L'arrivée [ PV//Riley ]

( Note ; Ton précédent poste fait 1216 mots. On peut pas s'fier au nombre de lignes, ça varie d'un forum à l'autre. Mon poste à moi en fait 1308 ! )

Elle avait l'air horriblement en colère, Riley. Elle repoussa mon bras, qui ne se voulait qu'amical, essayant de détendre cette atmosphère horriblement tendue. Elle croyait que je pensais que la traiter comme un animal la soumettrait. M'envoyer au diable, qu'elle faisait. C'est qu'elle n'avait encore rien vu de ce que j'allais lui faire subir. Alors, si là elle me trouvait immonde, je ne sais pas par quel mot elle allait me décrire d'ici la fin de la semaine, parce que je n'allais pas la ménager. Oh que non. Je l'ai déjà dis; Je ne suis pas du genre à faire les choses à moitié.

Elle allait voir, et subir les conséquences de ses actes. Je voyais la colère qui provenait de ses paroles, le dégoût qu'elle avait. Une forme de souffrance, donc. Si elle croyait que ça allait m'arrêter. Ça m'atteignait, certes, parce que je n'avais que peu connu le rejet des filles. Vous savez ce qui m'a forcé à devenir comme ça?

Non, je ne vous en ai jamais parlé.. C'est vrai, pardon. Oui, moi, Shiki, je m'excuse. J'aurais dû vous mettre au courant plus tôt. C'est à cause d'eux. Simplement, j'avais des problèmes à l'école, plus jeune. Je n'en ai jamais parlé à personne, auparavant. Même pas à ma sœur. C'était.. Les autres, qui me malmenaient. Et moi, je défoulais ma colère sur les autres. Au fil du temps, je suis devenu une icône, une personne populaire. Parce que je passais mon temps avec les filles, à les conquérir..

Pour oublier, même si ça ne fonctionnait pas toujours. Au moins, je m'étais habitué à toutes ces filles, même que j'appréciais. De nos jours, elles se ressemblaient toutes. L'extravagance de leur façon de faire.. Tout pour se faire remarquer. Et ça, Kaori ne le saura jamais. Parce que j'aurais honte. Elle savait déjà que je me faisais des filles assez souvent, mais ne savait pas pourquoi je le faisais. Je regardais tristement le sol, en y repensant. J'espérais que Riley ne le remarque pas, bien que ça risque de ne pas lui échapper. Elle devait guetter le moindre moment pour me faire honte, me remettre à ma place. Pendant ce temps, ma concentration m'avait permis d'entendre à moitié le fait qu'elle me détestait.

- Moi aussi. Moi aussi, je déteste ce monde.

Avais-je alors répondu, tout bas. Je m'étais avancé, pour quitter le terrain de l'hôpital et me rendre loin d'ici, à l'appartement.. Que je devrais partager avec elle. Et ça, c'était ce que je ne comprenais pas de la logique de mon père. Pourquoi avoir payé un appartement pour nous deux, alors qu'on aurait pu simplement l'enfermer dans une pièce de notre si grande maison? Peut-être que mon père n'avait pas fait part de tout cela à maman. Il lui faisait encore des cachettes, malgré le temps.

Une petite demi-heure de marche, environ. Je ne lui avais pas dis qu'on s'arrêtait. La laisse se raidit, freinant ainsi Riley. Au moins, elle ne se débattait pas comme un chien, au bout de sa corde. Parce qu'un chien, c'est stupide. Mais pas Riley. Elle avait un sale caractère, mais n'était certainement pas stupide. Elle se prenait pour une lady, mais elle n'était pas forcément stupide. Parce qu'un démon, c'est intelligent.. En général. Ça ne pourra jamais comprendre de choses aussi compliquées que la mentalité d'un ange, ou d'un dieu. Mais, ça sait être logique.

Moi, de mon côté, je comprenais bien de choses. Je n'étais pas totalement démon, j'étais à moitié un dieu. Mais, mon côté démon faisait de moi quelqu'un de moins intelligent qu'un dieu, comme mon père ou ma mère.

Sa demande de la clé me tira de ma rêverie et me fit rire. Je pris la clé dans la poche de ma veste et la lui montrai. Je fermai les yeux un instant, semblant réfléchir.

- Mon père a mentionné le fait que je devrai habiter avec toi. J'ai visité les lieux, plus tôt. Sois contente, on ne partagera pas la même chambre.. À moins que tu en aies envie ~

C'était là une réponse digne de moi. Mais malgré tout, on voyait le timbre de tristesse dans ma voix. Parce que je ne trouvais plus ça drôle, maintenant qu'elle ne se débattait plus. Et comme je ne trouvais plus ça drôle.. On en revenait au passé. Sans cesse, si je n'avais pas de quoi m'occuper, je pensais au passé. Il y avait des bons moments, mais je les retrouvais pas, ces bons moments. Ils me fuyaient.

J'ouvris la porte du bloc et me mis à monter les escaliers, tirant sur la laisse, pour qu'elle me suive. Une fois arrivés à l'appartement, je passai ma clé dans la serrure pour ouvrir la porte. À l'intérieur, je fermai la porte et la barrai. Je retirai aussi son collier à Riley et jetai la laisse au loin, m'adossant à la porte. Je me laissai glisser le long de celle-ci, entourant mes genoux de mes bras, posant ma tête dessus.

L'appartement était grand, propre et assez bien rangé. Ainsi, Je n'allais pas traîner dans les pattes de Riley et vice-versa. Ça évitera bien des confrontations, aussi. Il y avait une salle de bain, entre les deux chambres. Les portes de la chambre menaient sur le salon. Un coin de l'appartement était réservé pour la cuisine. Le tout avait assez bien été décoré. Le bloc dans lequel nous étions était réputé pour la beauté de son architecture et de ses décorations, Le tout dans une économie d'espace incroyable. Nous n'y étions pas serrés.

Plus de chance, maintenant. C'est sûr qu'elle avait remarqué ma triste bouille. Mais, elle allait probablement en profiter, contrairement à Kaori, qui elle se serait jeté sur moi pour essayer de me consoler. Encore, je ne lui aurais pas dis pourquoi j'étais triste. Cette scène se reproduirait ce soir, au moment où je devrai lui annoncer que je quitte la maison pour un bon moment. Mais, devrais-je lui dire pourquoi?

Inutile de mentir à ma sœur, un jour elle découvrira tout. Il y aura malentendu et on se disputera.. Pour ensuite se réconcilier au bout de quelques heures à peine. Nous étions des démons, mais on connaissait l'esprit de famille. Riley, elle, avait-elle une famille..?

Je n'allais pas lui demander, car elle trouverait ça louche et profiterait de ma faiblesse..

Je me levai.

- J'vais prendre une douche, Riley. Si t'as faim, il y a probablement un truc à grignoter dans le frigo.. Fais comme chez toi.

J'entrai dans la salle de bain, fermant la porte derrière moi. Je retirai ma veste, puis mon chandail. Mon corps avait l'air plutôt chétif et frêle, sans forcément l'être. C'était l'apparence que donnait ma grandeur. Le monde était habitué de voir les hommes qui sont grands musclés, ou bien simplement gros. Dans mon cas, je n'étais pas carré comme toutes ces montagnes de muscles. J'avais même une carrure plus féminine que masculine.

Pendant ce temps, j'avais retiré le reste de mes vêtements et fait couler l'eau dans la douche. Rapidement, je pris cette douche, puis ressortis. Une fois rhabillé, je sortis de la salle de bain, une serviette sur la tête. J'essuyais mes cheveux et ne voyais pas grand chose. C'était donc un peu à l'aveuglette..

Je me dirigeai vers ma chambre pour me changer, mettre quelque chose de plus propre. Toujours dans le même genre que ce que je portais habituellement, par contre. J'avais remis les mêmes vêtements, pour changer de pièce. Je ne voulais pas que Riley voit comment, à nu, j'ai l'air frêle. Ce n'aurait pas été bon pour mon image. Surtout si c'était Riley qui le voyait. J'étais plus puissant qu'elle, j'étais le maître ici, et je tenais à ce qu'elle le sache, qu'elle se souvienne de moi pour le restant de ses jours.

Je tentai de chercher son esprit, pour établir un lien télépathique avec elle.

'' Riley? Où est-ce que t'es? ''

Lui avais-je demandé, assis sur mon lit, pendant que je me changeais.

Pendant le chemin, si elle aurait pu faire la connexion télépathique qu’elle avait espérer, peut-être qu’elle aurait pu comprendre la mine assez triste de notre Shiki et pu se préparer à souffrir toute la semaine. Les vraies punitions n’avaient pas commencé, qu’elle le méprisait déjà, tout cela n’aillait que mal finir... Comment ne pas souffrir, lorsque le seul sentiment qui ne vous blessait pas devait vous quitter? Remarquez bien, la colère ne vous blesse jamais, alors que dès que vous êtes triste, ça vous prends directement au cœur. Voilà comment Riley voyait les choses, voilà pourquoi Riley ne voulait pas revenir comme avant, car oui, elle avait déjà été bien sage… J’ai bien mentionné le mot avant.

Cette marche prenait vraiment un tournant nostalgique, les deux dans leurs propres esprits en importunant pas l’autre. De toute façon, que pourrait-il se dire à part se crier des insultes? Peut-être pas finalement… Le garçon chuchota certainement pour lui-même qu’il n’aimait pas ce monde. Étrange de la part du fils du maire, lui qui devait être au cœur des bons gestes et de cette éclosion du bien, comment pourrait-il détester ce monde? Riley cherchait, comme toujours la faille en tout cela. Comment pouvait-il détester ce monde? Préférait-il son côté démonique à celui de demi-dieu? Elle pourrait mettre ses paroles contre lui, mais bon, avec sa douleur à la tête, elle arrêta d’essayer de trouver quelques plans inimaginables qui germaient fréquemment dans cet esprit tordu.

Avec tout ce silence, elle espérait que le garçon le brise. Ne venait-elle pas tout juste de lui donner plusieurs répliques qui méritaient un peu d’attention, pas une seule? Voyons, il pouvait faire mieux que cela? Il n’était plus capable de jouer les rebelles maintenant? Décevant, mais agréable. Elle n’entendait plus sa voix la réprimer encore et encore. Elle faisait le compte mental de ses points à lui et ses points à elle, cela lui valait au moins 2 points rajouta-t-elle à son pointage. Elle arrêta finalement cela se disant qu’elle écrirait le tout en gros sur un des murs de son appartement pour se réjouir à chaque matin. Et elle en aurait besoin vu se que le garçon s’apprêtait à lui apprendre…

Bien qu’on puisse croire que le temps passait lentement, pour Riley, elle se tenait comme un charme face à cette marche silencieuse d’une demi-heure. D’ailleurs, tout le long du trajet fut bénéfique, car elle se calma. Elle devait garder le contrôle, elle allait dire quelques blagues sarcastiques comme avant. Elle n’allait certainement pas perdre son côté Lady, elle qui avait tant pris soin de garder cette seule partie d’elle. Cette noblesse, qu’elle trouvait si ravissante. Elle regarda finalement Shiki, pendant qu’il marchait, il avait vraiment l’air triste, le pauvre. Et comme vous vous en attendez, elle saurait certainement profiter de la situation.

Elle se reperdit cependant dans ses pensées, avant d’être freiné par la laisse. Cette laisse, si seulement, elle pourrait la mettre autour de son cou à lui comme un animal qu’elle aurait tant de plaisir à martyriser. Seulement, elle ne pouvait pas, car c’était elle qui portait la laisse. Elle aurait bien voulu se débattre, mais bon, pour quoi faire? Pour la rendre plus ridicule qu’elle ne devait l’être? Elle était vraiment contente finalement d’avoir resté figé pendant le baiser du garçon, ainsi, le Don Juan qu’il semblait être avait certainement mangé un coup en plein dans l’orgueil. Pourtant, le jeune homme se risqua encore une fois à un rejet catégorique, il ferma les yeux, semblant réfléchir. Elle se doutait très bien qu’il était au courant depuis le tout début. C’est qu’on plus de devoir partagé l’appartement avec lui, il avait osé lui demandé si elle avait envie de partager sa chambre avec lui. Elle allait retourner aux insultes, serrant fermement les poings. Elle aurait même pu lui mettre son poing en plein figure. Quand soudain, elle se radoucit en voyant que les yeux du garçon s’étaient ouverts. Elle se radoucit, pas par compassion, non, ça n’avait aucun rapport avec la voix triste du garçon. Non, simplement pour voir l’effet que ses paroles auraient sur lui.

-Partagé ma chambre… C’est que je suis si transparente? Je te veux, je te désire, Oh prends-moi, oh prends-moi..., dit-elle en roulant des yeux et en attendant que le jeune homme lui ouvre.

Surement pour une petite revanche, dès qu’ils entrèrent dans le bâtiment, le garçon en profita en tirant sur la laisse pour lui faire monter les marches plus rapidement. Un autre point pour elle, en déduit-elle.

-Vraiment, je crois que tu n’es pas habitué de te faire rejeter par une fille à voir la mine que tu as…

Encore un coup sur la laisse, il était vraiment butté à ne pas lui répondre ou quoi? Peut-être attendait-il seulement d’être arriver dans l’appartement pour cela, après tout, ils y avaient des yeux curieux partout ici. Quelques filles même regardaient Riley comme une concurrente de taille… Si elle savait comme elle voudrait leur laisser sa place! Elle n’avait pas demandé une baby-sitter 24 heures sur 24, elle laisserait volontiers le jeune homme occuper toutes les rêveries de ses étudiantes plus bas! Elle leur tira tout de même la langue, voyant quelques unes se retourner en rougissant de honte de l’avoir ainsi espionné. Comme il était facile de faire avoir des remords aux autres en ces lieux.

-Un vrai jeu d’enfant!, dit-elle en riant.

Aussitôt arrivé dans l’appartement, le garçon décida de retirer son collier. Elle fut si contente d’enfin sentir sa gorge libre. Il décida aussi d’aller prendre sa douche. Peut-être pour lui changer les idées, car disons-le, il n’avait pas l’air du tout dans un état bien sain. Il s’était même laissé glisser le long de la porte aussitôt après lui avoir retiré son collier. Elle aurait certainement pu aller l’aider à se relever, mais quand même, on parle de Riley, n’oubliez le pas. Elle reprit aussitôt la moquerie à la place.

-T’as envie de compagnie pour prendre ta douche aussi je parie, dit-elle en partant aussitôt visiter les lieux en riant, ne voulant pas qu’il l’entraîne avec lui.

Sinon, c’est vrai que cette fois il allait avoir son poing dans la figure et ce n’était pas une promesse en l’air. Il aurait encore plus de difficulté à séduire la moindre jeune fille avec un nez en sang. Ainsi, il partit prendre sa douche, la laissant seule dans l’appartement. Première chose qu’elle fait, elle va dans la cuisine, se prépare un café et essaye de trouver de l’aspirine… Recherche inutile, elle ne prit même pas la peine de replacer tous les contenants lancés un peu partout dans la pièce. Elle s’installa sur la table, mettant ses pieds sur la chaise d’en face et buvant son café. Faire comme chez soi, et bien ça n’avait pas passé dans l’oreille d’une sourde!

Elle prit ensuite le temps d’analyser la serrure. Si elle avait seulement sa dague, elle aurait put l’ouvrir en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Elle essaye avec des barrettes, mais sans moyen. Elle cherche dans la chambre du garçon, sans résultat non plus… Il devait certainement avoir la clé sur lui! Elle entend alors la douche s’arrêter, elle aurait bien pu l’attendre au cadre de sa chambre, mais bon, elle ne voulait pas non plus que son café refroidisse. Elle abandonna même l’idée de s’échapper, car après tout, le garçon était trop sur ses gardes pour que le moindre de ces plans marchent. Tout à coup, le garçon crée un lien télépathique avec elle, lui demandant elle était où.

*Je suis en train de m’inscrire au couvent au coin de la rue… Non sérieusement, j'essayais de te mater les fesses dans le miroir de ta chambre... D’accord, je ne suis vraiment pas une bonne menteuse, j’essayais d’ouvrir la serrure.*

Elle retourna donc s’asseoir, buvant son café. Que pouvait-elle bien faire? Bien qu’elle avait réussit à penser tous ces mots et les envoyer dans les pensées de Shiki, elle peinait à ne pas prendre sa tête entre ses deux mains tellement elle lui faisait mal. Elle se leva, mettant ses mains sur la table pour ne par perdre l’équilibre. Elle devait trouver de l’aspirine, elle ne voulait pas tomber devant le jeunot. Elle devait trouver la force de rester debout et de ne pas tomber. Pourtant, sa tête avait aussi commencé à tourner. Ses simples trois phrases l’avaient vidé de son énergie. Elle n’était pas du tout habituée d’utiliser ses pouvoirs dans cette dimension, toute l’île mettait son système en branle, comme si une vague d’apaisement passait toujours au travers de l’île et que son système essayait vraiment de rejeter tout sentiment humain qui voulait se loger dans ce cœur refroidit avec le temps.

Finalement, elle prend quelque chose de froid et se le mets sur le front. Essayant de calmer la douleur qui faisait perler son front et qui la faisait trembler. Elle se rassit aussitôt, voilà, ça réglerait son problème… Du moins, elle le pensait, pourtant ses paupières semblaient toujours vouloir rouler sur eux-mêmes, comme si elle allait partir d’une seconde à l’autre. C’est cela dont parlait le médecin. N’abusez pas des bonnes choses… Alors c’était ça! Et comme au ralentit, elle partit sur le côté, le dossier ne retenant plus son corps affaiblie et pas assez rigide pour rester droite.

[Hors R-P: 1544 mots! J’ai eu la petite visite des Témoins de Jéhovah pendant que je faisais mon poste avec Riley. Ce n’est pas une joke! Avouez que c'est un bon timing, il faudrait surement me mettre sur le droit chemin moi aussi vu le perso’ que j’ai! x)]

Haha. Mater mon cul dans le miroir. Elle est bien bonne, celle-là. Jamais je n'en avais entendu, des comme celle-là. Malgré mon envie de rire, je me retenais. Je devais me montrer le plus dûr possible, après ce qu'elle avait pu voir. Un petit moment de faiblesse. Le passé vient vite me hanter. C'est mon point le plus faible. J'ai tellement eu de remords que j'ai du mal à en avoir, aujourd'hui. Pourquoi croyez-vous que j'ai si peu de limites ? Parce que je profite de mes actions, sans me soucier des remords.

J'étais en train de zipper ma veste quand je sentis une certaine faiblesse, dans le lien télépathique que j'avais établi. Je la sentais, sa conscience. Elle vacillait. Donc, Riley était-elle si mal en point que ça.. ? Ce devait être la faute de son éveil, encore récent. Quand j'étais plus jeune, j'avais mis du temps à m'habituer aux vibrations dégagées par notre monde. Et puis, j'imagine qu'elle avait dû être choquée par ce qui s'était passé depuis que j'étais avec elle. Ce n'était tout de même pas rien, de se faire embrasser dès la première rencontre.. Par moi, en plus !

Je sortis de ma chambre, en fredonnant.

- Irgendein Arsch Ist Immer, Unterwegs.. ♪ ♫

Puis, je m'arrêtai tout de suite en voyant Riley tomber. Si je restais là à rien faire, elle allait tomber et probablement se blesser. Je ne voulais pas que mon père me sermonne pour ça. Alors, je me lançai, dans une glissade digne des films, vers elle. Juste au bon moment. Encore un peu et elle se cognait la tête contre les tuiles. Je lâchai son corps pour me relever, et ensuite, mieux pouvoir le prendre dans mes bras. Dans la chambre où elle devrait loger, je la déposai sur le lit, avant de m'asseoir au pied de celui-ci. Juste pour m'assurer qu'il n'arrive rien.

Shiki avait eu un moment de faiblesse devant elle, elle aurait tant voulu en profiter, mais disons qu’à sa sortie de la douche, il semblait déjà rétablie alors qu’elle, elle avait une mine épouvantable. Une gorgée de café, ça pourrait l’aider. Ça stimulait les neurones, alors ça l’aiderait se disait-elle, au lieu de quoi, elle sentait la chaleur du café faire une boule dans sa gorge et dans son estomac. Elle sentait la douleur dans tout son corps, la rigidité de ses muscles et pourtant comme si elle était légère comme une plume et qu’elle était aussi molle qu’une poupée de chiffon, elle tombait dangereusement vite vers les tuiles de la salle à manger. La douleur faisait perdre le nord à ses pupilles. Ses pupilles se dilataient tandis que ses iris rouge semblait vouloir se teinté de bleus. La véritable couleur de ses yeux essayait tant bien que mal de ressortir, tandis que dans le bas de son dos, ses ailes rouges aux contours assez abîmés se dévoilèrent. Elle avait souvent rit de ses ailes plus jeune, trouvant que c’était plus un mélange de nageoires de poisson et d’ailes de chauve-souris que des ailes de démons. Elle ne put que lâcher un rire lorsque Shiki la rattrapa. Elle était si imbécile plus jeune.

Non mais son esprit ne pouvait pas se concentrer sur la coordination de ses muscles et non divaguer sur son jeune temps? Elle devenait folle ou quoi? Ses côtes lui firent intensément mal, elle agrippa la veste du garçon, grimaçant de douleur. Elle ne voulait pas tomber dans les vapes dans les bras de Shiki. Elle combattait le mal qu’elle avait, mais à force de combattre, les yeux plissées, elle sentait que ses iris étaient bleu, elle détestait vraiment son corps, jamais elle n’avait éprouvé une telle douleur. Jamais elle ne se s’assoupirait dans ses br… à lui…

Quelques minutes plus tard alors qu’elle entrouvrait les paupières, elle sentit un oreiller bien duveteux sous sa nuque. Tout ça n’était qu’un rêve? Elle se redressa, sentant un poids sur le rebord de son lit, à moins que ce soit maintenant le rêve? Était-ce son premier amour, venant réclamer son pardon, ayant compris son erreur… Non, ce n’était que ce môme. Elle referma d’ailleurs ses paupières vu la douleur et sachant qu’ils n’étaient plus rouges, mais bleus comme lorsqu’elle s’assagit ou qu’elle pense trop au passé avant de se s’étendre à nouveau dans le lit. Elle sentait ses cheveux collées à sa nuque maintenant. Il était resté là pendant combien de temps? Elle était sur le point de le remercier, mais elle referma la bouche, en souriant. Mais pourquoi veillait-il sur elle? Elle, elle l’aurait certainement laissée sur le carrelage, après tout, c’est une surface froide, rien de mieux pour que la fièvre descende. Jamais elle n’avait grandement aimé qu’on l’aide ou aider quelqu’un, mais ça c’est un autre détail, elle avait toujours réussit à subvenir à ses propres besoins. Elle n’était guère habituée à ce genre d’amabilité, surtout pas venant de sa part à lui. Elle laissa un bruit rauque franchir ses lèvres avant de pouvoir vraiment parler de façon plus harmonieuse:

-C’est vraiment chiant de savoir que tu es dans ma réalité…, souffla-t-elle sans grand enthousiaste, ni grande méchanceté vu son état.

Elle voulut rire un peu, sans grand succès, pas qu’elle s’est étouffée avec sa bave, non. Ce fut simplement un sifflement étrange qui sortit de sa gorge.

-Mais pourquoi c’est aussi insupportable?! Qu’est-ce que vous m’avez fait prendre à l’hôpital?, dit-elle en ravalant sa salive entre ses dents, les yeux plissées sous la douleur. Ce n’est pas normal! Tu sais c’est quoi, ne me ment pas!

Elle tenait le couvre lit en deux poignée bien serrées au lieu de reprendre la veste du jeune homme qui était trop loin pour être à sa portée. Elle replia ses genoux vers elle en fermant avec difficulté ses yeux, elle ne voulait pas qu’il les voit, elle ne voulait pas montrer ses yeux, pas lorsqu’ils avaient cette couleur. Pourtant, elle avait des larmes qui s’accumulaient sur le bord de ses paupières à force de vouloir les dissimuler. Non, elle n’allait tout de même pas commencer à chialer devant Shiki comme une enfant?! Elle rouvrit alors ses yeux bleus d’antan, qui avait toujours ce regard si doux et si sage. Cependant aussitôt qu’elle reprit la parole, son regard changea pour redevenir rouge passant par un merveilleux mauve, un phénomène que personne n’avait déjà eu la chance de voir.

-Ce n’est pas parce que je ne suis pas consciente que je ne t’entends pas… Je… je ne suis pas tombé dans les vapes à cause…, elle prit appui sur ses coudes pour le regarder dans les yeux et reprit son souffle vu le poing qui se logea sur son côté droit… à cause de toi. En passant, ton baiser c’était du toc! Ça fait vraiment pitié… Je crois que tu manques de pratique.

Encore un sifflement étrange se fit entendre lorsqu’elle essaya de rire et qu’un poing l’arrêta dans son élan. Elle reprit une grande respiration, essayant de mettre le tout de côté. Elle dégagea même ses pieds de sur le lit, et s’assit sur le bord de celui-ci, la tête un peu étourdit de toutes les efforts qu’elle faisait pour se rendre plus forte devant lui. Elle pouvait bien dire qu’elle se foutait de ce jeunot, elle ne se foutait pourtant pas qu’il l’a voit faible. Elle n’essaya pas de se mettre debout, ça, ça serait risqué et elle le savait, au moins, elle gardait une certaine prestance assise, à la même hauteur que lui, du moins, presque vu la grandeur assez imposante de Shiki. Elle était assez contente d’avoir une taille plus grande que la moyenne pour les femmes, ainsi, elle n’était que rarement dépassée de beaucoup et donc disposée à être à peu près de la même grandeur que Shiki, la cible de tous ses humeurs du moment.