment de se taire un peu. Qu’en au bandé… Reita ? Ben… Il ne disait rien. Mais vraiment rien. En fait, il est un peu effrayant… Mais j’avais l’impression, qu’il jetait des regards vers Ruki.
Puis, les cours reprirent, mon voisin n’était plus là, il avait certainement séché. Ma première journée se passa… Mieux que je l’imaginais.

~

Plusieurs jours passaient et mon voisin n’étaient toujours pas revenu. Il s’appelait Aoi. Ruki m’avait expliqué qu’il traînait habituellement avec eux, mais depuis quelque temps, il était un peu solitaire. Il m’a également dit de ne pas faire attention à lui… Quand il était de bonne humeur, cela allait, mais le matin il était plus du genre facilement irritable. Du genre assez sauvage aussi. Enfin, particulièrement depuis quelques temps… Mais il ne voulut pas me dire plus. Je n’avais donc pas insisté. J’avais appris qu’Uruha était gay, même si ce n’était pas très étonnant. Quand aux deux autres blonds, je n’en savais rien. Je commençais à les connaitre doucement. Sauf Reita. Ce gars ne parle-t-il donc jamais ? J’ai essayé de lui parler, mais il semble ne dire que quelques phrases principalement à Ruki. Enfin peu importe… La matinée de cette journée passa étrangement lentement. J’essayais tant bien que mal de suivre le cours, alors que Ruki parlé sans s’arrêter à Reita, qui l’écoutait silencieusement, mais avec attention. Uruha était affalé sur sa table et on pourrait croire qu’il dormait, s’il ne jouait pas avec le petit oiseau en papier que je lui avais fait. En fait, il m’a dit qu’il adorait les canards… Je n’ai toujours pas compris pourquoi.

Une fois la pause de midi arrivé, nous étions sortis de la salle de classe, pour ensuite marcher dans les couloirs. Ils étaient presque vide… Les gens de ce lycée ne tardent pas, quand il s’agit de manger, à ce que je vois. C’est alors que deux personnes se trouvaient devant nous. En voyant la scène, je détourne légèrement le regard. Qu’est-ce que…?


-

I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] 01512
Kai ~ Uke Yutaka


Dernière édition par Kaori Yami le Mar 15 Jan - 17:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyJeu 15 Nov - 13:33

CHAPITRE 2


//AOI//

Nous étions presque seuls dans le couloir. La plupart des élèves étaient dehors, où en train de manger. Une main contre le mur, je me laissais aller dans cette occupation. Mes lèvres chevauchaient celle de ma partenaire. C’était écœurant. Sincèrement, je ne savais pas vraiment pourquoi je faisais ça. Mais je n’avais rien d’autre à faire, après tout. J’arrête ce baiser avec cette fille dont je ne me rappelle même plus du nom, et en me reculant légèrement, je pose mon regard insensible sur elle. Elle glisse ses mains le long de mes vêtements, sur mon torse. D’un coup bref je donne un coup sur ses poignets pour retirer cette chose répugnante. Elle me touche un peu trop à mon gout. Ce baiser était complètement fade. Et elle aussi, au passage.

- Dégage. Ca suffit maintenant, tu n’es vraiment pas intéressante.

Alors que j’allais partir en la laissant là, je tourne la tête et aperçoit un groupe de garçon que je reconnais. Ils sont avec le petit nouveau… Ca ne me réjouis pas vraiment, en fait, je m’en fou. Uruha me voyant, sautille sur place, et me fait un signe de la main.

- Aoi-kuuun ! Aoi-kun ! Viens manger avec nous !

Sans même regarder le déchet derrière moi, je souris doucement à mon petit Donald. Je m’avance vers le groupe, en signe d’accord. Je me mets à côté de Ruki et marche en leur compagnie. Je jette un regard vers le nouveau, qui baisse légèrement la tête avec une drôle d’expression. L’aurais-je choqué ?
Comme d’habitude, Ruki reprit la parole, en racontant tout et n’importe quoi. Seul Reita l’écoutait vraiment. Je prends une simple pomme, n’ayant pas très faim et m’installe à leur table. Ruki parlait toujours autant. Reita l’écoutait dans un silence de plomb. Uruha tripotait les cheveux du nouveau qui était écarlate.
Au bout de plusieurs minutes, Uruha se lève.

- Je dois me remaquiller ! Qui vient avec moi ?!
- Je te suis ! Rajoute Ruki en se levant à son tour. Reita se leva également, ne voulant certainement pas le quitter. C’est deux là son inséparable.

Je me retrouve seul avec le nouveau… Je crois qu’il s’appelle Ka-quelque-chose. Enfin, ce n’est pas important. Ne voulant pas discuter plus que ça, ce fut lui qui prit la parole, timidement.

- La fille de tout à l’heure … C’est… Ta copine ?

Je lève le regard vers lui. Ce gars est vraiment naïf. Ma copine ? Et puis quoi encore ? En plus, jamais je n’aurais de copine de ma vie. Un sourire moqueur passe sur mon visage, puis en me rapprochant de lui, je me contente de dire une seule phrase, qui le fera réagir, j’en suis sûr.

- Je suis Gay.

Je le fixe toujours, avec un sourire sournois et amusé par cet imbécile. Il comprend que j’ai embrassé cette fille sans qu’elle ne soit ma copine, et en plus que je suis gay. Je me recule, et reprends mon sérieux.

- Je ne faisais que passer le temps.

En voyant sa tête, toujours aussi rouge, je comprenais qu’il était aussi innocent qu’il en avait l’air. Je suis sûr qu’il est encore vierge, ce « petit poussin ».
Les trois autres revinrent à la table et Uruha demanda à Kai ce qui lui arrivait. Il sourit en disant que tout allait bien. Ensuite, la table fut débarrassée et ils repartirent en cours. Moi aussi... Je n’ai rien d’autre à faire de toute façon. Ce n’est qu’une journée de plus. Une journée ennuyante et sans aucun intérêt.


-

I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] 03_cop10
Aoi ~ Yuu Shiroyama/Suguru Joyama


Dernière édition par Kaori Yami le Sam 24 Nov - 14:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptySam 24 Nov - 14:14

CHAPITRE 3

//KAI//


J’étais allongé sur mon lit, fixant le plafond. Cela faisait presque une semaine que je ne l’avais pas vu… Il séchait, mais, j’avais étrangement envie de le connaître plus. J’étais comme un enfant, admirant un inconnu et voulant l’approcher. Je l’ai pourtant revu aujourd’hui mais… Il était avec cette fille.. Et il.. L’embrassait. Et après, il me dit qu’il est gay, qu’il fait ça pour passer le temps… Mais peut-être que cette pauvre fille l’aime ? En plus, il l’a laissé en plan, après ça… Il joue avec les filles ? Sont-elles au courant qu’il est homo’ ? Je ne pense pas… Mais je ne m’attendais pas à ce qu’il soit ainsi… En même temps, il fallait s’y attendre. Je croyais quoi moi ? Que ce serait l’ami idéal, parc’que je me suis pris dans une histoire magnifique et grandiose ? Je suis vraiment idiot… Mais je ne regrette pas d’être venu ici. J’ai tout de même rencontré Uruha, Ruki et… Reita. De toute façon, c’était juste une pensée stupide que j’ai eu en le voyant pour la première fois. C’est du passé. Je ne vais pas me focaliser sur un inconnu, et un… Salop ? Je dois m’endormir à présent. Demain, les cours m’appellent.

~

J’avais mal dormi. Si je ne pensais pas autant, aussi… Je passe une main sur mon visage, tout en marchant dans les couloirs. J’entre dans la salle et pars directement dans le fond de la salle, en posant mon sac, puis je pars rejoindre Ruki et Reita. Je discute, avec Ruki et au bout de cinq minutes, Uruha arrive en sautillant. Il est encore plus de meilleure humeur que d’habitude lui… Comment il fait, dès le matin ? Il est inépuisable ou quoi ?
Le senseï rentre dans la salle, c’est l’heure… Tout le monde s’installe en bavardant légèrement. Je pose mon regard à côté de moi. Place vide. En plus, il n’en fout pas une… Je me demande vraiment comment je fais pour lui trouver quelque-chose.

En plein milieu du cours, Aoi rentre dans la salle, l’air de rien. Sans même jeter un regard au professeur, il vient s’asseoir à côté de moi, à sa place. Le professeur monte le ton, en lui disant qu’il est en retard et qu’à force de sécher, ce n’est pas comme ça qu’il va réussir ses études. Mais, ces paroles ne semblent n’avoir aucun effet. Le prof’ le comprenant vite soupire et reprend son cours. Je tourne mon regard sur mon voisin, qui pour ma plus grande surprise, me regarde aussi. Me fixe même. Il me sourit.. Je me redresse un peu et détourne le regard, perturbé par ce comportement. Lui qui d’habitude m’ignore… Il se moque de moi, à cause d’hier, c’est ça ? J’ai l’impression que plus je le connais, plus je le déteste. Je me concentre sur les notes à prendre, ignorant totalement monsieur mèche rose.
La pause du midi est là et la cloche sonne. Je range mes affaires, et contrairement à d’habitude, mon « camarade » de table ne part pas en vitesse express. Je me lève, et alors que j’allais rejoindre les trois autres, ils attrapent mon bras et me refait tomber sur la chaise. Je me retourne furtivement vers lui, sans comprendre.

- On mange tous les deux, aujourd’hui. Je t’invite au restaurant.

Que … Quoi ? Il a dit quoi là ? Sans même me demander mon avis il se lève, et en partant, il m’attrape l’autre bras cette fois-ci et me tire hors de la salle. Je jette un regard vers Uruha et les autres, qui nous regardent tel des statuts, surpris.
Une fois dehors, je donne un coup sur mon bras, pour le récupérer.

-Tu te prends pour qui?!

Je ne vais pas me laisser trainer, tout de même ! Je suis mon seul maitre, il ne va pas decider à ma place ! Je fais demi-tour pour rentrer dans le bâtiment scolaire, énervé. Mais, il me rattrape le poignet, m’empêchant d’aller plus loin. Mais qu’est ce qui lui prend, mon dieu?!

- Quand je dis que tu viens, tu viens.

Je pose mon regard sur lui mais le détourne rapidement. Quelle froideur... Il en est presque flippant. Quel changement tout à coup. N’osant plus riposter, je fais un petit oui de la tête, et le suis calmement. Je sentais énormément de regard posé sur moi, particulièrement de fille. Une fois dans la rue, il m’embarqua jusqu’à un restaurant. Je n’avais pas le temps de voir l’extérieur du fameux restaurant, que nous étions à l’intérieur. Il lâche enfin mon poignet, au passage. Je jette un regard autour de moi, vraiment… sous le choc. C’est quoi ce… Restaurant ? Je suis sûr qu’ils font même payer l’eau ici. Et je ne vous raconte pas le prix du reste. Un restaurant … Chic. Mais vraiment. A-t-il les moyens au moins ? J’ai un peu peur. Un serveur vient nous accueillir, prendre nos manteaux et nous installe à une table. Je m’assois doucement, me retrouvant face à Aoi. A coup sûr, les couverts eux-mêmes doivent valoir un prix exorbitant… Je pose mon regard sur Aoi, encore crispé. Il me fixe encore… Ca devient flippant là. Je ne suis pas gay, moi…

- Je vais pas te manger.

J’en doute, justement. Je détourne le regard, n’osant rien répondre. Je ne savais plus quoi penser… Il embrasse une fille, me dit qu’il est gay, me fixe, me sourit, m’embarque de force dans un restaurant chic, rien que tous les deux, et me dit qu’il ne va pas me manger. Soit je reste sagement là, soit je pars en courant. C’est plus sage de rester là… Le serveur nous apporte les cartes. J’ouvre doucement, et en voyant les prix, je fais les gros yeux.

- Prends ce que tu veux, ne te prive pas.

Ce mec est vraiment cinglé ou quoi ?! Je tourne les pages, regardant plus les prix qu’autres chose. Pourvu qu’il ne me fasse pas le sale coup de partir en courant à la fin du repas... Je prends le plat le moins cher sans même réfléchir. Le serveur revient, et Aoi commande avant de se tourner vers moi. Le serveur pose également son regard sur moi, et en réalisant que c’était mon tour, je rougis d’un seul coup, et donne ma commande en bégayant presque. En voyant la tête du serveur, je me sentais vraiment honteux. Alors qu’Aoi se mit à rire.

- Comme tu es mignon, mon chou.

Je détourne le regard, c’est quoi ce surnom ? Moi, mignon ? Il faut qu’il aille voir un psychologue lui… Alors que jusque là, je ne répondais pas, Aoi semble vouloir commencer la conversation.

- Je me rappelle de toi, tu sais.

Toujours silencieux, je reprends doucement mon teint normal, et relève le regard vers lui. Il.. Se souvient de moi ?

- La première fois que tu es venu dans le lycée.. Quand nous nous sommes croisés. Je ne t’ai pas oublié. Je ne pensais pas te voir venir ici… Moi qui pensais ne jamais te revoir. Je suis vraiment heureux.

J’étais complètement déboussolé, face à lui. Quoi ? Vraiment.. Heureux ? Je ne le comprends plus. Il change d’un bout à l’autre. C’est vraiment … Incompréhensible.

- Dis-moi, quel est ton plat préféré ?
- Je… Je n’en ai pas.
- Et, qu’est-ce que tu aimes boire ?
- Du jus de pomme.
- Oh, comme Ruki. Où est-ce que tu habites ?

Et pendant tout le long du repas, il ne fit que me poser des questions, à laquelle je répondais timidement. Pourquoi s’intéresse-t-il à moi, tout à coup?


-

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Kai ~ Uke Yutaka.
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptySam 24 Nov - 15:01

CHAPITRE 4


//AOI//

J’avais appris des choses banales sur lui... Mais une chose et sûr, j’avais réussi. Je le voyais bien, il était et est complètement perturbé. Nous étions revenus en cours, et je continuais à le fixer, observant ses réactions. Il semblait déboussolé, gêné, complètement ailleurs. Ce mec est tellement innocent, avec cette tête d’ange, ce visage si mignon, trop mignon, trop propre. C’est tellement tentant… Rien qu’à le regarder, je n’avais qu’une seule envie, toucher cette pureté, le bousculer, le rendre… Sale ? Juste un peu ? Je ne sais pas. Mais j’avais envie de le pousser. Et ce n’était qu’un début. Il ne sait pas ce qu’il l’attend… Les cours se terminent, je range mes affaires, lui dit au revoir, avec ce sourire, qui parait si sincère, mais que je ne fais que commander. Il ne dira rien aux autres. Il n’osera pas… J’ai bien compris comment il fonctionnait. Je ne fais pas ça à l’aveugle. C’est la première fois que je m’amuse avec un homme… Ruki, Reita et Uru’ doivent être aussi surpris, ce qui m’aide.
Je sors du bâtiment, ne voulant pas y rester plus longtemps. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi. Je vais trainer un peu dehors, comme d'habitude. Aller en boite ? Draguer de « jolies » filles ? Non... J'ai tellement l'habitude de ce genre de choses... Et puis, elles sont trop prévisibles, énervante, collante... Et si j'allais voir Kai ?

~

J’avais attendu que le soir arrive. Je sais à peu près où il habite et seul. Je n’ai pas posé mes questions inutilement. J’étais passé au petit supermarché du coin. Je me dirige donc vers les quelques immeubles. Je ne vais pas tous les faires… Mais d’après ce que j’ai compris, ça doit être un de ces deux là. Je m’avance vers le premier et regarde les noms. Pas de Kai, allons voir le deuxième. Non plus... Mince… C’est pourtant bien ici. M’aurait-il menti ? Il n’oserait pas. En plus, c’est vraiment mal fréquenté ici. Enfin, maintenant que j’y pense… Il avait dit qu’on le surnomme Kai, mais… Est-ce son vrai nom ?
Je sors mon téléphone, et appelle Uruha.

- Mochi mochi Aoi-kuun !
- 'Ruwa, dit, c’est quoi le nom de Kai ?
- Pourquoi ?
- Répond juste à ma question.
- Eh bien… Uke Yutaka. Mais pourquoi tu…
- Merci, poussin.

Ne voulant pas qu’il me pose davantage de question, je l’avais coupé et j’avais raccroché. Je repose mon regard sur les prénoms… Pas là. Je retourne sur l’immeuble d’avant. Tout ça pour un idiot… Il me fait baver. Quelle idée de se prendre un surnom ? Enfin, je dis ça, mais Aoi n’est pas mon vrai nom… Comme Uruha, Ruki et Reita. Ce ne sont que des surnoms, pour cacher notre passé ou vie de bouseux.
Ah ! Uke ! J’ai trouvé ! C’était bien là alors. J’entre et monte au premier étage. Par chance, je vois son prénom sur la porte. Je frappe, et après un instant, il ouvre légèrement. Aurait-il peur ? En voyant que c’est moi, il semblait à la fois soulagé et surpris.

- Hey ! J’ai acheté de la bière et du jus de pomme, ça te dit ?

Tout en disant ça, j’ouvre un peu plus la porte, passe à côté de lui et rentre sans gêne. Il n’osera pas me repousser. Il referme la porte en revenant vers moi.
- Qu’est-ce que… Tu fais là ?...
- Je viens de te le dire. Je viens boire un verre avec toi !

Je jette un regard autour de moi. Quel endroit petit mais… Chaleureux. Je pose le sac de boisson sur le canapé et sentant une agréable odeur, j’avance dans la cuisine. Je me penche au-dessus de la casserole.

- Hm ! Ca à l’air bon dit donc ! Je peux manger chez toi ce soir ?
- Euh… Je…Si… Si tu veux…

Je me tourne vers lui puis affiche un beau sourire de façade. Il n’ose pas refuser, mais en tout cas… Il a l’air de bien savoir cuisiner… Je retourne dans le salon, et m’installe sur le canapé. Je sors une canette de bière et de jus de pomme, en les posant sur la table basse. Il revient quelques temps après, avec deux assiettes bien remplies, qu’il pose sur la table. Je le remercie, en attrapant un morceau et l’apporte à ma bouche !

- Wouah ! C’est délicieux dit moi !
- M… Merci...

Cette fois, je ne mentais pas. C’était vraiment bon... C’est un repas banal... Je n’avais jamais mangé ça, à vrai dire. J’ai toujours mangé des plats ultra compliqué, de la « grande cuisine », que seuls les plus friqués comme moi peuvent manger. Mais, là c’était un plat qu’on appellerait chez moi de « pauvre », mais, fais avec attention.. C’était vraiment savoureux. Nombreuses filles avaient pris la peine de me cuisiner de beaux petits plats, souvent bon mais… Qui ne m’intéressaient pas, ça restait un plat de pauvre, fade à mon gout. Pourquoi est-ce que je trouve ce plat bon moi tout à coup, alors ? Je dois être fatigué, voilà tout ! J’avais seulement faim ! Kai attrape la canette de jus de pomme en me remerciant timidement. Je pose mon assiette vide, après mettre servi plusieurs fois. J’attrape ma bière favorite, et l’apporte à ma bouche. Et pour la première fois, Kai commença plus ou moins une conversation. Je gagne du terrain…

- Et toi... Aoi... Tu... Tu sais cuisiner ?
- Non, pas vraiment… Apprends-moi !
- Quoi ?
- A partir d’aujourd’hui, je viendrai tout les soirs, et tu vas m’apprendre à cuisiner !
- Mais…
- D’accord ? Dis-je en déposant un doigt sur ses lèvres. Je le vois rougir, sûrement gêné d’un tel geste, et il accepte d’un hochement de tête. Je suis vraiment sur la bonne voix…

En seulement une journée, je m’étais rapproché de lui. J’allais maintenant le voir tout les soirs. Un garçon bien naïf...

P.S.: Je m'excuse que ces chapitres soient si court. Je me rends compte de plus qu'ils sont assez mal écrit... Même si j'en suis déjà au Chap.8/9, j'essayerai d'en faire de plus long, et peut-être mieux écrit par la suite... Mais vu que j'ai plus tendance à ne pas trop reflechir quand j'écris... Enfin bref, toutes mes excuses. Soyez patient, peut-être aurez-vous un meilleur résultat dans les chapitres après le n°10. Voilà. Merci à ceux qui lisent et continueront peut-être de lire.


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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyDim 25 Nov - 14:03

CHAPITRE 5


//KAI//

J’étais en train de faire la vaisselle, pendant qu’Aoi finissait sa dernière bière dans le salon, en regardant la télévision, malgré qu’il n’y ait pas grand-chose. Il était déjà minuit… Je sens que le réveil va être dur demain.
Tout en profitant de ce moment de solitude et de calme face à mon évier, j’essayais de me remettre de ce qui venait de se passer. Aoi arrive à l’improviste, en ayant pris la peine de prendre du jus de pomme pour moi, il mange ici, et maintenant il est sur mon canapé, en plein milieu de la nuit. C’est vraiment bizarre… De plus, il s’intéresse vraiment à moi. Il est drôle, gentil, doux… C’est étrange de le voir ainsi. Mais pourquoi agit-il comme cela avec moi ? Est-ce que je… lui plais ? Non, voyons ! Et de toute façon je suis hétéro ! Un pur ! J’essuie et range rapidement la vaisselle, en soufflant un peu. La cuisine c’est mon domaine, j’aime quand la maison est propre, mais particulièrement cet endroit. Je reviens sur le canapé, et Aoi ne semblait pas vouloir partir. Je n’osais pas le pousser à la sortie… Il ne va pas tarder, je pense… Espérons-le.
Je continuais à regarder la télévision, mais je sentais la fatigue prendre le dessus sur moi. Je ferme un instant les yeux, juste histoire de les reposer, je ne vais pas m’endormir. Mais j’ai mal aux yeux… Je suis bien comme ça… J’ai envie de dormir… Vraiment envie de…

~

Je me réveille en sursaut. Mince, l’idiot ! Je regarde autour de moi, pensant avoir dormi maximum une heure, mais, ce qui m’étonne, c’est qu’il faisait jour. Je tourne la tête, me rendant compte que j’étais tombé sur le côté en dormant, mais en me relevant, je sens quelque-chose au niveau de mes jambes… Je regarde, et vois Aoi endormi sur moi… Il ressemblait à un ange, il était vraiment mignon…La télé était toujours allumé et… Il était 10heure ?! Mon dieu ! Je secoue Aoi, dans la panique :

- Aoi ! Réveille-toi !
- Hm… Quoi… ?...
- Il est 10heure ! Lève toi on doit partir en cours !

Je le vis se relever, en passant sa main sur son visage. Il regarde autour de lui, semblant comprendre la situation, et me répond d'une voix complètement blasé:

- Allez au lycée ? Tu me réveille pour ça ? On s’en fiche, les autres prendront nos cours.
- Je n’ai jamais séché de ma vie, et ça ne sera pas maintenant que je…

Il place une main devant moi pour me faire taire. Il soupira, semblant de mauvaise humeur et resta silencieux, en tirant une tête de désespéré… Puis, il se leva pour s’étirer. Je me lève à mon tour. Nous n’avons même pas le temps de prendre une douche… Je pars dans la salle de bain, et me lave le visage. Je sors ensuite, attrape mon sac, voulant partir tout de suite. Je sortie, suivit d’Aoi, pas réveillé, qui n’avait eu le temps de faire quoique ce soit. Je ferme la porte à clé, et pars en vitesse avec mèche rose.

~

Je paniquais. J’étais devant la porte de la classe, en train de me bouffer les doigts. Je déteste ce genre de chose… Je soupire, et Aoi, semblant être agacer d’attendre bêtement , me passe devant pour ouvrir la porte et rentrer. Il me jette un regard l’air de dire « Tu vois, c’est pas si compliqué que ça, d’ouvrir une porte. » avec un regard tout ce qu’il y a de plus aimable. Merci Aoi, je sens que cette remarque visuelle va m’être d’une grande aide dans mon objectif « Rester poser et calme devant le professeur. » Rentrant à mon tour dans la salle, d’un pas peu assuré, je pose mon regard sur le professeur. Il observe Aoi entrer en baillant, ses cheveux un peu décoiffé, et tourne ensuite son regard sur moi en fronçant les sourcils.

- Je... Excusez-moi... Le réveil n’a pas sonné… Euh...

Le senseï regarda Aoi, puis moi. Et puis Aoi, et encore moi. Je suis sûr qu’il est en train de s’imaginer plein de chose… Je ne suis pas gay monsieur, je vous l’assure… Je file ensuite à ma place, sentant le regard d’Uruha, Ruki et Reita sur nous deux. Une fois assis, j’essaye de me faire tout petit, alors qu’Aoi voulu continuer sa nuit…. Ou plutôt grasse matinée. Tout va bien. Ce n’est qu’un accident. Ca arrive à tout le monde après tout. Et c’est tout à fait plausible que tout le monde pense autant de chose que dans celle du professeur. J’ai le dont de me rassurer.
Le cours m’aida tout de même à oublier un peu ce qu’il venait de se passer, quand, un papier arriva sur mon cahier. Une petite chose perturbant d’un seul coup ma concentration. Je tourne mon regard, et vois Uruha, Ruki, Reita, me fixant. Ne me fixez pas comme ça les gars, par pitié. C’est donc avec un calme que je savais ne pas posséder, que j’ouvre avec stress ce petit message.

« Où tu étais ? Tu étais avec Aoi ? Qu’est ce qu’il s’est passé ? »

Je reconnais l’écriture appliqué de Ruki, et je sens le rouge me monter aux joues. Que dire ? Qu’Aoi est venu chez moi, et que nous nous sommes endormis sur e canapé ? Est-ce une bonne idée ? Non, ça ne l’ai pas. Quelle question.

« J’ai vraiment eu un problème avec le réveil. J’ai croisé Aoi en route, c’est tout. »

Je renvoie discrètement le papier à Ruki. Il le montre aux deux autres, et ils semblent discuter. Le papier revient à moi. Cette fois, c’était l’écriture de Reita.

« Ne nous prends pas pour des idiots. Aoi et toi portez les mêmes vêtements qu’hier. »

Je grimace intérieurement en voyant ça. Reita, il ne parle pas beaucoup, mais il est perspicace, et quand il parle, c’est rarement des bêtises. Ne sachant pas quoi répondre, je dis la chose la plus stupide au monde.

« C’est une coïncidence. »

En voyant leur tête en lisant le papier, je comprenais qu’ils ne me croyaient pas du tout. En fait, j’étais littéralement en train de m’enfoncer dans un sable mouvant. Le papier revint tout de même à moi, pour mon plus grand bonheur… C’est Uruha qui répondit cette fois-ci, de son écriture jolie et… féminine ?

« Je veux tout savoir, petit coquin ! <3 »

Je deviens complètement écarlate, chiffonne le papier pour le mettre dans ma poche. En faisant ça, j’entendis le rire d’Uruha. Il ne s’est rien passé ! Je ne suis pas gay ! Combien de fois dois-je le dire ! Pense-t-il que j’ai c… couché… Avec Aoi ?! Je ne l’ai jamais fait avec une fille alors… un… homme… Non ! Enfin… Volontairement. Je ne dois pas repenser à ce genre de chose...
Après les cours de la matinée, Ruki eu la gentillesse de me donner les cours à rattraper. Et malgré les questions d’Uruha, je refusais de dire quoique ce soit. Quand à Aoi, il finit par s’énerver et faire taire le pauvre petit canard. Mais j’étais soulagé, et je le remerciais intérieurement. Le reste de la journée se passa sans qu’Aoi ou moi-même ne dise quoique ce soit. Moi, encore sous la gêne et Aoi sous la mauvaise humeur.

Après les cours, je partis directement faire des courses. Hier soir, Aoi voulait que je lui fasse des cours de cuisine. Et sincèrement, je e vois bien débarquer ce soir. Alors, je me devais de me préparer. Je crois que, ça me faisait plaisir de faire ça. Après tout, j’adore cuisiner. Alors pouvoir apprendre ça à quelqu’un d’autre, transmettre le bonheur que procure la cuisine, c’est génial ! C’est la première fois que je vais me sentir utile, et surtout autre qu’un idiot. « Idiot ». Je crois que c’était le mot qui me ressemblait le plus. Et c’est surtout le mot le plus gentil qu’on m’est adressé jusque là, je crois.



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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyVen 30 Nov - 17:42

CHAPITRE 6

//AOI//

Pourquoi est-ce que je l'avais suivi en cours ? Quelle idée de me réveiller pour une chose si futile. Monsieur l'ange parfait ne loupe jamais les cours hein ? Eh bien il va falloir que je lui apprenne cette expérience. J'étais en ce moment même en marche vers un bar, où je pourrais boire un coup et me calmer un peu. Uruha m'a vraiment gonflé en plus. Ce mec ne peut-il donc pas se la fermer un peu ? Pire que Ruki parfois. Les gens qui parlent trop et inutilement m'exaspèrent. Et Reita lui, il ne parle pas du tout, l'autre extrémité, ce mec ne sert à rien. Je dois me calmer... Je suis en train de m'énerve sur eux pour un rien. En plus, je dois rejoindre Kai pour mon premier cours de cuisine, je dois être aimable. Je ne mentais pas quand j'ai dit ça hier soir. Je suis sérieux. J'espère juste que ça va pas être trop chiant... Apprendre la cuisine... A quoi ça sert quand on peut se payer un cuisinier ? Enfin bon, ça fait partie de mon plan pour me rapprocher de lui. En plus ça ne devrait pas être long avec ce parfait idiot. Juste quelques temps à supporter ça, et puis je ne fais pas ça pour rien... Car le meilleur sera à venir. Ca sera tellement amusant de le voir pleurnicher car je ne suis plus son grand ami.

De nombreuses filles tournèrent le regard vers moi en entrant dans l'un des nombreux bars de cette ville, capital de notre beau pays, le soleil levant... Tu parles, à partir du moment où le soleil se lève, c'est là où ça devient emmerdant. Le meilleur moment c'est la nuit, on peut s'amuser, on est plus facilement tranquille. A se demander pourquoi je ne suis pas du pays du soleil couchant. Faut dire que la vie est merdique, alors au temps quelle le soit jusqu'au bout.
Et puis, peu importe le pays en fait...

Une fois assis, je commande une bière, Asahi super dry, comme d’habitude. Je ne faisais pas attention aux demoiselles, n’ayant pas envie de draguer ces bêtes stupides qui sont censé nous servir de compagne ou encore de mère… Je sentis mon portable vibré dans ma veste, je le sors en soupirant. « Inutile », c’était le nom de mon contact. C’était l’une des bêtes sans intérêt de ce monde. Une femme, que j’étais censé appeler « Okasan » traduit par « Mother » en anglais. J’appuis automatiquement sur le bouton rouge, et éteint ensuite l’appareil. Pourquoi m’appelle-t-elle ? Serait-elle enfin rentrée des Etats-Unis ? Ce n’est pas comme-ci elle allait s’inquiéter car je n’étais pas à la maison. De toute manière, si elle n’y est jamais, pourquoi moi j’y serais ? J’ai mieux à faire.

Je finis ma boisson, dépose un billet sur le comptoir, plus qu’il ne le faut, mais je pars directement après. Je n’ai pas besoin qu’on me rende la monnaie, ce n’est pas ce qui manque chez moi. Je rentre mes mains dans les poches de ma veste, et me dirige directement vers le quartier de Kai. Beaucoup de personne me regardait, mais je n’y faisais plus attention. Des filles, des hommes jaloux… Malgré que je ne faisais pas connaitre ma famille, certains adultes me reconnaissait, connaissant le statut que j’étais censé avoir, et était certainement surpris de voir ce que j’étais. Je ne suis pas le fils parfait, qui réussi dans les études, qui obéit gentiment à sa maman, qui fait ce que les gens attendent de lui. Non, j’étais l’inverse. Je n’en foutais pas une, je jouais, et dans ce monde là j’étais considéré comme un rebelle. Une coupe peu commune, des mèches roses, un piercing, et habillé de façon Rock et non costume cravate. Clope à la bouche. Mais c’est comme ça que j’étais à l’aise. Plus je désobéis aux règles, mieux je me sens. Je suis fait ainsi, et personne ne me changera. Personne.

~

Je venais d’entrer dans l’appartement de Kai. Je me tourne vers lui, une fois dans la cuisine. J’avais retiré ma veste, et j’avais remonté mes manches.

- Qu’allons-nous faire, ce soir ?
- Du curry.

Du curry ? J’allais apprendre à faire du curry… Alors ça, je ne m’y attendais pas. Enfin, ce que je vais cuisiner n’est pas important… Que je retienne ou pas, ce n’est pas pour ça que je suis réellement là. Je le vois sortir les ingrédients sur le comptoir carré qu’il a au centre de sa cuisine. Ce qui est étrange ici… C’est que la plus grande pièce, c’est la cuisine. En temps normal c’est le salon, le séjour, mais non. La cuisine. C’est n’est pas très logique.

Je fais une analyse de ce qui se trouvait à présent près à être cuisiné : Des épices, du poulet, un ou deux légumes, oignons, crème fraiche …
Il se retourne ensuite vers moi. Il avait tout préparé on dirait… Il semblait sérieux et sûr de lui, je n’avais pas l’habitude de le voir ainsi. Il attrape un tablier, et m’en lance un. Je le regarde, je suis vraiment obligé de mettre ce truc ? Voyant Kai le mettre silencieusement, je fais de même. C’était un simple tablier noir. Ca aurait pu être pire, comme un tablier tout rose, avec une phrase à faire vomir du style « Ici, le chef c’est papa ! ». Passons… il commença à parler et faire son cours après avoir fermé la porte de la cuisine.

- J’aime beaucoup le curry, le parfum qui s’y dégage pendant la cuisson est… incomparable.

Je reste silencieux, puis Kai me demanda d’approcher, ce que je fais sagement. Et le cours de cuisine commença. Couper le poulet en morceau, avec un vrai couteau de cuisiné. Il me montra comment le couper, avec précision et en étant assez rapide. Même ça il ne fallait pas le faire n’importe comment. Il était bien sûr plus doué que moi, et puis, je n’avais pas envie d’y perdre un doigt. Mais avant que je ne répète bêtement ce que je venais de voir, il me donna le couteau, en m’expliquant chaque étape.

- Premièrement : il faut choisir le bon couteau. En ce qui concerne la lame, le mien est en céramique. C’est plus robuste et plus tranchant. Deuxièmement : Bien tenir le couteau. Tiens d’une main le manche, et pose ton index sur le dessus de la lame… Là, voilà. Pour éviter de te couper, de ton autre main, replis les doigts vers l’extérieur, prend appuie sur tes ongles. C’est un morceau de poulet, c’est donc plus facile à tenir. Troisièmement : Couper. Garde la pointe aussi longtemps que possible sur la planche. C'est ton poignet qui doit effectuer le mouvement de balancier de haut en bas, tout en ramenant la lame vers toi. Tu comprends ? Essaye.

Il avait réussi à faire en sorte que j’écoute avec attention. Et je peux vous dire que c’est un miracle. J’étais un peu hésitant, mais j’essayais tout de même en y allant d’abord en douceur. Kai fixait avec attention ce que je faisais. Un moment, il posa sa main sur la mienne pour mieux me montrer le mouvement, en se rapprochant un peu de moi. C’était… Etrange. Ce mec était vraiment en train de m’apprendre quelque-chose et il faisait vraiment attention à moi. Je pourrais presque croire que je suis gêné… Mais bien sûr, ce n’est pas le cas. Je ne suis pas comme ça…
Une fois le poulet coupé en morceau, il fallait passer à la suite.

- Maintenant, on va découper l’oignon, pour commencer la cuisson par la suite. Pour émincer un oignon correctement, découpe l'oignon en deux dans le sens de la hauteur, en commençant par la racine que tu vas couper dans son milieu. Cela permet d’avoir une base plate, et donc stable sur la planche. Cette règle s'applique à toute découpe. Ensuite, prend une moitié de l’oignon, et commence à découper des lamelles. Très important, ne commence pas du côté de la racine, la garder permet d’éviter que l’oignon ne se décompose pas pendant la coupe. Fait de même pour le reste.

Comment fait-il pour savoir autant de chose sur ce sujet? De plus j’ai l’impression que ce n’est que le début. Ce type devrait devenir cuisinier. Silencieusement, je m’applique à couper l’oignon. Très vite, je sentis des picotements dans mes yeux, et une larme commença à coulé. Surpris, je passe ma main sur ma joue. Je n’avais encore jamais connu ce que c’était, de pleurer devant un oignon. C’est vraiment désagréable ! En plus, mon maquillage va couler ! Kai, voyant mon désarroi devant ce petit oignon, me remplaça pour la suite.

- En temps normal, je coupe l’oignon sous l’eau, ça empêche les pleures. Mais pour t’expliquer ça devenait moins facile. Et puis, il fallait bien que tu
passe par ça, me dit-il avec un petit sourire.
- J’aurais pu m’en passer !
- Tu n’as jamais cuisiné ?
- J’ai toujours eu une chef cuisinier à mon service.

Il pose son regard sur moi dans un court silence, puis revient sur son oignon. Il l’avait finit très rapidement. Il sort ensuite une poêle, et la pose sur le feu. Il sorti également une cuillère et de l’huile d’olive.

- Passons à la cuisson, continua-t-il tout en me faisant signe d’approcher, verse deux cuillères d’huile dans la poêle. Maintenant, allume le gaz, et surtout met un feu doux, sinon les oignons brûleront…. Met les oignons, maintenant que c’est assez chaud, rajouta-t-il après avoir attendu une petit minute.

Après avoir fait revenir les oignons, nous avions ajouté les morceaux de viande, en rajoutant par la suite crème fraiche, épices, curry. Ensuite quelques morceaux de tomate et courgette avec un petit verre d’eau. Et c’était prêt. Nous nous étions installés dans le salon, encore une fois, pour déguster le curry. Qui était vraiment délicieux, il fallait l’avouer. Nous avions également discuté, il n’a pas l’air aussi stupide que je le pensais. Je crois que je commence presque à l’apprécier.
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyLun 3 Déc - 16:58

CHAPITRE 7
Chapitre très court.

//KAI//

Je venais de fermer la porte à clé. Aoi venait de partir, il était encore minuit. Il avait eu la gentillesse de faire la vaisselle, et nous avions énormément discuté. Nous avions principalement parlé de Ruki, Reita et Uruha. Parlant de tout et de rien. Nous avions même rit ensemble… C’était étrange, moi qui avait commencé à le détester, je me rendais compte que j’avais encore jugé trop vite. Il n’est pas si mauvais qu’il en a l’air… Finalement. Je retourne d’un pas lent dans mon salon, et regarde autour de moi. Mon appartement semblait vide tout à coup… Il faut dire qu’Aoi était quelqu’un d’imposant. On sentait qu’il était présent. Maintenant, j’étais seul dans mon habitation. Je ne vais pas non plus regretté qu’il soit rentré chez lui… Je ne dois pas m’attacher à lui bêtement.
Mes pas me guidèrent par la suite vers la fenêtre. Tirant légèrement le rideau, j’observais Aoi partir au loin. Un léger soupire s’échappe, je lâche le tissu cachant l’extérieur.
Je repars vers ma chambre. Ce matin, je n’ai même pas eu le temps de prendre une douche. Je n’ai pas envie d’être quelqu’un de sale… A vrai dire. Je le suis déjà. Mais pas dans le même sens. J’attrape une serviette, laisse tomber mes vêtement au sol, et me dirige vers la sale de bain qui est relié à ma chambre. Tout en me glissant sous la douche, j’ouvre l’eau chaude, et me lave en vitesse. L’eau coût cher… Mais je n’oublie pas non plus d’apprécier le liquide brûlant, parcourant mon corps dans les moindres détails. Si seulement il avait été le seul, jusque là…
J’enfile ensuite un boxer propre, et me glisse sous ma couette. J’éteins la lumière, et m’endors profondément. Il est 00h30.

6h30, comme tous les matins mon réveil sonne. Comme tous les matins je me lève tout en coupant se bruit insupportable. Je dois aller en cours… Pourquoi la première chose qui me vient à l’esprit en pensant cela est Aoi ? Oui, j’allais le voir, s’il ne sèche pas aujourd’hui. Et alors ? Kai, depuis quand t’attache tu à un inconnu ainsi ? Un homme qui plus est. S’il le voulait il pourrait te faire n’importe quoi… Comme les autres. Alors pourquoi, n’as-tu pas peur ? Foutu corps, foutu esprit.

N’ayant pas très faim ce matin, je n’avale pas grand-chose. Je m’habille, alors que le silence est à son comble dans mon appartement. Je prépare mon sac, mets mes chaussures, une veste, je prends mes clés, et je pars vers la sortie. J’ouvre la porte, fixant légèrement le sol. Je me retourne, fermant la porte à clé, puis une voix résonne derrière moi.

- Ohayo.

Sous la surprise, je me crispe et me retourne d’un seul coup. En voyant Aoi adossé à un mur, ce fut un long soupire rassuré qui sortit de ma gorge. Il m’avait fait peur… Mais que faisait-il là ?

- Je ne voulais pas te faire peur. Je t’attendais. Dépêchons, ou nous allons être en retard.

C’est bien la meilleur ça... Aoi qui aurait peur d’être en retard ? En cours de plus ? C’est que si le senseï entendait cela, il serait heureux. Je réponds au petit sourire qu’il m’adresse et le rejoins. Nous prenons les escaliers, n’ayant pas trop le choix. J’habite dans un vieil immeuble… Vous savez, je n’ai pas beaucoup d’argent. Et si je ne trouve pas vite un travail, je n’en aurais bientôt plus assez pour payer mon loyer et de quoi manger.

Nous étions arrivés ensemble dans la salle, en riant légèrement. Finalement, j’aurais réussi à me lié d’amitié avec lui ? J’espère qu’il me considère comme un ami. Qu’il m’apprécie. Je dépose mon sac sur la table, et rejoins les deux R et Uruha. Ils nous regardaient étrangement… Je fais un petit sourire gêné. Aoi nous rejoins ensuite, et était étrangement de bonne humeur. Puis, les cours commencèrent. Mon voisin n’avait pas quitté les cours, et même s’il n’écoutait pas le professeur, au moins il était là. Au dernier cours de la mâtiné, il avait attrapé ma feuille de cours pour écrire un petit mot dessus.

« On mange ensemble ce midi ? Je t’invite, et je te laisse choisir le restaurant. »

Au moins, cette fois-ci il me posait la question, et ne me trainait pas de force. Peut-être connaissait-il déjà la réponse ? Je pose mon regard sur lui, et souris légèrement en faisant un petit hochement de tête. Mais, ça n’échappa pas au professeur, qui fusilla mon camarade du regard. Nous avions rit discrètement, et le midi arriva bien vite. Je salue rapidement les trois « blonds », et sortie en compagnie du brun. Dans la rue, j’avais choisi un petit restaurant, peu cher, mais qui était très chaleureux. En rentrant, Aoi regarda un peu partout autour de lui, il semblait… Mal à l’aise ? On se pose ensuite à une table, et je pose mon regard sur le menu.

- Je paye ma part cette fois-ci.
- Hors de question.
- Si si je t’a…, commençais-je, mais Aoi me coupa en posant son doigt sur mes lèvres. Je détourne le regard, n’osant pas répliqué.

Par habitude, j’avais de nouveau pris le moins cher. Quand à Aoi, il ne savait pas quoi choisir, alors il décida de prendre la même chose que moi. Il avait même commandé un jus de pomme ! Le repas se passa impeccablement bien, discutant encore de tout et de rien. Puis, la fin de la journée se passa toujours aussi bien.

En soirée, Aoi vint frapper à ma porte. J’avais déjà tout installé dans la cuisine. Tout en enfilant son tablier, il me demanda ce que nous allions faire. Un sourire s’accrocha à mes lèvres.

- Du curry.
- Pardon ?...
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyLun 3 Déc - 17:48

CHAPTIRE 8

//AOI//

Il se fichait de moi. Je vous assure, ce n’est pas possible. Il doit vraiment se foutre de moi. Nous étions dans la cuisine, et il me réexpliquait de façon moins détaillé, la même chose que la veille. Comment faire du curry. Pour le coup, je ne m’y attendais vraiment pas. Je n’aurais jamais cru ce mec capable de m’étonner… Et je crois que le pire, ce n’est pas le simple fait que ce soir, nous allions refaire du curry, le déguster, parler.
Le pire, c’est que ceci dura une semaine et demi. Tous les soirs, nous faisions du curry. La seule différence était que plus le temps passé, moins il en faisait, plus j’étais autonome. Mais je ne m’en rendais pas vraiment compte. J’avais juste l’impression qu’on se moquait de moi… Puis, un soir, j’étais arrivé avec peu de motivation, sachant déjà ce que nous allions faire.

- Nous faisons du Curry, j’imagine…
- Non.

Je crois que à ce moment là, j’aurais pu aller à la messe jusqu’à la fin de ma vie. Cela faisait au moins une semaine que j’attendais ce jour. Je vous assure que je n’exagère pas, mais, là, je commençais à saturer. Un soir de plus, et j’allais le lui faire bouffer, son poulet et son curry, avant de le balancer par la fenêtre, et le transformer en… En… Curry ?! Mon dieu, ce plat me hante !

- Tu cuisine ce soir.
- Mais je ne sais pas…
- Tu cuisine, me coupa-t-il. Pour la première fois, j’avais un Kai sûr de lui, qui était imposant, et moi je n’étais rien.

Il me lança un tablier. Et me poussa dans la cuisine en criant que je n’avais pas le droit de sortir, tant que le plat de ce soir n’était pas prêt. Je crois qu’il est vraiment en train de se foutre de moi… De toute ma vie, jamais on ne m’a fait ça. Pour qui me prenait-il ? Je regarde autour de moi. J’avais tout le matériel nécessaire… Mais les ingrédients ? Il y avait un plat de légumes, et du poulet cru sur comptoir. Un sourire crispé arrive sur mon visage... Il ne veut quand même pas que… ? Je vous assure que j’vais le mijoter à petit feu lui, pour oser me faire endurer ça, sans jeu de mot…

Il n’empêche qu’il était fort. Très fort même. Je savais quel ustensile utilisé, quel couteau, comment le faire. J’avais fouillé dans ses placards et son frigo, pour prendre ce dont j’avais besoin. Les deux assiettes étaient à présent prêtes, et j’ouvris la porte de la cuisine. J’arrive donc avec deux assiettes bien remplit. Kai qui était devant la télé me regarde avant de demander :

- On mangue quoi ?
- … Du curry.

Un silence s’installa, et je voyais seconde après seconde son sourire s’agrandir, et il finit par éclater de rire. Un rire pur, un vrai rire. J’étais d’abord surpris. Les gens pouvait-il rire ainsi ? Et sans trop savoir pourquoi, un sourire se posa sur mes lèvres, et je riais à présent avec lui.
Puis, je pose les assiettes sur la table basse. Je remarque qu’il a prit la peine de prendre ma bière préférée.
La soirée ne c’était jamais aussi bien passé. Pour la première fois, cet idiot avait prit le dessus sur moi… Mais je ne me laisserai pas faire.

Le lendemain, après les cours, Kai se tourna vers moi en attrapant son sac.

- Ne prends pas la peine de venir ce soir. Je suis désolé mais… Les cours de cuisine ne seront plus possible.
D’abord surpris, je le regarde me faire un triste sourire et commencer à s’éloigner. Comprenant ce qu’il vient de me dire, je réagis enfin, et lui attrape le poignet.
- Pourquoi ?
- Ca ne te regarde pas.

Je lâche son poignet, et l’observe partir. Merde. Qu’est ce que j’ai fait ? Non, non. Je n’ai rien fait. Hier, tout était parfait. Aujourd’hui, tout c’est bien passé. Alors pourquoi, tout à coup ? Ce n’est pas que je suis triste, non. C’est soirée ne vont pas me manquer… Non… C’est juste que… Que… Que s’il s’éloigne maintenant, mon plan tombe à l’eau ! Rassuré de comprendre mon inquiétude que je ne contrôlais pas, je soupire. Du moins, je pensais l’avoir compris.
Je venais de rentrer chez moi. Je savais que je n’allais pas voir Kai ce soir. J’allais me faire chier, il fallait l’avouer. J’étais seul dans cette maison où on pourrait y entasser au minimum 100 00 personnes, et pourtant, à part les domestiques, j’étais seul. Alors que l’heure d’aller à table arrivait, je me posai sur cette table trop belle, dans ce décor trop beau, où je sentais encore plus seul. Les domestiques arrivèrent avec le plat. Je pose mon regard sur cette chose… Qui ne me donne pas envie. Je sentais que ma mauvaise humeur habituelle allait revenir. Sous l’énervement, je pousse brusquement l’assiette, pour l’éloigner de moi. Je me tourne vers le « serveur ».

- Je veux du Curry.
- Mais Monsieur…
- DU CURRY JE VOUS DIS !

Il s’abaissa rapidement, et partit en courant vers les cuisines, sans oublier de reprendre l’assiette qui était censé me servir de… Repas. Pourquoi du curry ? Je ne sais pas. J’avais l’impression qu’en mangeant du curry, j’irais mieux. Peut-être car j’aurais l’impression d’être moins seul… Comme quand j’étais avec lui. Peu de temps après, le plat vint jusqu’à moi. Mais quand je vis l’assiette devant moi, je ne pu être déçu. Ca ne ressemblait pas à SON curry… Je tente tout de même de gouter un bout, mais je pose brusquement la cuillère sur la table.

- Ce... Cela ne plait pas à Monsieur ?
- Je n’ai pas faim.
- Mais, Monsieur doit manger pour…
- Vous m’emmerdez. Je sors.

Et sur ces belles paroles, je partis dans ma chambre, si l’on peut appeler ça une chambre, pour prendre une veste.
Une fois dans la voiture, mon chauffeur savait déjà où me mener. J’étais donc dans les rues de Tokyo, Tokyo at night, et je n’allais je ne sais où. Je vais sûrement aller à mon bar habituel. Aussitôt dit, aussitôt fait. J’étais à présent au comptoir, bière à la main. C’est fou comme la vie était moins ennuyeuse avec ce parfait idiot… Ce naïf qui ne comprend rien à la vie… Avec son sourire angélique… Merde, à croire qu’il avait réussi à me faire goûter à quelque-chose d’agréable.
Je ne dois pas oublier mon but… Je suis juste là pour jouer avec lui. Rien de plus. Mais je dois trouver un autre moyen de me rapprocher de lui… Vraiment emmerdant. C’est alors qu’un homme renversa son alcool au pied de mon tabouret. Sous l’énervement, je l’insulte en l’envoyant valser ailleurs, lui disant qu’il ne sait pas combien coûte mais vêtement, et que s’il avait fait ne serait-ce qu’une tâche, ce pauvre serait endetté à vie. Je me replonge tout de même bien vite dans ma bière, n’ayant pas envie de me battre ce soir. Un jeune homme, employé ici ramassa les morceaux de verre et nettoya. Je ne pris même pas la peine de le regarder. Finalement, je pose un billet sur le comptoir, et pars hors d’ici pour rentrer dans ma prison.

Nous étions le lendemain. J’étais chez moi, et non en cours. Je n’avais pas envie d’aller en cours. Je n’avais envie de voir personne. Et encore moins cet imbécile. C’est ainsi que j’étais resté enfermé chez moi, à fumer cigarette sur cigarette, et en m’occupant comme je pouvais.
Le soir, j’étais retourné à mon bar. J’avais pas mal bu, mais je restais à peu près sobre. Je n’aime pas me noyer dans l’alcool.. Je déteste ça… Les gens qui se bourre sont stupide… Mais je suis stupide. Je marchais dans les rues, marchant à peu près droit. Mais quelqu’un me bouscula. Sous l’énervement, je me retourne et le frappe, sans réfléchir. Mais, sa bande se jeta sur moi. Malgré mes blessures qu’ils m’infligèrent, je réussi à tous les métriser. Mais sous la fatigue, l’épuisement, les blessures, la douleur… Et l’alcool… Je fais quelque pas dans une ruelle, et m’écroule sur le sol humide. J’étais à côté d’une poubelle. J’étais une ordure… Tous les gens de ce monde son des ordures. Le monde est une ordure… Je le déteste. Je le déteste tellement… Je déteste les gens…

- Je vous déteste tous…
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyMar 4 Déc - 17:18

CHAPITRE 9

//KAI//

Aoi n’est pas venu en cours aujourd’hui. Je m’inquiète, vraiment. M’aurait-il reconnu ? Non, je ne pense pas. Et même si c’était le cas, ce ne serait pas la raison de son absence. Mais hier, quand je l’ai vu boire à ce comptoir, mon sang n’avait fait qu’un tour.
Le seul boulot que j’avais trouvé, c’était travailler dans un bar. Je ne pouvais rien faire d’autre… Travailler la nuit était ma seul chance pour continuer les études. Je me fichais de m’épuiser… Tant que je tiendrai debout, tout ira bien. Hier soir, alors que je faisais la planche, lavant verres et autre chose dans les cuisines, le patron m’avait appelé pour nettoyer un dégât. Croyez moi que travailler ici ne me plaisait en rien. Ou alors, j’aurais préféré être en tant que cuisinier, même si les peu de plats que l’on sert ici ne sont pas extraordinaire. En plus, je déteste l’alcool.
Alors que je me pressais d’aller nettoyer, j’avais reconnu Aoi. J’avais gardé la tête baissé, et il était parti. Il ne m’a pas vu, et tant mieux. Il ne semblait pas aller bien... Et le fait qu’il ne soit pas venu en cours m’inquiète encore plus.

J’étais encore en ce moment même dans le bar. C’était bientôt la fermeture, pour ma deuxième nuit de travaille. Je n’avais pas croisé Aoi, et c’était une bonne chose. Je ne veux pas qu’on sache que je travaille ici. Je ne veux pas qu’il le sache.
Alors que j’avais fini de nettoyer les saletés de tous les ivrognes qui venaient ici, je salue mon patron et sors, me retrouvant dans les rues de Tokyo. Je n’aime pas sorti si tard… C’est toujours comme ça que les ennuies me sont tombé dessus dans le passé. J’avais finit par ne plus sortir, car que je sorte le jour ou la nuit ne changeait rien. Je finissais toujours par tomber sur l’un d’eux. Mais il fallait bien aller en cours. Alors tous les jours, je subissais les mêmes horreurs, dans cette ruelle que je ne connaissais que trop bien. Je suis peut-être parti de cette petite ville, non loin de la capitale, j’ai peut-être changé d’établissement, mais je sais qu’ils me retrouveront. Pourtant, je suis là à espérer avoir une nouvelle vie. C’est ce que je voulais. Partir loin. Mais, cela changera-t-il vraiment quelque-chose ? Secouant légèrement la tête, j’essaye d’arrêter de penser au passé. Tout est fini. J’ai une chance de les oublier. Penser à tout ça ne fera que les faire revenir.
Stressé, j’observe les gens autour de moi. Alors que je marchais d’un pas pressé vers le bus qui me ramènera chez moi.

- Je vous déteste tous…

Surpris, je m’arrête un instant, et me retourne vers la ruelle. J’étais sûr d’avoir entendu quelqu’un parlé… On aurait dit la voix d’Aoi… Me hanterait-il à ce point ? Secouant ma tête, je fais un pas en avant mais m’arrête… Et si c’était vraiment lui ? Je devrais m’en assuré… J’attrape mon téléphone pour m’éclairé, et m’approche de la ruelle. Je suis mort de trouille. On ne me traîne plus dans ces recoins sales, mais maintenant j’y vais de ma propre volonté. C’est bien la meilleure ça… Au moindre bruit je suis capable de partir en courant. Je vois un homme allongé par terre. Ce n’est pas un cadavre, tout de même ?... Remontant la lumière jusqu’au visage de l’homme, je reconnais le visage d’Aoi. Gardant un instant l’immobilité, l’information finit par monter jusqu’à mon cerveau, qui lui envoie d’autre information à mon corps. M’accroupissant donc à ses côtés, je le soulève légèrement.

- Aoi ? Aoi ?

Il ne me répond pas, semblant à moitié inconscient. Mince… Que faire ? Il faut que je le ramène chez moi. Je range mon portable, et l’attrape, le soulevant comme je peux. Il est encore un peu parmi nous, il lui reste un peu de force pour rester debout si on le soutien. C’est une bonne chose.
Tout en soulevant et poussant ce corps à avancer, j’arrive, avec difficulté, à prendre le bus malgré le regard suspicieux du chauffeur. Je le pose à mes côtés, l’observant. Il semblait à moitié endormi… Mais en voyant sa tête basculer sur mon épaule, je comprends bien vite qu’il était bel et bien endormi. Je le laisse tout de même dormir contre moi. Ma tête était dirigée vers la vitre, à travers laquelle je vois Tokyo, en pleine nuit. Les lumières brillent un peu partout, et les rues sont très animées ici, même à une heure pareille.

Une fois à mon arrêt, je le soulève et le tire difficilement hors du bus. Je le prends ensuite sur mon dos, et pars jusqu’à mon immeuble. Une fois devant ma porte, je pose doucement le brun au sol, et sors mes clés. J’ouvre, pose mes clés, ressors, pour le prendre délicatement dans mes bras et l’amener jusqu’à mon lit. Je retire ses chaussures, sa ceinture, et sa veste. Juste pour qu’il ne soit pas trop serré, mais je ne vais pas plus loin. Je le mets sous ma couette, et nettoie d’un coup rapide son visage. Alors que mes pas allaient me guider hors de ma chambre, avant de partir, mon regard décide de l’observer un instant. Il était toujours aussi beau, malgré ses traits légèrement tiré. Je tends doucement ma main vers son visage, mais m’arrête avant que mes doigts ne touchent sa peau qui paraît si douce. Me reprenant, j’arrête cette contemplation pour partir dans le salon. N’est-ce pas anormal, que je pense ce genre de chose pour un homme ? Non… Ce n’est qu’une simple pensée. Un homme a le droit de trouver une autre personne du même sexe belle, sans pour autant être gay. Oubliant tout cela, je me jette sur le canapé, ferme les yeux, et sombrent rapidement dans mes cauchemars habituels.
En tout cas… Qui aurait cru que je le retrouverai ainsi ?

~

Je me réveille légèrement en sursaut, mais réalise très vite que je viens tout juste de me réveiller, après une mauvaise nuit. Bien vite, mes pensées se dirigent tout de suite vers Aoi. Mais, alors que je me redresse, je vois un jeune dos à moi, face à la fenêtre. Bien sûr, ce n’étais rien d’autre que lui. Il se retourne doucement, et pose son regard sur moi.

- Ton café est infect.

En effet, celui-ci avait un de mes tasses en main, ou devait certainement se trouvait ce liquide chaud que je détestais tant. Alors pourquoi en avoir acheté ? Tout simplement, que je me suis dit qu’il me sera utile si j’ai des invités. C’est stupide. Je savais pertinemment que jamais personne ne viendrait me voir. Pourtant, il y avait Aoi. Mais lui, c’était assez différent.

- Tout les cafés son infects.

Je le vois esquisser un sourire. M’asseyant correctement sur le canapé, il en profite pour s’asseoir à mes côtés, et après une dernière gorgée, j’entends la tasse cogner doucement contre le verre de la table basse. Par chance, nous étions un Samedi aujourd’hui. Et comme à mon habitude, j’allais rester cloitrer ici.

- Merci de m’avoir épargné la nuit avec des ivrognes.

Je tourne doucement mon regard sur lui. Je déteste vraiment l’alcool. Je déteste les ivrognes. Mais le pire de tout ça, c’est que lui aussi, il buvait. Et hier, il a bu jusqu’à ne plus tenir debout. L’alcool ne sert à rien, a part se faire du mal. « On peut boire en étant raisonnable. » C’est ce que vous devez vous dire. Non, on ne peut pas. L’alcool, la drogue… Ce sont des poisons. Personnes n’est capable d’être raisonnable avec des produits tout droit sorti de l’enfer.

- Tu étais l’un deux, ne l’oublie pas.

Il n’a pas trop apprécié ma remarque, et me le fait comprendre par un bref regard. Les gens buvant de l’alcool n’aiment pas ce genre de réponse. Je n’en dirais pas plus, de toute façon, je n’oserai pas. Je ne suis pas quelqu’un qui ose dire tout ce qu’il pense, peu importe le regard de l’autre. Non, je me fais petit. Je me laisse faire. Ca a toujours été ainsi, ça ne changera jamais, je le sais.
Me rendant compte qu’il était midi passé, je me presse en cuisine. Aoi resta dans le salon, me faisant comprendre qu’il mangera ici. Je ne dis rien. Je ne vais pas le mettre dehors… Et de toutes façons, vu la tête qu’il a, je ne le vois pas se faire quoique ce soit tout seul. C’est étrange. Notre relation a évolué d’un seul coup. Il est venu vers moi, comme ça, et tout à coup, c’est comme si nous étions de grands amis. A cette pensée, je souris bêtement à ma poêle. Au final, il n’est pas si horrible que ça. Je savais très bien que j’étais peut-être naïf, de le qualifier de gentil du jour au lendemain, mais je voulais y croire. Il n’est pas méchant au fond. En tout cas, je me sentais en quelque sorte flatté qu’il soit venu vers moi, malgré les mises en garde de Ruki. Ce petit blond m’a répète qu’il fallait se méfier, que son attitude était étrange, que ça ne lui ressemblait pas. Mais je crois que je m’en fichais. Je n’avais jamais eu autant d’ami… D’ami tout court même, jusqu’à maintenant. Alors, un de plus, ça ne me ferait pas de mal, non ? J’avais envie de le connaître. Pourquoi notre amitié se passerai-t-elle mal, alors qu’elle a si bien commencé ? De façon un peu brutale, je veux bien l’accorder, mais ce n’est pas important.
Et c’est dans cet état d’esprit que j’avais mangé avec lui. Nous avions parlé, rit ensemble, encore, toujours. Je me sentais bien, je crois. Oui, ça doit être ça, être véritablement heureux, avec quelqu’un. Avoir un ami avec qui rire. Je n’oublie pas Uruha, Ruki et Reita. Non, eux aussi je veux les connaître d’avantage. Mais, il ya une chose différente avec Aoi. Devrais-je en avoir peur ?

- Mais… Que faisais-tu à une heure pareille, dehors ?

Oups. J’avais oublié ce détail. Mon regard se pose nerveusement sur la table, et je sors la chose la plus banale possible :

- Je n’arrivais pas à dormir, alors je suis sorti.

Je sens son regard perplexe sur moi. Mais il n’ajoute rien. Tant mieux.
Après avoir tout débarrassé, il décide de me quitter. Je l’accompagne jusqu’à la porte, et il me dit à Lundi, l’air de rien. Je lui souris, et en refermant la porte, mon sourire s’efface tranquillement. Je me sentais tout à coup seul. Sa présence imposante était partie, et il ne restait plus que la mienne, dans ce grand vide. Que m’arrive-t-il ? Il vient a peine de partir, et j’ai une sensation de manque ? Je deviens grave. En fait, je pense vraiment des trucs étranges envers lui. Ca me fait un peu peur. Peut-être que je panique pour rien aussi.. Je suis juste un peu déboussolé. D’ailleurs, je n’ai posé aucune question sur la raison pour laquelle il avait bu. Je savais très bien que je ne devais pas le faire. Ca ne me regardait pas. Mais cela me faisait légèrement mal. Et s’il avait des problèmes, et que cela l’avait poussé à boire ? Non, non ça ne me regarde pas. Je ne vais pas stresser pour lui maintenant.

Tu me fais peur Kai.

~

Le soir arrive, et le boulot aussi. Par chance, je n’avais pas croisé Aoi. Qu’allai-t-il m’arrivait ce soir ? Jamais deux sans trois, il paraît. Moi je crois qu’il n’y a pas de chiffre pour les malheurs. Je ne le sais que trop bien.
Alors que je passais de nouveau devant cette ruelle, ou j’avais ramassé le brun la veille, j’entends quelqu’un sifflait mon nom. Je tourne la tête, ils sont là. Non, il n’y en a qu’un ce soir. Lui et sa bande m’ont déjà retrouvé ? Est-ce si facile de me suivre à la trace ? Aurais-je mit des petits cailloux, tel un petit pousset, sans même m’en rendre compte ? Il est en face de moi. Il me sourit. Toujours le même sourire. Je veux partir. Loin. Je ne veux pas que ça recommence. Pourquoi il revient ? Pourquoi ils reviennent ? Trop tard, me voilà embarqué dans cet endroit noir et humide, là ou personne ne pourra nous voir.

Non.

Dans un élan d’espoir, j’essaye de le repousser. Mais je suis déjà au sol. C’est finit Kai. Ton moment de bonheur n’aura duré qu’une semaine. Une petite semaine. Ma vie ne se réduit-elle qu’à ça ? N’ai-je pas le droit d’être heureux ? Est-ce trop égoïste ?
Il me regard avec cet air de pervers. Il parait heureux. Il va se faire plaisir. Il va me faire du mal. Je ne me débats plus, il y a longtemps que j’ai compris que se débattre ne sert à rien. Doucement, des larmes coulent le long de mes joues, alors qu’il glisse ses mains sous mon haut. Ses mains sont glaciales. Je frissonne.

J’ai peur.

Il retire le peu de vêtement l’empêchant d’atteindre sont but. Voilà, il prend son pied. Il cri. Moi aussi je cris. Mais de douleur. J’ai tellement mal. Il est brusque, comment peut-on prendre du plaisir avec si peu de délicatesse ? Il me frappe. Je n’ai rien demandé. Je ne me débats même pas. Pourtant il me frappe. Il frappe mon corps qui venait à peine de guérir, qui venait à peine d’oublier tout ça. Et dire qu’en arrivant dans ce lycée j’arrivais à ne plus y penser. Je croyais que j’allais recommencer ma vie. Au fond de moi je le savais, je le savais que ça ne durerai pas.

Pourquoi ?

Il a finit, et il m’abandonne tel un déchet. Mes larmes coulent toujours, et j’ai mal. J’ai mal partout. L’enfer recommence, et n’est pas près de se terminer. Non, en fait, il ne se terminera jamais. Avec des mains tremblantes, je remets correctement mes habits. Je me relève doucement, et m’appuyant contre le mur d’abord, avant de reprendre correctement mon équilibre, je sors de cette « cachette », et repars en direction de mon arrêt de bus.
Le chauffeur me jette un regard en biais. Mais je pars tout au fond de ce véhicule complètement vide. Mes joues sont encore humides, mais j’ai arrêté de pleurer. Je reprends juste mes habitudes. Tant mieux, au final, si mon bonheur avait duré plus longtemps, j’y aurais vraiment pris gout.

Une fois chez moi, je ne pensais qu’à une chose : prendre une douche. Et une fois entre ses quatre petites parois, je fais couler l’eau bouillante sur moi. Je grimace légèrement quand l’eau commence à couler sur mes blessures. Mais peu importe. Je me lave rapidement, et retourne dans mon lit. Demain je ne travaille pas. Le savent-ils ? Si oui, viendront-t-ils jusqu’à moi ? L’homme d’aujourd’hui n’était qu’un petit test. Ils m’en veulent. J’ai voulu fuir, je suis parti. Ils n’ont pas appréciés. Je suis mort. Ils vont se venger. Leur gang est tellement grand qu’ils doivent connaître des personnes sur Tokyo. Et si je partais à l’étranger ?

« Mon cher Kai, où que tu iras, quoique tu fasses, ce sera toujours ainsi. Tu es une pourriture. Tu seras bientôt comme ton père. Crois moi tu devrais te sentir flatter qu’on s’occuper si bien de toi. »

C’est ce qu’ils m’ont dit.

Je ne voulais pas y croire.


Mais ils avaient raison.
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyLun 10 Déc - 17:32

CHAPITRE 10
Chapitre très court, en raison du fait qu'il tourne autour d'une petit histoire de l'un des membres.

//AOI//

Uruha ne va pas bien aujourd’hui. Cela fait au moins une semaine que cela dur. Et je ne suis pas le seul à l’avoir remarqué. Tout le monde est inquiet. Même Kai. Mais il y a une différence entre lui, et nous. Une simple différence qui change beaucoup de chose. Car oui, contrairement à lui, nous savons globalement la raison de cette dépression soudaine. Il essaye de le cacher, derrière son plumage, derrière sa bonne humeur, mais on voit tout.

Et le pire c’est que j’ai l’impression que Kai est le plus inquiet de nous. Peut-être justement car il ne connaît pas la raison. Mais peut-il la comprendre ? Je suis sûr qu’il doit avoir une vie normale, comme tout le monde. Il est heureux. Et si lui aussi, il rejetait notre précieux volatil ? Non, je ne vois pas Kai faire ce genre de chose. Je suis sûr qu’il comprendra. En partie du moins. Car quelqu’un qui ne connait que le bonheur peut-il vraiment comprendre ? Uruha, Reita, Ruki, moi. Nous avons tous un passé ou un présent dur. Mais lui ? Ca n’a pas l’air d’être le cas. Mais au fond, nous pouvons lui faire confiance, alors pourquoi ne pas lui parler de l’histoire d’Uruha ? Cela fait maintenant un mois qu’il est avec nous, et il est complètement intégré.

C’est sur ces résolutions, après en avoir discuté avec Ruki et Reita, que pendant la pause du midi ou Uruha n’était pas là, nous nous étions tous réunit dans un coin de la cours, là où nous pouvions discuter en paix, et pour deux d’entre nous fumer. Ruki commença :

- Nous devons te parler de quelque-chose Kai. Mais surtout, tu dois le garder pour toi. Personne, tu entends, personne d’autre ne doit être au courant. C’est à propos d’Uruha. On doit t’expliquer la raison pour laquelle il va si mal.

Ruki adore parler, et raconter. C’est triste à dire vu ce qu’il allait dire, mais il était surement le plus délicat pour ce genre de chose. Surtout comparé à moi. Et puis je ne vois pas Reita parler autant. C’est donc ainsi que Ruki commença son récit, des plus touchant :

- Tu es au courant de l’orientation sexuelle d’Ruha. Bien sûr, personne ne le sait dans la classe, sinon il serait persécuter. Tu sais comme les gens son mauvais. Dès qu’ils peuvent écraser, pour se sentir supérieur ils le font. Alors Uruha se cache. Mais, on ne peut pas tout cacher à tout le monde. C’est ce qu’il s’est passé. Il y a seulement deux ans :

« Uruha était au collège, c’était sa dernière année. Il était plutôt bien apprécié. Personne ne le detestait specialement. Malgré certaine moquerie sur son côté éffeminé, tout allez bien pour lui. Mais en milieu d’année, un nouvel élève est arrivé dans sa classe. Il s’appelait Yune. Il était très discret. Personne n’étais allez le voir, le premier jour. Uruha a bon cœur, comme tu le sais si bien. Il a été vers lui. Et ce fut le début d’une grande amitié. Ils étaient inseparable. Même un peu trop.

Un jour, Yune vint dormir chez Uruha. Comme bien d’autre fois. Mais ils étaient seul ce soir là. Comme à l’habitude, il était ensemble dans le lit, se calinant. Pour eux ce n’était rien, il trouvait ça normal. Mais, des sentiments bien plus fort que de l’amitié était déjà né entre eux. Et c’est simple câlin devinrent beaucoup plus.
Yune et Uruha ne sont pas si stupide. Ils avaient compris ce qui leur arrivait. Ils étaient homosexuel. Mais surtout, il s’aimait. Ils sont donc sorti ensemble, en cachette. Personne ne devait le savoir. Ils savaient très bien comment les gens réagiraient… Mais je ne crois pas que ce sont les élèves qui leur faisait le plus peur.

C’était le père d’Uruha.

Tu dois certainement te demander pourquoi. C’est vrai, pourquoi son père ? Uruha est fils unique. Et il a une mère très douce, et aimait beaucoup son père. Mais le problème n’était pas sa vie familiale. Loin de là.

Le problème, c’est que son père est homophobe.

Il faisait tout pour que personne ne le sâche. Il ne voulait pas que sont couple se finisse à cause d’un simple détail, stupide, qui dévoilerait leur relation. Il s’aimait comme des fous. Il se prétendait « meilleur ami » aux yeux de tout le monde.
Mais l’erreur devait arrivé, un jour ou l’autre. Et elle arriva. Peut-être trop vite, je ne sais pas. Car un soir où ils étaient censé n’être que tout les deux, ses parents rentrèrent plutôt que prévu.
Et son père l’a vu. Il a vu son fils dans les bras de son « meilleur ami », dans le lit, paisiblement endormi, alors que des vêtement était sur le sol.

Et il a tout compris.

Depuis ce jour, son père lui mène la vie dure. Yune et lui ne sont plus autorisé à se voir. Mais ils font tout pour rester ensemble. En cachette. Mais c’est de plus en plus diffcile pour eux. Je n’ai jamais vu un amour aussi sincère que c’est deux là, je te l’assure.
Et la pauvre mère d’Uruha n’ose pas riposter face à son mari. Alors tout les soirs, il rentre chez lui, n’a pas le droit de manger, se fait traité de tout les noms.

Il parait heureux, à sourire tout les jours. Mais c’est pour oublier ce qui l’attend en rentrant. Yune le soutient. Ils se soutiennent. Mais il y a bien des moments où on finit par craquer. Et je pense que c’est ce qui lui arrive. Il y a peut-être eu un évenement qui a tout déclanché. Je ne peux aps te le dire. Mais crois moi, notre Uruha n’a rien d’un vilain petit canard, il est juste comme tout le monde, mais rêve qu’on l’accepte.

Je pense qu’il ressemble plus à un signe, qu’à n’importe quel autre animal à plume. »

Quelle touche fantaisiste pour cette triste fin. Ce fut sur ses belles paroles que le mégot de Ruki pérecuta le sol, avant de se faire écraser par une semelle de chaussure. C’est triste, d’être une cigarette. On reste enfermé dans un paquet, et quand on en sort, c’est pour ce faire consumer à petit feu, puis tomber, et se faire écraser.
C’est un peu ce que vivait Uruha. Il était dans un paquet, avec les gens normaux, et a tout fait pour y rester. Mais son père l’a vu, et il l’a sorti. On le consume maintenant à petit feu. Et si le fumeur ne s’arrête pas, un jour, il sera comme ce mégot. Écraser sous une semelle, contre le goudron.

C’est triste. Vraiment.

Kai n’ajouta rien, et garda son silence par respect. A mon tour, je jette ma cigarette au sol, mais ne l’écrase pas. Je ne sais pas si c’est mieux. De toute façon, ce n’est qu’une cigarette.

Nous étions tous retourner en cours. Uruha aussi. Il avait toujours ce sourire un peu forcé, un peu triste. Il était sûrement avec Yune ce midi. Il y a longtemps qu’on ne l’a pas revu. J’espère qu’il prend bien soin de notre ‘Ruwa. Parc’que pour rien au monde, on ne voudrait qu’il nous quitte. On l’aime trop pour ça. Il est peut-être un peu fou, bouge beaucoup, te balance des surnoms pourri telle une mère poule, adore les pingouins et les canards, mais on l’aime quand même.



« Aoooi-kuun ! Aoi-kuun ! Regarde cette fleur ! Elle te ressemble ! Elle plait à tout le monde, mais au fond, entre ses pétales se trouvent un trou noir, qui l’aspire un peu plus chaque jour. »

Je souris doucement. Quel idiot.


-

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Uruha ~ Takeshima Kouyou
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptySam 22 Déc - 10:50

CHAPITRE 11


//KAI//

Il devait être 1h du matin. J'avais cours demain, ou plutôt dans quelques heures, mais je n'arrivais pas à dormir. J'étais tracassé par plusieurs choses. Alors, j'essayais d'occuper mon esprit. Mais rien ne m'aidait. Mon esprit se tourmentait. Pour deux choses différentes, ou peut-être pas tant que ça. Je pensais énormément à Uruha. Cela fait maintenant deux jours que l'on me raconte son histoire. Cela me faisait mal. J'avais vraiment mal pour lui. Pourquoi ne pourrait-il pas vivre un amour comme les autres, juste parc'qu'il aime un homme ? On lui interdit son bonheur, juste parc'que son père ne l'accepte pas. C'est insupportable. Uruha pourrait si facilement être heureux, mais cet être lui gâche l'existence. C'est dur de dire ça sur son père. L'être de qui il tient. Et pourtant... Je n'avais pas envie de rester là à rien faire. A attendre de voir si le château de carte aller tenir avec une en moins, où si il allait s'écrouler, et s'envoler sur le sol. Il fallait faire quelque-chose. L'aider. Essayer de remettre la carte manquante, pour soutenir les autres, ou en mettre une autre. N'importe quoi. Il fallait faire tenir ça. Sinon, au moindre coup de vent, tout allait s'écrouler.

Mon exemple n'est pas très bon. Il est même étrange. Car même si le château à toutes ses cartes, au moindre coup de vent il s'écroule. Mais c'est la première chose à laquelle j'ai pensé. Uruha parait si fragile... Et pourtant, il ne l'est pas tant que ça. Il supporte en silence. Peut-être qu'au final, ce château de cartes est en béton, on ne le voit pas à l'oeil nu, il faut essayer de le faire tomber pour voir. Mais, avec une carte manquante, tout peut s'écrouler tout de même. C'est comme une maison avec un mur en moins. Et cette carte, qui est-elle ? L'amour de son père, peut-être ?

On doit bien pouvoir faire quelque-chose mon dieu. Et si on allait lui parler ? Non, ce serait inutile... Alors, on ne peut rien faire ? On doit juste attendre de voir, si Uruha tiendra jusqu'à prendre son indépendance ? Si seulement je pouvais l'aider à rester debout ... Mais je crois que ce n'est pas mon rôle. C'est le rôle de ce Yune. Et leur rôle à eux deux, pour que leur couple tienne. Il doit tenir. Si j'écoute les paroles de Ruki, il doit.

Quelle est la deuxième chose à laquelle je pense, alors ? Je crois que je préfère penser au problème d'Uruha qu'au mien. C'est terriblement égoïste de penser ça, je le sais... Et penser ce genre de choses va me donner d'autres malheurs. Je n'ai pas le droit de penser à moi malheureusement. Mais, je suis humain. Alors j'ai peur. A l'intérieur de moi, tout tremble. A n'importe quel bruit, je sursaute. Aller au lycée est une vraie torture. Dès que je sors de chez moi, j'ai l'impression qu'ils vont me sauter dessus. Dès que je me retrouve seul sur le chemin du retour. J'ai l'impression qu'ils vont apparaître à chaque coin de rue, ou dans mon dos. J'ai peur qu'ils m'attrapent, et que l'on me voit. Quelle serait ma réputation, si l'on apprenait que l'on abuse de moi ? On me regarderait avec du dégout, comme on sait si bien le faire. On me rejettera. Je deviendrai le souffre de douleur de tout le monde. Ca me fait peur, tellement peur. Je suis en train de redevenir comme avant, un peu plus chaque jour. J'ai peur de sortir. J'ai peur des gens. J'ai peur de tout. Si mes seuls amis ici l'apprenaient aussi ? Je n'aurais plus personne. Et Aoi ? Il ne s'approcherait plus non plus de moi.

Mais le plus flippant, c'est qu'ils ne sont pas revenus depuis la dernière fois. Il y en a eu un, et plus rien. Ils préparent quelque-chose. Ils se frottent les mains en se demandant comment se venger de ma fuite. Ils vont faire une entrée fracassante. Tellement fracassante qu'ils vont me briser. Me briser sans pitié. Pitié ? Oui, ils n'en ont aucune. Si même Dieu n'en a pas pour moi, pourquoi eux, en aurait-il ? J'ai arrêté de prier depuis un moment. Jamais on ne pourrait retirer les pêcher de quelqu'un d'aussi sale que moi. De toute façon, je suis dans un tourbillon duquel je ne peux m'échapper.

Et si j'en finissais ?

Il parait que c'est un acte pour les faibles. Qu'il ne faut pas faire ça. Que l'on peut vivre heureux. Pourtant, j'essaye d'être heureux. Je le suis, au lycée, avec mes amis. Mais dès que je me retrouve seul, je ne le suis plus. Le bonheur ne m'appartient pas, c'est les autres qui l'ont, et je peux en profiter un peu, quand je suis avec eux. Même Uruha pourra peut-être s'en sortir. A ses 18 ans il pourra s'échapper après tout... Moi je ne peux pas. J'ai déjà essayé Mais cela revient toujours.

C’est peut-être la seule solution.

Pourtant, cela me fait mal de partir. J'ai envie de rester près d'Uruha. Ecouter les paroles incessantes de Ruki. Admirer Reita pour sa présence forte mais silencieuse. Et Aoi... Peut-être que lier un fort lien avec lui me soulagerai ? Je ne sais pas. J'ai l'impression d'être un peu attaché à lui. Mais je ne sais pas vraiment comment, ni en quelle intensité. Au fond de moi, ma naïveté me dit de continuer à croire qu'un jour je pourrai sortir de ça.

Peut-être qu'un jour je rencontrerai mon sauveur ?

Je ne sais pas.

Je repose doucement la tasse vide dans l'évier, duquel s'échappe une douce odeur de café. Depuis quand est-ce que je bois du café moi ? Je déteste ce truc. Serais-je en train de retomber, pour ne même plus voir ce que je bois ? Non... Uke... Enfin, Kai, tu n'as pas le droit de te laisser abattre. Même s'ils sont là, même avec eux. Cette fois-ci, tu peux cacher la poupée sale de ces hommes que tu es aux autres. Tu dois être à la hauteur. Souris. Comme tu sais si bien le faire. Le sourire est la seule chose en quelle j'excède n'importe qui. Alors, je dois continuer à sourire. C'est un peu la seule chose qui montre que je suis encore vivant. Peut-être bientôt, je pourrais vraiment m'accrocher à quelque-chose ou quelqu'un de plus réel ? En attendant, je vais devoir me contenter de ça. Mon sourire, le sourire des autres. Son sourire ? C'est suffisant pour continuer à vivre. N'est c'pas ?

~

J’avais fini par m’endormir. Je m’étais réveillé une fois toutes les heures. Et cette fois, mon réveil sonné, mais inutilement, étant déjà debout, devant la fenêtre de mon salon. J’observais les jeunes bourrer s’éloigner, avec ce « bip » qui retentissait dans le couloir, pour arriver jusqu’à moi. Avec un long soupire, je me traîne, et étend l’appareil. J’étais déjà prêt, je n’avais que ça à faire.

C’est donc par la suite, que je m’assois silencieusement dans ma cuisine et fixe la table. C’est alors qu’un bruit qui semblait être la sonnette retentit dans l’appartement, brisant sec le silence, et ma semi-mort. A un point que le sursaut me fit basculer en arrière, et m’étaler sur le sol, après être tombé du haut de mon tabouret.

- ITAï !

Je me mets en boule, et pose une main sur ma tête, là où une forte douleur me pris. Après quelques secondes, je me relève difficilement, et le tabouret près du comptoir avec moi. Je me dirige d’un pas lent vers la porte, tournant la clé, et l’ouvre doucement. Un beau brun aux mèches roses, me regardait avec des yeux légèrement écarquillé, qui étaient magnifiquement bien mit en valeur par du noir les contournant.

- C’était quoi ce fracas ?
- Moi, et le sol.
- Comment tu t’y es pris ?
- J’ai entendu la sonnette…

Un léger sourire s’accroche à ses lèvres, un sourire amusé et un peu moqueur. J’essaye légèrement d’étendre le mien, mais sans grand résultat. Je me retourne, et rentre dans l’appartement, laissant Aoi rentrer comme bon lui semble. Mais, en me retournant, il était déjà là, tout prêt de moi, et ses doigts vinrent attraper mon menton.

- Quel mine affreuse tu as, dit-il en fronçant les sourcils.
- J’ai mal dormi.
- Mais… Tu sens le café. Je croyais que tu n’aimais pas ça ?
- C’est le cas… Du moins je crois.

Il m’observe, muet. Son regard dansait le long de mon visage, examinant certainement chaque horreur qu’il portait. Il finit par lâcher mon menton, mais quelque-chose de chaud se glissa dans ma main. Sous la surprise, mon regard se baisse, mais à peine avais-je le temps de voir qu’il avait attrapé ma main, qu’il me tira dans la salle de bain, et referma la porte derrière nous. Je le vois fouiller dans son sac, avant de le faire tomber lourdement contre le carrelage.

- Je vais t’arranger ça!
- Ce n’est pas…

Trop tard, me voilà déjà avec du fond de teint sur le visage. Je me tais, car sinon, il me fera taire à sa façon. Il a le total contrôle sur moi. Comme beaucoup d’autre. Ensuite, un crayon noir glissa près de mon œil, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire j’étais… Maquillé. Je lève les yeux vers la glace. C’était réussi. Mon visage de déterré était plutôt bien dissimulé…

- Tu es encore plus mignon, avec un léger maquillage.

Mes joues s’enflamment malgré moi, et le beau sourire de mon ami s’étale de nouveau sur ce visage sans défaut. Wow. Les nuits presque blanche et le café ne me réussit pas. Si je continu ainsi, je vais finir par baver devant lui. Mais c’était vrai, au fond. Aoi est beau. Terriblement beau.

~

Nous étions arrivés au lycée. Uruha avait complimenté Aoi sur le léger maquillage, et il m’avait à nouveau tripoté les cheveux, en disant que j’étais vraiment un trop mignon petit pyoko jaune. Le plus gênant, c’était Ruki. Il n’avait rien dit, mais m’avait fixé silencieusement. Il me détaillait, comme s’il cherchait quelque-chose. Mais, il l’avait trouvé. Et je l’avais compris à la fin du cours, soit, maintenant :

- Ruki, où est-ce que vous m’emmenez ?...
- J’ai eu une idée brillante, tu vas être sublime ! Je t’emmène chez le coiffeur, et après, un peu de boutiques !
- Quoi ?... Mais, non ! Et puis, je n’ai pas l’argent !
- On a la carte bancaire d’Aoi, me lâcha Reita, derrière moi, suivant beaucoup mieux l’allure énergique de Ruki que moi. En même temps, il me trainait en esquivant les piétons à une allure folle.
- Vous connaissez le code ?
- Bien sûr, me lanca Ruki avec un énorme sourire aux lèvres.

Nous arrivons enfin à destination. Un coiffeur nous accueil, et salut Ruki, semblant le connaître, et lance un signe de tête à Reita. Ruki s’éloigne de moi, et je l’observe parler.

- Ne t’inquiète pas, Ruki sait ce qu’il fait. Tu ne seras pas déçu.

Je pose mon regard sur Reita, qui lui fixait Ruki sans relâche. Il n’avait pas cherché à me sourire, à être aimable, disons. Non, en fait, c’était sa façon à lui de me rassurer. Reita, je ne lui parlais pas beaucoup. Mais je savais très bien que je pouvais lui faire confiance…

- Vous semblez très proches, tout les deux.
- On l’est.

Le temps d’un instant, j’avais cru apercevoir un petit mouvement, un commencement de sourire, mais Ruki arriva en trombe, et me poussa vers l’employé.

- Je te laisse entre de bonne main ! Je vais t’acheter des vêtements ! Et pas la peine de riposter !

C’est donc pour ça qu’il m’a demandé mes tailles en chemin… Il compte choisir sans moi ! J’allais l’arrêter, mais il était déjà parti. Je me retourne vers le coiffeur, qui me sourit doucement. A mon tour, un sourire gêné fait place sur mes lèvres. Il m’invite donc à m’asseoir. Il m’explique que Ruki voulait me bander les yeux, pour la surprise. Je soupire, ce gars est vraiment… Mais j’accepte. C’est donc ainsi que je suis resté, pendant un temps indéterminé. Puis, j’entendis la voix de Ruki arriver dans la salle. Je crois que le coiffeur avait fini avec moi, mes cheveux avaient cessé d’être tripotés.

- J’avais raison ! Il est terrible comme ça !

Je sens une personne énergique arriver à mes côtés.

- Je peux voir maintenant ?...
- Prêt ?
- Si je le demande !

Le tissu se dégage, et je retrouve enfin la vue. Je lève mon regard sur mon reflet, et me fige. C’est moi, ça ? J’avais de longs cheveux, attachés par une couette en hauteur, qui doit certainement avoir un nom, au dessus de ma tête. Et une mèche sur le côté.

- Je… Je ne m’attendais pas à ça…
- Tu vas avoir du succès avec ça ! T’es à tombé ! Aoi va fondre !
- Pourquoi Aoi ?
- Je euh… Ca te plait ?!

Change de sujet, c’est ça ! Me regardant à nouveau dans le miroir, un petit sourire apparu face à moi, mon sourire. Oui, ça me plait. Je bouge la tête positivement, et Ruki saute de joie. Je me lève, Reita venait de régler avec la carte de mèche rose. Il se retourne vers moi, silencieusement.

- Aller Akira ! Il n’est pas beau ?!

Akira ?... Reita, ou le fameux Akira selon Ruki me scruta. Pourquoi l’avait-il appelé ainsi ?

- Ouais. Pas mal.
- Profite, ce genre de compliment est très rare ! Maintenant, allons chez Rei’, on va te changer !
- Quoi ?
- Ce soir, on va chez Aoi !
- Quoi ?!

J’avais à peine eu le temps de dire quoique ce soit, que j’étais a nouveau traîné partout. C’est donc après quelques minutes de marches, que l’on rentre dans une petite maison. La fameuse maison de Reita… C’est une femme, de taille moyenne, avec un joli visage mais… Une cicatrice sur la joue droit, qui nous accueille.

- Ryô ! Te voilà enfin. Bonjour Takanori !
- Bonjour madame ! Je vous présente Kai !
- Oh, c’est donc de toi que m’a parlé mon chéri !
- M’man.
- Pardon ! Filez donc !

Je m’abaisse légèrement par respect devant la mère de Reita, Ryô, Akira ? Je suis complètement perdu. Takanori ? Arrivé dans la chambre, qui était très sobre, peu décoré, où seul une… Une basse ? Reita joue de la basse ? Enfin bref, seule une basse dans un coin, et une photo sur la table de nuit trôné.

- Ryô, Akira, Takanori ? Pourquoi ces noms ?
- Ah, c’est vrai ! Tu ne savais pas ! Je m’appelle Takanori Matsumoto, et Reita, Ryô-Akira Suzuki. Ruki et Reita ne sont que des surnoms. Tout comme Aoi et Uruha.
- Vraiment ?... Mais pourquoi ?
- Eh bien…
- Nous cachons une partie sale de notre existence.
- Aki’, ne dit pas ça comme ça…

Une partie sale de notre existence ?... Tout comme moi. Et Aoi ?

- Quel est le vrai nom d’Aoi ?
- Yuu. Yuu Shiroyama. Mais ne l’appelle jamais ainsi, d’accord ? Et Uruha, Takashima Kouyou. Et toi, pourquoi veux-tu que l’on te surnomme Kai ?
- Oh… Une.. Une simple habitude.
- On va être en retard Taka’.
- Ah oui ! Trêve de bavardage !

Je me change rapidement, repensant à ce que je venais d’apprendre. Une partie sale de leur existence ? Yuu Shiroyama ?

~

Mes lèvres se décollent, et je lève doucement ma tête devant la grande bâtisse. C’est… La maison d’Aoi ? Peut-on vraiment qualifier ce truc de maison ? C’est un château, un manoir. Je rebaisse le regard, et la porte s’ouvre. Un domestique ? Il nous montre le chemin. Mon regard se jette partout, détaillant ses décors magnifique. Combien y a-t-il de salle ici ? Une fois devant la chambre du brun, selon le domestique, Ruki me pousse sur le côté, et me dit d’attendre là. Il rentre, et je l’entends dire que son chef d’œuvre est derrière la porte, blabla bla… Et je peux enfin rentrer, après que Reita… Akira ? Après qu’Akira m’est ouvert la porte. Je rentre doucement, et mon regard glisse partout autour de moi. Quelle chambre gigantesque…

Il y a un canapé, une table passe, comme un salon en fait… Bibliothèque… Un lit… Et en tournant mon regard vers le fond de la salle où semble se trouver une grande fenêtre, c’est sur Aoi que je tombe. Il me fixait, avec de grands yeux. Comme ce matin. Mais cette fois-ci, ces yeux semblent vraiment surpris. Je crois qu’il brille même. Il m’observe de haut en bas.

- Alors ?!
- Je… Oui, oui, bravo Ruki. C’est très réussi.

Je détourne le regard, fixant le sol parfaitement nettoyé, gêné. C’est alors que Ruki reçu un appel. Je n’écoutais pas vraiment, trop occupé à observer le parquet. Puis, il coupa la ligne.

- On vous laisse alors ! On a des choses à faire!
- Je croyais qu’on passé la soirée ensemble, dis-je surpris, tournant d’un seul coup ma tête sur le blond.
- Désolé, on a un imprévu ! Ma mère a besoin de moi, elle a eu un souci au boulot. Elle m’a envoyé un message. Vraiment, désolé.

Pas la peine de préciser que Reita allait le suivre. Et c’est ainsi que Takanori et Akira nous quittèrent.

- Je vais rentrer aussi alors..
- Non, me dit brusquement Aoi. Je lève mon regard vers lui.
- Pardon ?
- Reste. Je ne veux pas que tu te sois déplacé pour rien.

Aoi m’invite à m’asseoir sur le canapé, ce que je fais. Il me fixe. On commence à discuter, comme d’habitude. Il y avait des petits plats parfait pour un apéritif dinatoire, et du jus de pomme, ce qui me fit sourire. Je me sentais bien. Je crois que je me trouvais un peu moins laid, même si je n’ai jamais vraiment fait attention à mon apparence. Reita avait raison, comme d’habitude. Takanori savait ce qu’il faisait. Ils ont l’air d’avoir des liens si fort…

Aurais-je un jour les mêmes avec Aoi ? Ou ce … Yuu Shiroyama ?
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MessageSujet: Re: I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï]   I depend on your existence. [Fanfic' Shonen Aï] EmptyMar 15 Jan - 17:55

CHAPITRE 12


//AOI//

Je n'en revenais pas. Ruki m'avait dit qu'il avait fait un chef-d’œuvre, comme à son habitude. Et je le connaissais assez pour savoir que s'il disait ça, c'est que c'était vrai. Mais, quand il est rentré dans la salle, ce fut un choque. Kai avait quelques pas dans ma chambre, son regard noir et plus dur qu'il en a l'air, qui était encore intensifié par les coups de crayons de ce matin observait la décoration, il me semblait. Une mèche était sur son visage, partant sur le côté. Et une autre petite mèche de cheveux, très fine et droit de l'autre. Elles encadraient parfaitement son visage enfantin à l'ordinaire, mais plus mature quand il gardait son sérieux et particulièrement coiffé ainsi. Sur le haut, une sorte de queue de cheval trônait, attachant de longs cheveux, - qui n'était que des rajouts pour être tout à coup si long, mais de la même couleur qu'à l'habitude. Malgré la hauteur de l'attache, la plupart tombaient dans le haut de son dos, mais on pouvait apercevoir quelques cheveux loger sur ses épaules. Quel changement radical, c'était surprenant. C'était charmant. Il n'était pas laid, avant, mais ses cheveux courts le rendait moins dur qu'ainsi. En l'observant pour la première fois, j'avais senti une étrange sensation. Comme si ce « nouveau » lui avait fait apparaître quelque-chose qui était caché au fond de mes entrailles. Mais quoi ?

Ruki était parti et nous, nous étions installés sur les canapés. Moi en face de lui. Mon regard n'avait pas lâché ce visage et il semblait en être perturbé. En plus de cette coiffure, Ruki l'avait habillé. Il l'avait mis habillé de façon simple, mais classe. Il portait un simple t-shirt, qui descendait légèrement, avec une légère veste noire. Autour du cou reposé une chaîne dans laquelle était glissé une bague en argent. C'était classe, c'était sûrement la seule raison que cette bague était là.
Il portait un pantalon noir et des bottines noires en cuir, assez imposantes. Il faut que j'arrête, j'ai l'impression de fantasmer dessus. Surtout que ce n'est qu'un petit changement... Mais ça le changeait vraiment. En fait, je crois que ce changement m'aidait à me rendre compte qu'en vérité, il était plutôt pas mal. Beau, même. Oui, c'est ça. Avant, je n'y faisais pas attention. Mais avec le temps je me rapproche de lui, alors forcement... Enfin, en fait, je me sens vraiment bizarre.

Bon, calme-toi Aoi. C’est l’occasion rêvé pour se rapprocher de lui.

Je n’ai toujours pas remédié au fait qu’il n’y a plus les cours de cuisine. Cela fait un moment que l’on se connait maintenant. Je crois que je peux attaquer plus fort cette fois-ci. Il faut attendre le bon moment.
J’essaye de continuer la conversation avec lui, l’air de rien. J’essaye de ne pas trop le fixer. C’est difficile. C’est flippant. Ayant envie de fumer, je sors une cigarette de mon paquet. Je le tends vers Kai.

- Je ne fume pas…

Pas étonnant venant de lui. Je marche jusqu’à mon balcon, et ouvre une des grandes portes-fenêtres. J’arrive donc sur le balcon, et m’appuyant contre la barrière, je me retrouve face à Kai qui arrivait vers moi. La vue du jardin ne m’intéressait plus depuis longtemps. J’allume rapidement ma cigarette, et l’autre brun s’arrête à côté de moi, mais lui cette fois-ci face au jardin.

- Tu vas attraper froid, Kai.
- Toi aussi.

Je tourne mon visage vers lui, et l'observe. Je n'avais pas eu encore l'occasion de l'observer de profil... Putain, je deviens vraiment grave. Pourquoi je réagis comme ça ? Il m'a manqué ou quoi ? Merde, je ne comprends plus rien. Il tourne à son tour ses yeux vers les miens, laissant sa tête suivre le mouvement. Je reste immobile et nos regards se plongent dans un long silence. J'ai l'impression que quelque-chose a changé chez lui. Ce n'est pas sa coupe, non... Ces derniers temps, j'avais déjà remarqué que ses traits c'était durcit. Et ça me fait un peu peur. Il sourit et rit comme avant... Mais contrairement à son arrivée, quand il reprend son sérieux, son visage est moins innocent qu'avant. Ca me tracasse. J'ai l'impression qu'il lui arrive quelque-chose.
Nos regards se relâchent, mais reviennent se rencontrer parfois. Nous ne parlons pas, ce n'est pas la peine. Une fois la cigarette terminée, je la jette par-dessus le balcon. Les domestiques ramasseront, comme toujours. Alors, mon regard repart à la recherche du sien, et il le retrouve rapidement. Je n'avais jamais remarqué à quel point son regard est sombre... Presque autant que le mien. Mais, une tristesse étrange s'y promène. Son regard me rend fou. Je ne me contrôle plus. Suis-je en manque de tabac ? D'alcool ? De fille ? Non. Alors, pourquoi mon corps réagit de cette façon devant lui.
Me redressant, la barrière n'a plus mon poids à supporter. Je me tourne légèrement vers lui et une de mes mains vient s'aventurer sur sa joue. Je le vois faire un léger mouvement de recule, mais très léger. Puis, il se fige, sans donner de répit à mon regard pour autant. Je sens mon corps bouger, et je crois son visage se rapprocher du miens. Je sens une chose similaire à mes lèvres se poser sur les miennes. C'est brûlant... C'est délicat... Je n'arrive pas à deviner ce que c'est. Mes paupières se ferment, comme pour mieux me concentrer sur cette chose fascinante. J'appuie davantage dessus, et je crois qu'on me répond. Ma main qui posait sur sa joue décide de changer d'endroit, et se glisse dans sa nuque et ses longs cheveux chatouille son dos. Mes doigts attrapent délicatement ses fils de soi et reviennent contre la chaleur de sa nuque. Je le sens frissonner et alors que mon corps fait un petit pas vers lui, le froid reprend possession de mes lèvres. Je rouvre doucement les yeux et croise les siens. Il ne me regardait pas, il fixait le sol, il semblait perturbé. Je le lâche donc avec regrets et me recule. Il reste un instant immobile, puis s'enfuit dans ma chambre, et la porte claque.
Il est parti. Je me retourne doucement, encore un peu sous le choc de tout cela, et au bout de quelques secondes, je le vois courir dans la grande allée de mon jardin, menant au portail. Ses longs cheveux se balancent de droite à gauche et ma mâchoire se serre. Pourquoi l'ai-je laissé partir ? Quel abruti. Au loin, il rentre dans l'une de mes voitures noires, qui l'attend, comme je l'avais ordonné. Il va pouvoir rentrer chez lui rapidement ainsi.
Je sors le paquet de Marlboro menthol, et ressors l’une de mes pires ennemis, ou de mes meilleures amies, je ne serai dire. Je la coince entre mes lèvres, et l’allume d’un geste bref. Alors que je tirai ma première inspiration de ma drogue, pour ensuite l’a relâché et l’observer s’échapper au loin, des tâches foncées apparaissent les unes après l’autres sur le sol, avec des distances irrégulières. Tout s’accéléra, et en un rien de temps, la totalité de mon balcon était trempé, et moi avec. Ma cigarette était maintenant éteinte, et la pluie ne cessait pas pour autant. Je jette la cigarette comme celle d’avant par-dessus le balcon. Je n’ai pas de problème à m’en payer, alors une deux moins ou non.. Ma tête se jette vers l’arrière, et je ferme les yeux. Les gouttes prennent un plaisir fou à percuter ma peau, glissant ensuite indépendamment de leur côté. Je souffle, et décide de me rentrer.
Une fois dans ma chambre et la fenêtre de mon balcon refermé, je m’assois là où était Kai il y a quelques minutes. Mes doigts agrippent son verre, où il reste encore sa boisson favorite, la même que Ruki. Je ne sais pas vraiment ils aiment tant ça. Je n’ai jamais vraiment cherché à comprendre, il faut dire. Mes lèvres se posent sur la légère marque des siennes, et je bois le liquide restant avant de poser brusquement l’ustensile sur la table.

Une sensation nouvelle m'avait envahi pendant se baisé. Je n'avais jamais ressenti ça. Est-ce parc'qu'il était de sexe masculin ? Ou parc'qu'il était juste Kai ? Je n'avais jamais eu autant de plaisir à embrasser quelqu'un.. Même un homme. Juste lui, dans ce cas ? Mais que veut dire cette sensation ? Est-ce que c'est une forme d'amour ? J'étais censé jouer avec, pas tomber sous son charme. Non, ce n'est pas possible, moi, Aoi, Yuu Shiroyama ou Suguru Joyama -selon, amoureux ? C'est une mauvaise blague. De très mauvais goût. Peut-être que c'est juste la satisfaction de l'avoir eu comme un idiot ? Peut-être. Et si ça n'était pas le cas ? Il faut que je me calme et reprenne mes idées...

Qu'allait-il penser à présent ? Il avait légèrement répondu à mon baiser, j'en suis sûr, je l'ai senti... Je n'ai pas halluciné. Et tout à coup il s'enfuit. Serait-il autant perdu que je le suis ? A-t-il appréciait ? Détestait ? Et s'il ne voulait plus me voir, me parler, après tout ça ? Pourquoi je panique pour ce genre de choses ? Ma mission a donc échoué ? Me voilà sous son charme ? MOI, Aoi, le grand séducteur ? Toutes ses questions sans réponse.. Je ne sais pas où les trouver.

~

C’est la première fois que je suis aussi angoissé d’aller en cours. C’est bien une première. Je crois que j’ai même peur d’arriver en retard. Non, je vois déjà la porte de la classe.. Je suis à l’heure. Tout va bien. Je glisse la porte sur le côté, et la referme derrière moi, rapidement. Je lève la tête. Pratiquement toutes les filles me regardent, comme toujours. Certaines me lancent des bonjour, j’y réponds par un signe de main rapide. Dans le fond de la salle, il y a les garçons. Il y a Kai… Je sens une petite boule dans mon ventre. Etrange… Je remarque de nombreuses filles qui l’observent. Elles parlent de lui. Je suis sûre qu’en arrivant il y en a plusieurs qui sont allé le voir. Etrangement, ça m’énerve. Elles sont pathétique, vraiment. De toutes façons, elles peuvent faire ce que bon leur semble. Il est à moi. Il est tombé dans mes filets, et je ferais tout pour le garder. Et elles ne me le prendront pas. C’est mon jouet. Qu’elles restent avec Barbie. Ken est en ma possession.

Je lance mon sac sur ma table, mais le professeur arrive au même moment. Je soupire, et je ne prends même plus la peine d’aller dire bonjour aux autres. Uruha me jette un énorme « Ohayo ! », auquel je réponds par un petit sourire accompagné d’un mouvement de tête. Il me sourit, et s’assoit comme tout le monde.
J’avale difficilement ma salive quand Kai se pose à côté de moi. Je tourne doucement mon regard ers lui.

- Salut… dis-je doucement, à voix basse.

Son regard à lui vient à la rencontre du mien. Mon souffle se coupe. Va-t-il me répondre ? Je cherche dans ses yeux, des réponses à mes questions. Il semble perdu, lui aussi. J’essaye de lui sourire un peu. Mais il détourne tout à coup le regard. Il sort ses affaires, alors que je ne le lâche pas du regard. Il se mord les lèvres, je le vois… Que cela veut-il dire ? Je détourne le regard, alors que l’enseignant décide de s’attaque à moi.

- Dis-moi, Yuu. C’est une bonne chose de venir en cours, à présent. Mais il serait peut-être temps d’y faire quelque-chose, maintenant.

Comment a-t-il osé m’appeler ?... Je sens la rage monter. Il l’a fait exprès. Il le sait très bien, que l’on doit me nommer Aoi. Je me lève tellement brusquement, que ma chaise se renverse. Je travers toute la classe, et attrape le col de cet enculé.

- Ne m’appelle plus jamais comme ça, connard.
- Lâche-moi ! Va donc dans le bureau du directeur, ça te calmera !
- Crève !

Je le lâche en le poussant contre le tableau. Je savais déjà qu’ils me fixaient tous. Mais le regard qui m’inquiétait le plus était celui de Kai. Il n’est pas au courant que mon vrai nom n’est pas Aoi. Comment va-t-il réagir ? J’aurais voulu me retourner pour l’observer, juste un instant, mais ce n’est pas le moment. Je pousse la porte brusquement, et ne prends même pas la peine de la refermer cette fois-ci. Mes pas accéléraient de plus en plus. Puis, j’arrive dans les escaliers, et les monte presque en courant. Une fois au dernier étage, je vais tout au fond du couloir. Il n’y avait pas grand monde. La plus part était en cours. Et les peu qui me voyait, ne faisait pas spécialement attention à moi. Je monte les petites marches, que personne n’emprunte. Car c’est tout simplement interdit. Mais moi, l’interdit, j’aime ça. J’aime tellement faire ce qui n’st pas autorisé. C’est comme-ci cela me donnait de la puissance, que personne ne peut m’arracher. J’ouvre la porte en haut de ces quelques marches, et un vent vient se fracasser contre moi. Je frissonne légèrement, et continue de m’avancer à l’extérieur. J’étais sur le toit du lycée. Il était grillagé très haut, à un mètre avant le bord. Pourquoi ? Peut-être car c’est le meilleur endroit pour mourir. On saute, et tout se termine. Mais ce n’est pas c’est pauvre grillage qui vont m’arrêter. Je grimpe comme je peux par-dessus, après avoir pris de l’élan. Et d’un bon, je me retrouve de l’autre côté. Je soupire, et m’assois au sol. Le grillage est parfait pour s’adosser, et la vue parfaite à admirer.

J’attrape une cigarette dans ma poche, et l’allume avec mon briquet. J’apporte ma drogue à ma bouche. Ma main tremble. A cause de l’énervement, et du froid, je suppose. Je ne supportais pas que l’on m’appelle ainsi… Yuu… Quel nom horrible. C’est cette femme écœurante qui me l’a choisit… J’aurais préféré ne pas avoir de nom. Papa lui m’appelait fiston, quand il était encore là. Mais elle l’a tué. Il était tellement bon, comparé à elle… Et je suis sûr que s’il n’est plus là, c’est sa faute. Elle l’a tué. Elle l’a tué…

Je pensais pouvoir être tranquille, mais apparemment, quelqu’un m’a suivit. J’entends la porte dans mon dos claquer, sous la force du vent. Il y a un silence. La personne me cherche, mais je ne suis pas sur à trouver. Elle doit certainement marcher jusqu’à moi maintenant. Est-ce un professeur ?

- Foutez-moi la paix, dis-je sans même vouloir savoir qui était dans mon dos.
- Aoi…

Je me fige légèrement. Cette voix… Kai ? Non, pourquoi m’aurait-il suivit ? Je deviens fou… Je sens quelqu’un arriver sur le visage, puis deux pieds atterrissent à mes côtés. La personne s’assoit. Je tourne très lentement mon regard sur ma droite. C’est lui. Kai est venu me voir. Il pose deux sacs à côté de lui. Dont le mien, j’imagine. Mais mon regard était trop concentré sur lui pour le vérifier. Il tourne légèrement ses yeux vers moi. Doucement, je sens une chaleur toucher ma main, où se trouve mon calmant : le tabac.

- Tu trembles… Ce n’est pas bon pour toi.

Ses doigts qui touchaient ma main s’emparent de la cigarette. Je décide de l’observer faire, et d’un geste vif il lâche la cigarette. Je la vois partir dans le vide. Mais je ne dis rien. Je me contente de reposer ma main à sa place.
Le vent soufflait fort. Mes mèches de cheveux bougeaient, et ses longs cheveux également, les peu qui n’étaient pas coincé entre son dos et le grillage, du moins. Il ne me posait aucune question… Il était juste là. On regardait le paysage urbain, on était bien. J’étais comme apaisé. Il y a longtemps que je n‘avais pas ressenti ça… Il n’avait rie fait, pourtant j’étais calmé. A présent, c’était plutôt de la tristesse qui m’envahissait. Ce sentiment que je refoulais toujours jusqu’à présent pour qu’il ne puisse m’atteindre. Mais là, j’avais envie de tout libérer. J’en avais marre. J’étais seul. Mon père avait disparu à cause d’un monstre, et ce monstre m’oubliait, au lieu de me s’occuper de moi comme une mère s’occupe de son fils. Je jouais avec les filles, mais au fond, cela me faisait plus de mal que de bien, je le savais. Et j’ai voulu jouer avec lui… J’en ai toujours envie. Mais plus de la même façon. Je crois… Je crois qu’au final, je ne suis plus indifférent face à lui. Qui l’aurait cru ? Mais lui ? Il paraissait distant, à cause du baiser de la veille, et le revoilà déjà près de moi… Je ne devrais pas être comme ça. Aoi, reprend toi. Oh et puis… Juste aujourd’hui. Si je me laissais aller, juste aujourd’hui ? J’ai le droit… Rien ne m’en empêche…

Je pose ma tête sur son épaule, et va la glisser vers son cou. Je serre la mâchoire, et laisse des larmes couler. Cela fait si longtemps que je n’ai pas pleuré… Kai passe ses bras autour de moi, et j’en profite pour me blottir d’avantage contre lui. Il passe sa main sur mes cheveux. Il était si tendre… Enfin quelqu’un qui serait capable de l’être avec moi ? Kai serait-il capable de prendre soin de moi ? J’avais envie de parler, de tout lancer. J’avais envie de partager mo malheur avec quelqu’un. Pour une fois que j’avais quelqu’un… J’ai des amis… Reita, Ruki et Uruha.. Mais c’est différent. Je veux quelqu’un qui puisse me consoler réellement, comme là. Comme Kai.

- Je hais tellement ce nom, si tu savais. C’est elle qui l’a choisit… Ma… Ma mère. Je ne sais même pas pourquoi on ose dire qu’elle est ma mère. Elle ne s’occupe jamais de moi… Elle ne sait jamais vraiment occupé de moi… Elle n’est jamais là… Elle l’a tué. Mon père est parti par sa faute… Je suis sûre que tout est sa faute. Je déteste les femmes… Ce sont des vipères… J’ai essayé tellement de femme… Toutes des bêtes, écœurantes… Je demandais juste un peu… Un peu…
- D’amour ?

Ma gorge se serre. D’amour ? A-t-il raison ? C’est tellement pathétique. J’ai l’impression d’être dans un drama à l’eau de rose… Et pourtant, il avait raison. C’était ça le pire. Je crois que j’ai besoin de ce sentiment inutile : l’amour.

Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés ainsi. Moi dans ses bras, lâchant toute ma honte devant lui. Lui silencieux, écoutant la mélodie du vent, parfois mélangé à mes sanglots. J’avais vraiment honte. Me dévoiler ainsi… Même tout simplement être ce genre d’homme, au final sensible, qui pleure pour… l’amour. C’était nul. C’était moche. Mais il n’avait rien dit. J’avais finis par en avoir marre. On aurait pu retourner en cours, mais je n’étais pas d’humeur. Et Kai ne voulait pas me laisser. Alors nous sommes partis, tous les deux. On ne savait pas quoi faire. Alors nous marchions dans les rues. Je réfléchissais en ce moment même à une occupation. Mais, j’avais du mal à me concentrer. Nos mains… Elles se frôlent. Je crois qu’elles se cherchent même. Ca me torture. J’ai tellement envie de lui attraper la main et de l’embrasser… C’est moi qui viens de dire ça ? Je ne me rends même pas compte de ce que je dis… Enfin pense… Est-ce que c’est ça… L’amour ?

« - Dis-moi Uruha,-toi qui es amoureux de Yune… Qu’es-ce que c’est qu’aimer ?
- Aimer ? Aimer c’est…
- C’est ?
- « Aimer, c’est perdre le contrôle. »
- Ca n’a aucun intérêt alors.
- Au contraire. »


Je n’avais jamais compris. Mais je comprends à présent. Je perds le contrôle de mon corps avec Kai. C’est donc de l’amour ? Ce n’est pas si désagréable que ça. C’est juste… Déroutant. Ma main décide donc d’essayer. Je me rapproche de lui, pour ne pas être remarqué par les gens autour de nous. Vu la foule, ça devrait aller, mais tout de même. Mon bras touche pratiquement le sien, et ma main essaye doucement de séduire la sienne. Elle ne me repousse pas, mais n’y réponds pas vraiment. Alors je l’attrape. Je ne la serre pas trop, juste de quoi la garder dans la mienne.


Finalement, nous n’avons fait que marcher toute la matinée. Nous sommes ensuite posés dans un petit bar. J’avais pris plusieurs cafés. Lui, avait opté pour un simple thé. J’avais malheureusement quitté sa main, mais se poser nous avez permis de discuter un peu. Et moi, d’oublier un peu. Craquer ainsi me rendait vraiment mal. Mais on ne peut pas toujours tenir. Il y a des moments où le corps à besoin de tout mâcher, décompresser. Mais moi je ne me l’autorisais pas. Alors ça a explosé. Mais demain ça ira mieux. Et je reprendrais ma vie en gardant ça en silence. Je savais que Kai ne dirait rien. Alors je n’ajoutais rien sur ce sujet. Il en savait déjà trop.
D’un autre côté, pourquoi ne pas profité qu’il soit pour pouvoir lui parler, à lui ? Non, non.. Pourquoi je continuerai à me livrer ? Car je l’ai fait une fois ? Non c’est absurde… Mais agréable.
Moi qui devais m’amuser simplement avec lui… Me voilà sou son charme, et prêt à lui avouer toute ma vie et mes malheurs en détail. Je deviens fou, complètement fou.
Je soupire doucement, fatigué. Je m’enfonce dans le canapé de Kai, que nous avions décidé de rejoindre après ces quelques heures dans le bar, et après avoir continué notre marche en ville. La télévision était allumée, nous donnant les informations du jour au Japon. Le brun me rejoint, ayant visiblement finit de débarrasser la vaisselle. Je n’écoutais pas vraiment, mais en entendant les phrases de la présentatrice, mon attention se focalise sur l’écran.

« Le traité à été signé ce matin malgré les désaccords. Nous avons réussi à apercevoir Madame Shiroyama sortant du bâtiment, visiblement seule. »

Les images de la caméra, zoomant sur Madame Shiroyama passa devant mes yeux. Elle souriait, et fit des petits signes au journaliste alors qu’on l’appelait en espérant qu’elle approche, pour avoir une interview de cette dame, qui malheureusement se trouvait être ma mère. Je serre les dents, et alors que je sentais que mon point avait la terrible envie de défoncer la TV, elle s’éteint. Surpris, je tourne la tête vers Kai, qui fait de même vers moi. Il me regarde, comme si il avait tout compris. Ma réaction n’était pas vraiment visible pourtant… Quelque-chose cloche. Mais c’était agréable qu’il l’est fait, sans que je n’aie rien à dire.

- Je commence à ressentir la fatigue, me dit-il doucement.
- Je peux rester dormir ?
- C’est que… Je n’ai pas de place…
- Je dormirais sur le canapé, ne t’en fait pas.

Il ne prend pas la peine d’essayer de me contredire ou quoique ce soit. Il sait déjà que si j’ai envie de dormir ici, je dormirai ici. Sauf s’il me jette vraiment dehors, mais il ne le fera pas. Il me donne un coussin, et une couverture.

- Oyasumi.
- Oyasumi, Kai.

Je l’observe partir, puis commence à me déshabiller. Une fois en sous vêtement, je me glisse sous la couverture. J’éteins la petite lampe, dernière allumée dans la pièce. J’étais fatigué, mais je me sentais mal. Je savais déjà que ça allait m’empêcher de dormir. Mais, j’essaye tout de même. Lâchant du regard le plafond au dessus de moi, je ferme les yeux. Une heure, deux heure…. Trois heure même. Trois heures de passées. Et je ne dors toujours pas. Je n’en peux plus. Je ne pourrais pas dormir ainsi. Les cauchemars me hantent. Je ne suis pas seul, pour une fois, dans cet habitat. Mais la solitude me guette. Je soupire. En fait, je sais très bien ce que j’ai envie de faire. Mais je n’ai pas le droit. Et s’il le prenait mal ? Il a me jeter dehors.

Et puis merde. Allons-y.

Je me lève, et d’un pas léger, j’arrive devant la chambre de Kai. J’ouvre la porte, puis remet en sa position initiale. J’avance jusqu’au lit, et me voilà sous la couette. La lune nous éclaire légèrement, et je peux voir son visage, paisible. Ses épaules sont découvertes, j’en déduis facilement qu’il doit être torse nu. Ses cheveux sont détachés, et son en bataille dans son dos. Pensant qu’il dormait, je me rapproche de lui. Mais, il bouge légèrement, et entrouvre les yeux.

- A… Aoi ?

Malgré tout, je continue mon mouvement, et me calle contre lui. Je le sens faire un mouvement de recule, mais il revient. Je me place de façon à ce que mon visage puisse se placer contre le haut de son torse. Une main vient se poser sur mes cheveux. C’est la sienne, bien entendu. Mes lèvres commencent à bouger pour former un sourire, mais m’endormant aussitôt, je ne peux savoir si elles atteignent leur but.


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