Runessansu Shima
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 Mémoires d'un Tueur à Gage

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Toora Nishimura

Toora Nishimura


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MessageSujet: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyVen 16 Nov - 15:31

RESUME
Début de l'an 2013. Plusieurs décès et suicides ont été annoncés le jour suivant le 21 décembre à cause de longues rumeurs basées sur les vérités Incas ou encore Chinoises à propos d'une fin du monde probable. Mais cette fausse information ne procura pas seulement des cercueils, mais des lames aussi tranches qu'une feuille de papier. Peu à peu, des groupes de tueurs à gages se formèrent ou s'agrandissaient. Visé dès la naissance par leur capacité, des enfants furent arraché de leur famille dès leur cinquième année dans le seul but de les formater en tant que tueur à gage. Tuer des gens sans aucune pitié, et gagner toujours plus d'argent.
Je fais partie de ses enfants. On m'a arrachée de mes parents à l'âge de cinq ans dans la vaste région de Kyôtô au Japon. Je me suis très vite retourné vers mon nouveau chemin et fit mon deuil. Je faisais partie de la « Korosu », un clan très connu aux origines aussi japonaises que je l'étais. Les années d'entraînements dures et pénibles passèrent aussi lentement qu'une chenille traversant la route. Mais peu à peu, je finis par être qualifiée comme plus hauts gradés de la Korosu : je suis une Kira, mon nom... n°668.


Dernière édition par Toora Nishimura le Sam 17 Nov - 6:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyVen 16 Nov - 15:42

Chapitre 1 : Rencontre & Famille
Depuis quelques mois déjà, l'administration, soumise au Chef des Kira, ne me trouva pas assez performante. Comme tous Kira, j'étais répertoriée dans une liste informatique permettant d'accéder à mes meurtres, actes, méfaits, origines, enfance. Toute ma vie passait au peigne fin. Mon cotât de meurtres mensuel s'avérait pourtant excellent à mon goût mais pas à celui de l'administration. C'est pour cela qu'ils me donnèrent une coéquipière afin d'effectuer la tâche plus rapidement. Bien avant qu'elle ne débarque dans mon studio, où je résidais actuellement, on m'avait envoyer sa fiche avec quelques informations à savoir. Son numéro de série était le 678. Elle avait donc été former après moi. A ce moment-là, je m'étais dis que cela risquait d'être intéressant. Mais au final, ce ne fut pas ce que à quoi je m'attendais...
J'étais paisiblement installé sur mon siège de bureau. Mon regard méditait fortement sur une longue feuille pleine de trace écrite qui ne révélait qu'en fait, ma future victime. Un homme, chef d'entreprise comme la majorité des personnes assassinées. En tant que tueur à gage, nous n'avons pas le droit de laisser notre curiosité nous poussez à savoir les raisons de tout cela. Lorsqu'un son strident me perça les tympans. Ce n'était que la sonnette de ma porte. Jamais personne n'avait oser sonner à la porte de ce petit studio. Et pourtant, l'horloge du silence semble s'être éveillé. Après avoir poussé un soupire, je me levais et me dirigea en direction de la porte dont le petit hall d'entrée semblait ridicule. La main sur la poignée, j'enclenchais et mes yeux se réveillèrent par une légère pulsation nerveuse. Soudainement, ma mémoire visuelle me rappela la photo jointe au document concernant le n°678. C'était elle que j'avais en face de moi. Essayant de garder ma nervosité sans pareille, je demandais confirmation au près de ma nouvelle coéquipière et colocataire.

- … 678 ?

A ce moment, je n'eus pas le privilège d'entendre le son de sa voix. Elle confirma par un simple acquiescement de la tête. Ne attendant pas plus, je m'écartais du passage, faisant tapisserie le temps qu'elle passe pour pénétrer dans mon petit recueil. Heureusement que l'administration pense à tout en envoyant avec les documents un peu d'argent me permettant d'effectuer quelques achats pour le mobilier. J'essaierais de m'y prendre tôt, de préférence. Pendant ma courte réflexion, n°678 se baladait librement dans mon studio. Étant extrêmement petit, elle ne mit pas plus de trois minutes à tout visiter. Je la rejoignis dans la pièce principale, en tant qu'étudiante j'avais du mal à gérer tous mes papiers représentant mes cours, mais elle était bel et bien arrêtée sur son dossier que j'avais laisser en vrac sur mes piles. Et enfin...

- C'est ce genre de dossier que l'on envoie...

Un long sourire s'écrasa sur mon visage comme si on me l'avait plaqué de force. Sa voix était aussi ténébreuse que son regard. Ses yeux était souligné d'une vague de noir, un noir moins profond que ses iris mais noir corbeau tout de même. Toute cette noirceur était accompagné d'une lueur de verte clair. Le dernier espoir que ses victimes doivent apercevoir avant de mourir, je présume. Mais bon, pour le moment, je ne voyais que sa timide silhouette dont je cherchais la clé de son esprit. Pour cela, j'avais plusieurs options et vu comment cela s'annoncer, je pris comme choix : la manipulation. Je sortis donc mon plus beau sourire hypocrite et vins à son encontre.

- Ton propre dossier t'intéresse ?

678 leva dans un sursaut sa tête, l'avais-je réveillée ? Ou bien sortie de son cauchemar ? Elle dériva son regard du paquet de feuille pour se plonger dans le mien sans complexe. Elle fit sortir de nouveau sa voix lugubre.

- Qu'as-tu retenue à mon propos ?

Quelle question. Ce que j'avais retenue sur son dossier. Plein de chose, certes, malgré les deux dossiers que j'avais à retenir. Cela fait partie de notre quotidien, nous avons été éduquer à avaler des informations comme des machines, faire notre métier et supprimer ces même informations.

- Peu de chose encore, j'ai un autre dossier à étudier.

J'avais menti, et elle l'avait pressenti. Son regard me le disait clairement. D'une main vigilante, elle poussa son dossier et tomba sur celui de ma future victime, ce fameux chef d'entreprise. Son regard commença à enregistrer les informations le concernant. Vigoureusement, je plaqua ma main sur le document.

- Celui-ci est ma victime. Tu n'as pas besoin de connaître quoi que ce soit sur lui. Efface ce que tu viens d'apprendre.

La proie actuelle de chaque Kira est comme un besoin vital et très personnel. Je ne laisserais jamais un autre Kira que moi, me prendre ma victime. C'est impensable pour chacun d'entre nous d'ailleurs, sauf pour elle apparemment. Elle ne broncha pas, étant sûrement en train de mettre mes conseils en application. Pendant ce cours instants, je pris le dossier de ma victime et le rangea précieusement comme la lame de mon plus beau couteau. Puis, je m'adressa une nouvelle fois à elle.

- Est-ce qu'on t'a donné un nom ?
- Satsu Inochi.
- Bien. Le mien est Ayako Mizui. Tu commenceras les cours dès demain. Je me suis arrangée pour que tu sois dans la même classe que moi.

Alors que je lui étalais son jour suivant, je lui tendis quelques photocopies des cours qui avaient débuter depuis quelques semaines. Effectivement, nous étions encore jeune mais majeure toutes deux. Dix-huit ans, en terminale. J'avais pris la liberté de l'inscrire en terminale scientifique : TS3. Cela ne devrait pas la déranger, la facilité est une qualité très usuelle en nous. De plus, elle et moi avions déjà notre métier, à quoi bon chercher la bonne filière. Immédiatement, elle prit le papier de feuille et les feuilleta rapidement.

- J'étudierai ça cette nuit, vu que tu ne seras pas là.

Quel esprit perspicace. Elle savait déjà que j'allais faire mon travail dès ce soir. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse aussi vite. Mais me voilà débarrassée d'une tâche à faire.

- Cela ne va pas me prendre toute la nuit.
- Moi non plus...


Dimanche 3 octobre, 19h30. La soirée a été longue en compagnie de n°678, ou plutôt Satsu. Pendant que celle-ci travaillait sur le dossier de sa victime, je me décrochais du mien et partit en direction de la cuisine. Ouvrant le frigo, je remarquais que j'avais énormément de choix pour le dîner de ce soir. Seul mon estomac donna son avis en voyant la barquette de viande enfermée sous vide. Le long sourire sur mon visage, je pris l'emballage et referma le frigo. Je pris un accompagnement et quelques ustensiles de cuisine.

Le repas fut vite engloutis, de plus Satsu mangeait aussi rapidement que moi, plutôt une bonne nouvelle car je n'aurais pas à l'attendre tous les soirs. Elle ramassa la table en échange de ma cuisine. Pendant ce temps-là, je me leva de table et alla chercher du matériel de base. Le lit que je venais d'acheter était superposé, j'occupais la place du bas, ce qui me permettait de cacher mes outils de travail dans le bois en dessous du matelas. Dans ce trou que j'avais creusé moi-même j'extirpai un tiroir et le déposa sur mon lit. De ce tiroir, je sortis quelques armes tranchantes ainsi qu'un costume noir assez fin et moulant. Celui-ci mettait très utile la nuit lorsque je dois me fondre dans l'obscurité de la nuit ou d'une pièce. Après avoir pris le nécessaire, je replaça le tiroir dans son encastrement et je m'assis. Ouvrant un deuxième tiroir caché cette fois-ci sous la table de chevet, j'attrapais un chiffon extrêmement doux et un ustensile très utile lorsqu'il s'agit de limer les couteaux ou les armes dans mon cas.

Lundi 4 octobre, 01h34. Satsu semblait plongée dans son nouvel environnement de papier. Je m'apprêtais à ranger mon petit bordel et à enfiler ma tenue civile afin de cacher ma tenue « cat-woman ». Je faisais attention aux armes bloquée dans les emplacements prévus de mon « déguisement ».

- Satsu, je vais y aller.
- Bien, évite de trop traîner.
- Ne me donne pas des conseils aussi inutiles. Je n'ai moi-même pas envie de me ramasser l'administration sur le dos.

Acquiesçant de la tête, elle replongea son regard dans ses feuillets. Je ferma ma veste entièrement, remplis un sac à dos avec le dossier ainsi que quelques accessoires, majoritairement des bandages et désinfectants au cas où cela se passerait mal. Étant enfin prête, je partis sans lâcher de dernières paroles à Satsu. Le claquement de la porte fut le départ de ma victime vers sa mort.

Lundi 4 octobre, 02h03. J'étais arrivée, grâce à un véhicule automobile prêté par la Korosu, devant la maison assez luxueuse du chef d'entreprise : Toshiya Matsumoto. Sa maison avait l'air d'être truffé de longs couloirs comme de caméras. Effectivement, des caméras, censé être cachées, se comptaient par dizaines rien que sur le chemin du jardin. Je soupirais par la difficulté qui allait me retarder. J'attrapais dans mon sac une cagoule aussi noire que mon survêtement de tueuse. Je défis mes habits civil. Malgré les gants que je m'apprêtais à enfiler, je pris la précaution de déposer un gel sur mes mains permettant de déformer mon ADN au cas où, j'aurais un problème avec ma paire de gants.
Je sortis de la voiture et la ferma aussi bien que mon sac à dos que j'enfilais sur mes épaules avant de partir dans le champs de mine.

Finalement, après quelques secondes de cache-cache dans le jardin, je parvins à atteindre le boîtier qui standardisait tout ce gros réseau électrique. A l'aide d'une technique de forçage, j'ouvrais la boîte de simple métal peu résistant. Plein de fils de couleurs différentes s'entremêlaient dans cet espace très étroit. Mais j'avais appris beaucoup de chose durant mes années d'entraînements, et l'électricité en faisant partie. Me munissant d'une paire très coupantes de ciseaux, je pris avec précaution quelques fils avec mon autre main afin de les écarter de mon chemin. Apercevant le que je cherchais, je rompis rapidement le blanc caoutchouc ainsi que les fils de fer entièrement empaquetées à l'intérieur. Après avoir annulé cette sécurité, je me plaçais dans une situation plus aisée. Je refermais le standardiste électronique et me releva moins tendue par ces nouvelles technologies.
Encore heureuse, notre cher Toshiya Matsumoto n'était pas un adepte des animaux de compagnie, ni des gardes qui vous colle au cul 24h sur 24h. Je me dirigeais donc vers une petite porte fenêtre. Alors que je m'en approchais peu à peu, j'apercevais quelques traits ressemblant à ceux d'une chambre de fillette de 4 ans. Colorée de haut en bas par un rose bonbon qui finira à l'abandon dans quelques années pour se faire remplacer par un pourpre : ce rose tâché par des gouttes de sang... Personne. La pièce était vide, et je ne perdis pas de temps pour pénétrer à l'intérieur. Comme tout bon Kira, je ne ferma pas complètement mon issue de secours. Cela me permettra de ne pas toucher à la porte.
A peine entrée, le bruit d'un homme reniflant, en larmes, se faisait fortement entendre dans la pièce où je me trouvais actuellement. M'avançant prudemment, je me trouvais à la fin d'un couloir dont des miroirs feraient perdre toutes notions de profondeurs. Juste à quelques mètres de moi, ma victime. Agenouillée au beau milieu du hall d'entrée. Au sol, posé à ses genoux, un cadre de photo qui le représentait lui, ainsi que sa femme et sa fille biologique, sans doute. Pour moi, peu m'importait, je devais faire mon travail, c'est tout. L'histoire d'un père et sa fille me dégoutait au plus haut point. J'étais bien trop jeune pour me souvenir des visages de mes deux parents biologiques, mais je me souviens parfaitement des douleurs psychologiques que mon père biologique m'avait fait subir. Je me déplaçais lentement vers un point qui ne faisait pas partie de sa vision, son dos. Y arrivant sans que le pleurnichard s'en aperçoive, je fis deux gestes en même temps. Ma main gauche se plaqua fermement sur sa bouche et mon autre, étant toujours muni de mes ciseaux, l'ouvra et plaça une des lames sous la peau de sa gorge. Une peau fine et rapide à trancher, et pourtant une grande pression sanguine se trouvait juste derrière, la grosse coïncidence, est-ce peut-être pour nous faciliter la vie. Nous. Les tueurs à gage. Comme toutes personnes menacées, il fut en premier lieu surprit, puis sa respiration s'accéléra tandis que ses yeux s'ouvrèrent grandement. Je sentais sur mes paumes l'horrible sensation de l'humidité de ses larmes. Tout le monde pleure un jour, et pourtant, tout le monde sait que le sel dans les plaies font terriblement mal. Quel illogisme.

- Espérons que vous n'avez pas demandé à votre femme de mourir après vous...

La lame des ciseaux s'éloigna et tourna sa plus belle pointe vers sa gorge dont les muscles étaient complètement tendus. Forcément, il commença à se débattre comme un misérable petit lapin prit la patte dans un morceau de ficelle. Mais débats-toi petit lapin, tu attireras plus de tueurs. Problème, un tueur est déjà à tes trousses. Ma main gauche lâcha sa bouche, et rompit la nuque d'une trait. Le cerveau ne donnant plus d'informations nerveuses au reste du corps, celui-ci tomba raide sur le sol. Mais son regard me suivait encore malgré sa température corporelle qui chutait de un degrés par heure. J'enjambais son corps et m'agenouilla face à lui, si impuissant. Silencieusement, je plongeais mon regard dans le sien. D'une main plus discrète, celle qui se trouvait en possession du ciseaux, je rapprochais la lame du flanc droite de la souche que j'avais devant moi. Les ciseaux se plantèrent lentement dans la peau juste au dessus de la hanche, le métal froid traversa l'épiderme puis les muscles fins et l'artère se fit transpercer. Ma main fit tourner les ciseaux dans la plaie afin d'effectuer un travail plus efficace sans faire trop de boucherie. Le sang s'écoulait à grande vitesse, mais je n'avais pas envie d'attendre qu'il se vide entièrement de son sang, si la plaie venait de la tête cela aurait sûrement était plus vite, ce ne fut pas le cas. Je me redressais quand mon regard plongea sur la photo de famille de Matsumoto. Je suis curieuse de savoir comment réagira la fillette en apprenant que son père est mort. Finira-t-elle par pleurer des litres jusqu'à se plonger dans une froideur et une dépression que seules les émotions violentes peuvent procurer ? Ou bien, pleurera-t-elle en se disant qu'elle se vengera sans jamais trouver sa cible ni même la connaître ? Qu'elle vienne me chercher si elle me trouve. Je verrais bien si je lui ferais subir la même chose que son père ou non. Bon, il ne faut pas que je tarde de trop ici. Je repris facilement le même chemin qu'à l'aller. En chemin, je rangeais rapidement le ciseau en sang dans une compresse pour éviter toute oxydation ou coagulation. Enfin, je m'assis sur le siège conducteur pour rejoindre ma colocataire sachant que demain, l'administration de Korosu reprendra la voiture. Comme envolée. Et moi, je devais reprendre mon visage civil et continuer de vivre comme si de rien n'était...

Je ne m'attendais pas en rentrant à ce que Satsu soit endormie aussi paisiblement. Discrètement, je rangeais tout mon matériel. La Lune donna ses plus beaux rayons malgré l'horreur que nous pouvions bien faire sur cette Terre. Mais le plus terrible... fut Satsu qui me fit sursauter !

- Tu en as mis du temps...

La voix de Satsu venait de résonner dans la semi-obscurité de la pièce. De plus, sa voix était voilée d'un léger sommeil à peine installé encore. Et malgré le fait qu'elle m'ait fait peur, je sens une douceur incomparable dans son timbre de voix. Je n'osais pas répondre avec la voix ténébreuse que j'avais lorsque je finissais mon travail, et pourtant, je lui répondis en chuchotant.

- La maison était truffée de caméra...

Entendant le silence perdurer, je me doutais que celle-ci s'était rendormie facilement. Je préférais en faire de même en enfilant un sweat que j'utilisais souvent pour me tenir bien au chaud sous ma couette. La sensation de froid m'était vraiment désagréable. Et pourtant... je m'amusais à rendre les gens aussi froid que l'acier.


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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyVen 16 Nov - 16:10

Chapitre 2 : Social & Meurtre
Lundi 4 octobre, 7h. Dormir seulement quatre heures est vraiment éprouvant, et pourtant je le fais assez souvent. De plus, j'avais vraiment la tête dans le sac alors que mon premier cours de la matinée m'attendait au lycée pour huit heures. Que demander de plus ? Un numéro 678 déjà debout depuis six heures trente en train de préparer le déjeuner à sept heures pile ? Oui, c'est fort probable. Je me força à sortir des draps et me lever. Ma mâchoire s'étira longuement tandis que Satsu me répétait la même chose depuis déjà quatre minutes : « Dépêche-toi... Tu vas être en retard... ». J'avais juste envie de lui répondre qu'elle aussi, elle sera en retard. Ce n'est pas ma nounou, et de plus elle ne sait pas où se trouve le lycée. Mon dos se redressa, aidé par mes paumes de main qui se retrouvaient face collée au matelas. Comme tous les matins, je me levais d'un pas très agacé et me dirigea vers la douche.
Une fois lavée, coiffée, et toute fraîche – malgré l'odeur très légère de fer –, je pris place en face de Satsu qui était restée planter là à m'attendre. Son visage reflétait l'ennui comme un miroir refléterait votre corps. Et pourtant, lorsque je m'assis, elle me fixa longuement comme ci elle me forçait d'un regard à me dépêcher. Seulement, ce fût la vue du réveil qui me fit me presser. Pendant que je courais partout dans cet étroit studio pour deux, Satsu ne se pressait guère et s'arrêta aux côtés de la porte, prête à partir avec son uniforme et son sac noir dont le logo du lycée était cousu en blanc.

Lundi 4 octobre, 7h40. Cela faisait environ dix minutes que nous nous trouvions dans les transports en communs. Le silence s'était lourdement installée entre nous depuis que nous avions franchie le pas de la porte. De plus, le métro japonais était, comme à son habitude, plein à craqué. Les hommes de la sécurité poussaient les gens pour réussir à les faire rentrer. Mais quelle galère. Enfin, l'arrêt de la ville fit descendre plus de 90% de la « population matinale » du métro. Satsu et moi pouvions enfin nous assoir à notre guise, pour ma préférence à côté des fenêtres et Satsu en face de moi. Le temps était aussi maussade que la tête de n°678, les nuages gris se compressaient entre eux pour former un contraste très foncé. A travers ce « noir » coton, se cachait une lourde pression d'humidité qui allait bientôt s'abattre sur la ville. Il ne pleut pas souvent au Japon, sauf peu avant l'été où la saison des pluies fait le bonheur des agriculteurs comme des nappes phréatiques. En fait, je crois que c'est grâce au fort taux d'humidité dans l'air, du moins c'est ce que je pense.

- Je serais absente cette nuit...
- Hum ? Pourquoi ?

Quelle imbécile. Comme si je ne savais pas pourquoi Satsu allait s'absenter.

- J'ai un meurtre à mettre sur ton compte...

A ce moment-là une question me vint en tête comme un courant d'air, pourquoi l'organisation ne laissait pas les apprenties finir leurs études ? Cela était-il vraiment plus rentable de les offrir comme pions à des diplômés comme moi ? Tss... C'est vraiment n'importe quoi.

Lundi 4 octobre, 18h. Cela faisait bien une bonne trentaine de minutes que mademoiselle Satsu Inochi avait le nez plongé dans son casier. Et moi, je l'attendais à l'autre bout du couloir en saluant la moitié des lycéens, du moins ceux que je connaissais. Quand, ma petite colocataire sortit enfin du couloir pour me rejoindre.

- Tu en as mis du temps.
- Arrête de prendre mes répliques, tu veux.

Ses répliques ? Après une longue réflexion, je me souvins la nuit où j'étais rentrée après mon travail. Il est vrai qu'elle m'avait la même chose mais de là à dire que ces paroles sont « sa » réplique, je ne le pense pas. De préférence, je ne lui rentrais pas dans le choux et je commença à me diriger vers l'extérieur.
Durant notre journée, Satsu n'avait pas l'air d'être trop perturbée mais cela devait bien la changer de ses propres études d'assassin. Malgré cela, elle resta coller à moi toute la journée. Elle doit vraiment se prendre pour ma nounou... En fait, je pense surtout que c'est le fait de ne pas avoir encore assimilé les lieux. De toute façon, laissons au temps le temps de faire ce qu'il veut faire.
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyVen 16 Nov - 18:55

Chapitre 3 : Trahison & Proie
Mardi 5 octobre, 2h. A peine fut-elle partie rejoindre sa proie avec la lame de son arme blanche, que je me leva et recopia les gestes de numéro 678 avant qu'elle ne parte. Enfilant mon « déguisement » de corbeau assassin, je pris par précaution une lame assez tranchante que je cachais dans ma manche droite afin que, d'une main agile, je puisse me défendre avec rapidité. Enfin prête, je me rappelais l'adresse que j'avais apprise lorsque Satsu était sous la douche. Tel un GPS, je me programma pour aller en direction d'un futur lieu condamné par le sang.
Les rues en pleine nuit étaient sombre et peu rassurantes. Seuls les quelques chats combattifs arriveraient à faire monter la pression chez une personne normale, pour le moment, je me précipitais ne prêtant aucune attention à tout cela. En moi, montait cette petite jubilation de voir le visage et l'énervement de 678 lorsque je serais arrivé sur place.
Enfin arrivée, je m'avançais vers la maison plus luxueuse que celle de ma victime précédente. Lorsque je vis en hauteur une fenêtre ouverte dans l'art des tueurs à gage. Prenant sans doute le même chemin que ma colocataire, je me hissais vers cette fenêtre grâce à une gouttière et aux formes irrégulières de la façade de la maison. Lorsque mon regard se dirigea vers la sortie de cette pièce dans laquelle je venais de pénétrais, je vis furtivement la silhouette de 678 descendre en prenant le chemin des escaliers. Peu de temps après, je suivis ses pas. Arrivée en bas, 678 était postée derrière un mur scrutant le groupe d'hommes plongés dans une atmosphère de nicotine et de poker. Elle venait repéré sa proie. Juste avant qu'elle ne fasse son premier pas, je m'avançais lentement vers elle. Sentant ma présence, elle se retourna avec un regard d'horreur. Numéro 678 m'avait reconnue grâce à mon physique. Par simple réflexe, elle s'écarta de moi mais elle fit l'erreur de se montrer aux yeux de sa proie comme à ceux de ses compagnons. C'est à ce moment-là qu'on remercie notre costume sans cravate, qui nous cagoule la tête. L'un des hommes se leva, sans doute le propriétaire de la maison et lui demanda qui était-elle d'un air peu appréciable. Celle-ci l'ignora totalement, concentrée sur moi.

- Montre-moi de quoi tu es capable 678.

Soudainement, son corps se tendit d'un seul coup. Son pied eut à peine le temps de pivoter qu'elle fonça déjà sur sa proie. Elle prit l'homme par derrière. Une main tenant les deux mains de l'homme au parfum de tabac tandis que son autre main était droite, les doigts tendus dont une lame suivait la courbe de sa paume et finissait en pointe près du cou de la victime. Les trois autres hommes se levèrent à leur tour, deux d'entre eux s'éloignèrent tandis que le troisième sortit un pistolet petit calibre. Quand une sonnerie de téléphone brisa la tension suivit par un long silence. La main de 678 libéra celles de la victime et sortit un téléphone portable basique de sa poche pour enfin l'amenait à son oreille.

- Oui ? … Bien.

Deux mots suffirent et au même moment où elle prononçait son dernier mot, elle raccrocha et rangea le lame ainsi que le téléphone, libérant ainsi sa proie. Puis son regard se dirigea sur moi.

- Le propriétaire de la demande d'exécution vient de mourir.

Effectivement, lorsque le demandeur décède, sa requête ne tient plus, alors la victime devient un témoin, nous n'avons plus ordre de la toucher. Ma tête s'inclina deux secondes afin de lui dire que nous pouvions partir. Alors que 678 commençait à se rapprocher de moi, sa tête se pencha. Le bruit d'un coup de feu retentit dans la pièce. L'homme qu'avait menacé 678 venait de tirer. Problème, la balle venait de se loger dans mon épaule, coincée entre deux os. Habituée à la douleur lors de mon entraînement, je souris bêtement.

Mardi 5 octobre, 4h05. Nous étions reparties aussi vite que nous étions venues sans trop nous faire remarquer. Les quatre hommes étaient toujours en vie et moi, j'étais là, assise sur une chaise à tenir une bassine remplie au quart de sang. Un bandage pour tenir mon épaule, Satsu s'amusait, à l'aide d'une pince métallique, à trifouiller dans ma plaie afin de retirer ma balle. D'un seul coup, celle-ci retira la pince de ma plaie. Je tira une lourde grimace mais la balle était sortie de mon corps. Pendant qu'elle reprit la bassine pour la nettoyer en même temps que la balle, je pris le rouleau de bandage et recouvra la plaie. Depuis que nous étions rentrées, 678 s'était tût. Pas un mot. Je sens que la soirée va être longue.
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyMar 20 Nov - 15:07

Chapitre 4 : Routine & Perturbation
Quelques mois s'étaient écoulées depuis le dernier incident. Dans quelques heures, les horloges annonceraient l'heure du nouvel an 2014. Une nouvelle année, de nouvelles résolutions. Pendant ces deux mois, Satsu était restée à mon service et elle m'en voulait toujours autant pour ma présence à son meurtre, mais il y a environ un mois, je reçue une lettre de la Korosu. Celle-ci m'avait informé que numéro 678 me serait reprise au jour du passage à l'an 2014. Bien sûr, ils espéraient que cette aide m'ait remotivé dans mes futurs effectifs. Pourquoi pas.

Mardi 31 décembre, 20h16. La pluie n'avait pas cesser de tomber. Les écrans de télévision aussi d'ailleurs, nous avions passer notre temps à regarder des émissions plus débiles les unes que les autres. En vain, l'ennui ne fut pas combattu. Quand 678 se leva. La fixant, celle-ci mit une veste et ses chaussures. La seule chose qu'elle eut à me dire avant de claquer la porte, était le fait qu'elle allait se promener. Par ce temps ? Me cacherais-tu quelque chose Satsu ? Laissons ce qu'elle veut faire, moi je vais en profiter pour me détendre un peu plus dans cette atmosphère sanglante. Me levant à mon tour, je me dirigeais vers un tiroir peu caché. Les cachettes les plus évidentes sont souvent les meilleures. De ce tiroir, j'en sortis un paquet de cigarette. Je ne fumais que très rarement, certes, mais les moments les plus complexes me créaient cette drôle d'envie … Pendant que ma main droite tenait la cigarette, mon autre main vint soulever le morceau de tissu que j'avais sur l'épaule droite. Par mes doigts rugueux, je toucha la cicatrice que m'avait laisser la dernière balle projetée dans mon épaule. Des vagues irrégulièrement douces étaient inscrite dans ma peau, de plus les gestes de guérison de Satsu ne furent pas sans aggraver ma cicatrice. Quelle galère.
Mardi 31 décembre, 20h21. M'étant postée à la fenêtre pour aérer l'air de la pièce, je vis numéro 678 rentrée seule, les cheveux trempés. Qu'était-elle bien aller faire par un temps pareil ? C'était juste trop étrange à mes yeux. Bien trop étrange.

Mardi 31 décembre, 23h48. L'heure allait bientôt sonner. Toujours grâce aux moyens d'un véhicule prêté, je faisais rouler la voiture dans les allures de 110 km/h sur une route peu adéquate. Effectivement, la route était en goudron qui comportait beaucoup de trous. Nous nous enfoncions dans un endroit non civilisé du Japon. Encore plus isolé que les temples dans les montagnes de Kyôtô. Lorsqu'après quelques minutes de dernières lignes droites, je commençais à ralentir en voyant le grand bâtiment noir se dressait devant nous. A chaque fois que je voyais cet endroit, je n'avais qu'une seule envie : vomir. Vomir sur leurs pieds blindés et tâchés de sang.
Mardi 31 décembre, 23h53. La voiture était rangée sur le côté, à peine étais-je avancée aux côtés de numéro 678 que les « gardes » de la porte réagirent. Ils savaient très bien qui j'étais depuis le temps où j'avais jouer ma rebelle auprès du Chef. Effectivement, il ne fallait pas imaginer que j'étais quelqu'un de très sage à l'époque. Je suis presque sûre que si je me donnais à fond, je serais capable de tuer notre Chef. Intriguant et tentant … Quand un incident peu probable arriva, à peine avons nous pénétrer dans l'enceinte qu'une personne haute gradé prit possession du bras de 678 par sa main. Numéro 678 ne sembla pas perturbait et partit vers le chemin opposé au mien. Silencieusement, je paniquais légèrement à l'idée de ce qu'il pouvait bien se produire en mon propre cas. Après quelques minutes de marche, une lourde atmosphère s'installa lorsque je vis une silhouette au loin. Au fur et à mesure que je m'avançais, je constatais que cette ombre avançait aussi vers moi. Mais …

- … Numéro … 666 … ?
- Je crois que nous sommes tous deux tombés dans le panneau chère amie.

Numéro 666 a été l'un des Kira à être formé en même temps que moi lors de notre jeunesse. Celui-ci faisait une tête de plus que moi, et une douce chevelure noire assombrissait son visage qui malgré cette noirceur, était toujours ensoleillé par ce même sourire provocateur et sûr de lui. Je dois avouer que ces traits physiques ne me laissaient pas insensible. Mais je me souvins très bien que celui-ci était le meilleur d'entre nous. Malheureusement, numéro 666 me taquinait fortement sur le fait que je n'étais que la deuxième. Plus je réfléchis, plus je me dis qu'au final nous étions les deux seuls membres à s'être rebellés contre le Chef. Est-ce que … ? Finalement, je n'eus pas le temps de réfléchir plus longtemps que deux gardes me prirent les deux bras, deux autres en firent autant sur 666. Mon Dieu que je reconnaissais bien ce chemin.

- Quelle délicate atmosphère, n'est-ce pas 678 ?
- C'est le cas de le dire …

Comment faisait-il pour garder son sourire dans une telle situation ? Oui, mon regard s'était plongé sur lui et le sien venait tout juste de se tourner vers moi de même. Essaie-t-il de me rassurer sur le déroulement de la scène future ? Je n'en sais rien. Mais, cela ne sentait pas spécialement bon.
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyDim 25 Nov - 6:04

Chapitre 5 : Isoler & Refus
Mardi 31 décembre, 23h59. Nous marchions depuis bien dix minutes. Les mains des deux hommes à mes côtés commencèrent à me faire un peu mal. Ils serraient assez fort pour que je ne puisse pas faire le moindre geste. Ce fut de bon goût, car je ne pouvais actuellement rien faire. Au contraire de 666, j'imagine. Toujours à savoir quoi faire et comment se sortir d'une situation critique. Un soupire se mélangea à ma respiration. J'étais un temps soi peu fatiguée. Mon rival ne semblait pas du tout affaibli avec son sourire démoniaque ou plutôt provocateur. Quand, celui-ci brisa le silence pour une futilité très enfantine et trop traditionnelle à mon goût.

- Bonne année 2014 chers Kira.

A peine avait-il prononcé ses mots que nous nous retrouvions face à une grande porte, pour une fois, je fis exactement le même sourire au même moment, que 666. Tous deux, nous reconnaissions bien ces portes aussi noires que les ténèbres. Celles-ci s'ouvrirent et, comme si je revivais un instant passé, le Chef était en face dans le coin d'ombre de cette pièce plutôt particulière. Il est seul, comme à son habitude, il détestait la compagnie. La surprise était de mauvais goût. Les gardes nous poussèrent à l'intérieur de la pièce. 666 manqua de se manger le sol, quant à moi, je sortis un rire moqueur tout en gardant mon équilibre.

- Cessez vos gamineries tous les deux.

En quelque sorte gêné et surtout en soif de vengeance, 666 tourna la tête vers le Chef qui ne semblait pas vouloir perdre de temps. Il sortit de son ombre et s'avança un peu plus de nous. Je n'aimais pas sa façon de marcher, elle avait le don de me faire me mettre en garde. Prête à partir ou à éviter toute sorte d'attaque, mon regard fixa plus son jeu de jambe plutôt que ses mains.

- Vous n'allez pas tarder à découvrir pourquoi je vous ais fait venir aussi, tous les deux.
- Justement, j'aimerai bien que cela se finisse le plus tôt.
- 666 !

Ce bougre essayait de se la jouer face au Chef, très mauvaise idée. Aucun de nous deux ne connaissons ses capacités d'attaques ni de défense. Un point négatif à ne pas négliger. Heureusement pour nous et surtout pour lui, le Chef ne riposta pas. Mais ses pas s'avancèrent de nouveau vers nous. La tension monta aussi vite que le silence. Je me sentais de plus en plus mal à l'aise. Était-ce une sorte de capacité mentale ? J'en doute, c'est bien trop dur à assimiler en plus des techniques de tueur. Quand d'un seul coup, sans nous y attendre, chaque main du Chef alla se projetait autour de nos cous. Ce geste n'était pas une simple menace, la force mit dans sa main était bien trop élevé pour cela. Sentant que l'air et le sang ne passeraient plus dans mon cou dans peu de temps, je plaça mes deux mains sur le poignet du Chef. C'est à ce moment-là que je remarqua une chose, sa peau était froide. Est-ce le crime qui l'avait rendu aussi intouchable ? Insensible ? Puissant … ? Le numéro du Diable semblait s'être fait la même réflexion. Mes doigts s'enfoncèrent dans le poignet du Chef afin de coincer le nerfs entre deux os. Ce qui marcha fortement bien. Une de mes mains se posa au sol et mon pied finit pas atterrir sur l'autre poignet du Chef et le brisa dans le son craquant des os qui se détachèrent de leur tendon et ligament respectif. Numéro 666, tout comme moi, nous écartions vivement chacun de notre côté. Il ne fallait surtout pas qu'on reste coller l'un contre l'autre.

- Votre mort se doit de calmer les esprits au sein de la Korosu. Veuillez rester tranquille.
- Pardon ?

Une nouvelle fois, le « Diable » riposta avant moi. Mais, j'aurais sans doute poser la même question. Notre mort ? Pourquoi rejeter un Kira dont la formation était parfaite et très effica... D'accord, je viens de comprendre. Numéro 678 n'était qu'en fait à mes côtés pour récolter des informations sur nous. Bordel ! Nous avions tous deux tournés dans leur petit manège comme des naïfs !

- Votre existence est bien trop dangereuse pour nous. Sans compter de vos révoltes envers votre propre société.
- Ha ha … Vous sentez vous inférieur face à vos propres créations, Chef ?
- Le « Diable », range tes cornes. Moi, je n'ai pas envie de finir par mourir ici et qui plus est par les mains de notre créateur.
- Bien. Dans ce cas …

Numéro 666 se dirigea vers le mur qui donnait vers l'extérieur. Le fait de nous avoir fait marcher pendant 10 minutes dans les couloirs de la Korosu n'avait pas été suffisant pour nous faire perdre tout sens de l'orientation. Sa main se leva et nous montra son Glock 19, une arme à poing assez puissance. Tout d'abord, je ne compris pas mais lorsqu'il tira deux trois coups au même endroit, je compris qu'il voulait fragiliser l'endroit. D'un coup de pied, le mur éclata. Comme un mauvais gentleman, il sortit dehors et partit. Mon regard se dirigea ensuite vers le Chef, qui ne semblait pas nous retenir. J'imagine qu'il pensait facilement nous retrouver pour nous tuer durant notre sommeil ou quelque chose dans le genre. A mon tour, je sortis rapidement et courra vers les buissons pour me faufiler à travers les arbres dans l'immense forêt. Ma vie allait sûrement changer de tout au tout. De plus, je ne pouvais pas prendre le risque de retourner chez moi pour récupérer quelques affaires, c'était sûrement là-bas que d'autres Kira nous attendaient. Mais quel merdier ...
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyVen 30 Nov - 13:50

Chapitre 6 : Nii ( Deux ) & Ancien
Mercredi 1 janvier, 01h00. Mes pas s'étaient ralenti dans leur course, et les rayons de Lune arrivaient à peine à toucher le sol par ses grands arbres tout feuillus. Le seul élément qui pouvait se poser sur ma peau, était la fraîcheur de cette nuit de nouvel an. Personnellement, je ne m'attendais pas à cela, et cette nouvelle année risque de rester profondément gravé en moi. Et pour plusieurs et différentes raisons, la première fut tout de même la plus importante. La Korosu nous avait en quelque sorte abandonné et maintenant, je devais essayer de reconstruire ma vie, ou … quelque chose dans le genre. Ma dernière raison fut le retour du visage du « Diable » dans mon esprit. Je ne sais pas quel ravage il avait encore fait en moi, mais je sentais très bien que je n'étais pas tout à fait moi-même, du moins pas la même que lorsque je pénétra dans l'enceinte du bâtiment. Malgré ces points plutôt neutres me rappelèrent le physique de 666. Son corps avait beaucoup changé, ses jambes s'étaient amincis et avaient grandis. Ce qui lui donnait cette impression de puissance lorsqu'on connait bien la personne. Mais aussi … son visage. Ses yeux avaient énormément noircis et finissaient par une ligne parfaite. Son regard serrait sans doute très déstabilisateur, je ferais mieux de ne jamais porter mes yeux vers les siens.
Quand au bout de quelques secondes, je sentais une présence roder autour de moi. Je continuais tout de même ma marche. Mon cœur, lui, battait la chamade. Est-ce que les membres de la Korosu m'avait déjà retrouvée ? Que comptait-il faire ? Sans vraiment le vouloir, mon regard se balada un peu partout et mes pas s'accélérèrent. Calme-toi. Ce n'est pas comme si on voulait ta peau. Justement si ! On voulait ma peau ! Un de mes pieds s'arrêta net et pivota afin de me retourner vers le chemin que j'avais parcouru. Rapidement, je n'avais ni droit à la parole ni droit de voir. Deux mains me bloquaient ces deux accès. Je fus rapidement rassurée en entendant la voix douce d'une personne que je connaissais bien.

- Calme-toi … ce n'est que moi.

Ses mains lâchèrent tout d'abord ma vision afin de me laisser confirmer mes pensées ; et enfin ma bouche. Lentement, mon corps se tourna une nouvelle fois mais cette fois-ci se fut pour voir numéro 666. Ma voix changea subitement … l'ambiance …

- Qu'est-ce que tu fais encore là ?
- Ha ha ! Sympa l'accueil ! J'ai préféré t'attendre. A deux, on se protègera mieux.
- Et qui t'a dit que j'étais d'accord avec toi ?
- Personne, tu as raison. Mais, c'est sans doute préférable.

Un lourd soupire s'échappa de ma bouche sûrement le reste du feu qui commençait à s'allumer doucement en moi pour je ne sais quelle raison d'ailleurs. Quand celui-ci me tourna le dos et partit en marchant dans la direction qui s'offrait à moi. Bizarrement, mes pieds se lèvent et le rattrapèrent. Le Diable m'afficha un sourire, nerveux ou non, il s'étalait bien en long sur sa figure.

Lundi 1 janvier, 2h01. Le bois était sombre, lugubre et extrêmement silencieux. Seuls nos pas semblaient être le peu de vie mobile dans cette forêt. Ce demi-silence commençait même à devenir oppressant. Mon regard se leva sur le dos du Diable, il marchait devant moi depuis quelques quarts d'heure. Bizarrement, ce silence ne lui allait pas, malgré cela il s'enracinait de plus en plus profond dedans, de plus en dus dangereusement.

- Pourquoi me regardes-tu comme ça ?

Je ne m'étais pas attendu à ce qu'il soit aussi vigilent envers ma personne. Pensait-il que j'étais un danger pour lui ? Mais dans ce cas, pourquoi m'avoir inviter à faire équipe avec lui? Je demanda confirmation.

- Je te sens bien tendu. Pour une fois …
- Il faut s'attendre à tout de la part du Chef, je pense que tu te dis la même chose au fond de toi.
Effectivement, mais mes pensées perdent de leur pression lorsque je suis auprès de toi.

Ses pas s'arrêtèrent subitement. Lorsque je vins à ses côtés, mes pas firent de même. Je vis alors son sourire de Diable. Qu'est-ce qu'il était en train de s'imaginer ?! Ne pouvant définir ce qui monta en moi, je repartis à moitié furieuse.

- Ne t'en vas pas imaginer n'importe quoi !

Alors que je partais en lui tournant le dos, celui-ci se mit à rire. Quand j'entendis ses pas se pressaient en ma direction. Sans même avoir le temps de me retourner ou de fuir, je me retrouvais coincée par ses grands bras. Mon dos contre son torse, il m'était impossible de bouger. Son sourire ne manqua pas d'être à sa place au bon moment. Quand il me souffla à l'oreille.

- Finalement, ton côté humain a son charme …

Ne pouvant plus bouger, mes muscles se contractèrent tous les uns après les autres. Lorsqu'un bruit se fit bien distinguer. Le bruit de rotation d'un shurikens se dirigeant vers nous. Le Diable l'arrêta d'un geste et se décolla de moi. J'annonçais en m'éloignant de lui.

- Seul le numéro 667 manie les shurikens de cette manière.
- Oui, je sais.

Numéro 667 était toujours coincé entre moi, 668 et le Diable. Il était souvent mis de côté par nos capacités et cela n'avait pas l'air d'être bien passé. Pour une fois qu'il pouvait être réellement utile à la Korosu, il n'allait sans doute pas se priver. La silhouette de notre adversaire arriva d'une hauteur, ses pieds se posèrent à terre.

- Quelle mémoire, 668.

Sa voix était grave et peu joueuse. Son caractère était bien trempé depuis qu'on l'avait remodelé. Quelle plaie, autant lui que 666. Pourquoi est-ce que je dois me taper des Kira voisins avec lesquels j'ai passé ma formation ? Comme à son habitude, 666 se rebella entre guillemets et s'avança vers 667.

- Quelles retrouvailles ! 668 et maintenant toi, 667 ! Si seulement j'avais du champagne.
- Ne t'approche pas … diablotin.

Sans bouger, 667 était déjà prêt à dégainer ses shurikens au moindre geste suspect de 666. Mais celui-ci continua d'avancer jusqu'à arriver face à 667. Un lourd silence s'étala. Au même moment, la pression se faisait de plus en plus difficile à supporter.

- Qu'attends-tu 667 ? Tue-moi …

Sa voix n'était plus la même, le Diable révélait son véritable côté. Celui d'un assassin né pour tuer. Était-ce pour cette raison que le Chef était effrayé jusqu'au point de le bannir autant que moi ?

- Tu m'ennuies 667 …

Sans étonnement, le Diable passa à l'acte et trancha l'artère du cou de la personne qu'il avait en face de lui. La pression artérielle étant énorme, le corps de l'intrus tomba raide sur le sol tel un sac de pomme terre. Le Diable se tourna vers moi, me regardant avec ses yeux vides d'expression tout autant que son visage. Celui-ci s'avança vers moi, et fur et à mesure des mètres qu'il parcouru, son visage parut reprendre son sourire. Arrivant à ma hauteur, sa main droite se dirigea sur ma joue avec délicatesse. Mon regard, lui, semblait agacé lorsque ma main claqua fortement sa joue. Sa tête était maintenant de profil, et ses yeux étaient grands ouverts.

- Tu avais du sang sur la joue …

Son visage se tourna vers moi en gardant son regard surpris. En prenant un sourire qui demandait vengeance, il avança un peu plus vers moi. Mes pieds reculèrent tandis que ses pas emboitèrent les miens. Au final, un arbre me bloqua au niveau du dos. Mes mains se plaquaient sur l'écorce rugueuse du tronc, tout en laissant mes bras pendus dans le vide. Celui-ci dégaina son plus beau sourire. Brutalement, sa main droite se posa contre le tronc à côté de ma tête. Je ne broncha pas et ne fis que le regarder. Bizarrement, son regard n'osait pas rester dans le mien, pour fuir, il pencha sa tête vers mon cou. Sentant son souffle chaud sur ma fine couche de peau, mes yeux se fermèrent en même temps que ma mâchoire se serra. Lorsque le Diable prit une douce inspiration.

- … Cela fait bien longtemps que je n'avais pas pu toucher une femme …

Sa seconde main qui était logée dans sa poche, en sortit et parcouru la peau de mon cou. Je cru tout d'abord qu'il préparait un mauvais coup. Mais les longues secondes passèrent et il resta comme ça contre moi, une main sur ma peau et ses lèvres de l'autre côté. Même si nous n'étions pas dans un endroit sûr, je m'y sentais bien … là … avec … lui ?
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyDim 2 Déc - 14:26

Chapitre 7 : Indifférence & Refuge
Mercredi 1 janvier, 8h15. Le Diable avait lâché la proie que j'étais quelques temps après. Maintenant, le jour commençait à peine à se lever, je marchais à ses côtés depuis pas mal de temps dans la ville voisine à la Korosu. Le Diable m'avait proposé de prendre une chambre d'hôtel histoire de se reposer puisque personne ne nous avait suivis. Ce fut rapide à trouver parmi tous les hôtels que comportait le centre-ville. A peine rentrés, j'annonçais que je partais prendre un douche, celui-ci se jeta sur le lit et alluma la télévision.
Quelques minutes plus tard, je sortis de la salle de bain. Mon regard partit directeur sur 666 qui dormait tranquillement sur le lit. Je m'avança vers la télévision et l'éteignis. Puis je m'approchais du corps endormi de mon coéquipier. Accroupie devant son visage dont la joue était collé à la couette, je le regardais silencieusement.

- Arrête de me regarder …

Je ne pus m'empêcher de sourire face à son visage endormi et râleur. Il était très prudent malgré son lourd sommeil. Je me redressais et partis vers le petit bureau non loin laissant le tueur se reposer. Comme tout bon hôtel, un petit calepin de feuille était posé. Je pris un papier et le stylo posé à côté. Mes calculs reflétaient mes grandes et dernières économies, ainsi que la manière dont j'allais les dépenser utilement. Quand, je sentis deux mains se poser sur mes épaules. Je ne l'avais pas entendu se lever, sûrement trop concentrée dans mes calculs.

- Dis-moi, combien te reste-t-i, 666 ?
- Euh … Le double de ça.

Celui-ci posa son doigt sur une valeur que j'avais inscrite. Ha ha … en fait c'était mes économies … Il avait le double de mes économies. Je ne peux pas le croire. Il ne dépense rien ou quoi ?

- Tu te fous de moi là ?! Mais tu as fait la manche dans la rue en même temps que de tuer des gens ?
- Ha ha ! Non, j'ai économiser pour ne dépenser que l'essentiel.

Pensant qu'il se foutait de moi, mon pied se cala contre le sol et poussa la chaise qui fit une rotation. Comprenant mon manège, 666 m'arrêta lorsque je fus en face de lui.

- Tu ne peux pas avoir économiser autant, c'est juste impos...

Je n'avais même pas eu le temps de finir ma phrase que l'index de 666 se mit perpendiculairement à mes lèvres pour m'empêcher dans dire plus. Le connaissant, il aurait été capable de poser ses lèvres sur les miennes pour arriver au même résultat, mais il ne le fit pas. Me cachait-il quelque chose ? Qu'est-ce que je raconte, il n'a rien à me dire au sujet de sa vie. Je suis une Kira point, rien de plus. Même si j'avais beau me dire ça, mon cœur ne voulut pas en entendre le traitre mot. Merde … Sentant que je commençais à me perdre, je fis dégager les mains de 666 et me retourna vers le bureau. Ma mâchoire se serra aussi fort que mon poing. Avais-je des défauts, des failles dans ma formation ?
Derrière moi, j'entendis le Diable s'éloignait de moi. Un bref soupire … Un vif mouvement … et …

- Je vais faire des provisions, je reviens …

La porte se claqua. Le silence envahit tout d'abord la pièce dans laquelle j'étais seule où je ne m'y sentais plus en sécurité. Et si je le suivais ? Passerais-je pour un pot de colle ? Ou même un fardeau ? Tss … Reste là où tu es, 668, on verra bien ce que je deviendrais.
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyMer 5 Déc - 13:58

Chapitre 8 : Instant & Solitude
Mercredi 1 janvier, 8h40. Dites … est-ce que faire des provisions signifie prendre trois plombes ? Nous n'avions pas besoin de prendre trois kilos de course, sachant que nous n'allions pas rester très longtemps. Quel imbécile, je ferais mieux de le rejoindre. Laissant ma veste là où elle était, je pris juste les clés de la chambre et la ferma après être sortie. Je ne me pressais pas vraiment dans les couloirs de l'hôtel, mais suffisamment pour ne pas trop traîner. Enfin dehors, je me dirige vers le premier épicier que je vois au loin. A gauche, à droite, pas de voiture, je traverse donc tranquillement. Quand, en m'approchant au fur et à mesure, je remarque que le caissier est à moitié avachit sur le comptoir. Non, il a été assommé. Mauvais signe, alors que je commençais à entrer, j'entendis des voix vers le fond du magasin. J'oublie le caissier sachant qu'il était toujours en vie, je m'enfonçais entre les rayons. Toutes les caméras avaient été désactivé par je ne sais quelle manière. Ironiquement, je me demandais ce qui était en train de se passer. Mon nez levait vers les caméras, je sentis sous mes pieds une flaque de liquide. Pensant que c'était de l'eau, je ne m'inquiétais pas vraiment, mais en baissant le regard, je vis la marre de sang. Le Diable ! Me précipitant, je sentis cette horrible sensation d'espoir monter en moi. Mais …

- Cette endroit ferait mieux d'être une boucherie, tu ne trouves pas ?

L'imbécile de Diable était debout, les mains en sang tout autant que son corps dont le tee-shirt était déchiré. Au total, quatre cadavres reposés sur le sol dans cette marre de sang et lui, se tenait là comme un idiot à sourire de son art. La tension sur laquelle j'avais tirée, se relâcha et j'enjambai le corps à mes pieds pour voir de plus près les dégâts que ces débutants avaient fait sur 666. Malgré leur âge, j'étais tout de même impressionner de voir ce qu'ils avaient fait.

- C'est toi qui a désactivé les caméras et assommé le caissier ?
- Non. Je n'avais même pas remarqué pour les caméras.

On se demande vraiment s'il est réellement compétant, celui-là. Après avoir détaillé chaque blessure de 666, je jeta un œil aux quatre corps. Qu'est-ce qu'on allait faire de ça ?

- Bon …

666 semblait lui aussi hésiter sur la chose ou la manière dont on allait laver la scène. Nous n'avions pas l'habitude de ça. On créait le sang, on le nettoie pas. De plus, le Diable avait sans doute oublier de mettre son gel pour les empreintes, on ne pouvait pas courir ce risque. Bizarrement, celui-ci partit dans un autre rayon et se ramena avec un paquet d'essuie-tout et des éponges. Chouette, je sens que ça va être super. Avant de commencer, je prenais garde à mettre le magasin « fermé ».

Mercredi 1 janvier, 9h. Mon dos me faisait un mal de chien à rester plier pour nettoyer « ses » dégâts matérielles. Le sac poubelle plein de papier et d'éponge et un sol enfin propre, nous sortons de la boutique afin de nous diriger vers un endroit discret. Un petit coin dans un chantier abandonné fait de béton et de terre nous donna l'occasion de brûler le sac contenant les objets du ménage mais aussi ceux contenant les corps. Alors que nous contemplions les sacs en train de brûler, mes lèvres furent les seules à bouger.

- Pourquoi avoir prit une dent de chaque cadavre ?
- Je compte les envoyer au Chef. Il vérifiera et reconnaîtra les quatre Kira qu'il nous a envoyé.
- Bien.

Les mains dans les poches, je me retourna et partis vers un endroit un peu plus surélevé dont on pouvait voir la forêt qui entourait la ville. Celle-ci était vaste et bien opaque. Quand je sentis un corps se coller contre mon dos, et des mains prendre les miennes. Le Diable avait toujours eut cette habitude d'être proche de n'importe qui. Et cela ne m'étonnait pas. Après quelques secondes, un soupire s'échappa de sa bouche.

- La vie va être moins tranquille à partir de maintenant.
- Hum.
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyMar 11 Déc - 15:59

Chapitre 9 : Boucle & Sang
Lundi 11 janvier, 4h35. Cela fait environ deux semaines que nous enchaînons les combats et les cadavres des tueurs à gages que nous envoyait le Chef. Malgré le sang de toutes ces victimes, celui-ci n'arrêta pas ces espèces de livraison quotidienne. Entre moi et 666, nous nous étions pas mal organisés durant la nuit, nous nous relayons à plusieurs reprises l'un l'autre afin de garder une certaine sécurité. Mais cette nuit-là, j'étais allongée dans le lit, sous la couette, et le sommeil ne semblait pas venir. J'avais beau me tourner, me retourner, chercher la meilleure position, rien à faire. Le Diable, lui, était posté devant la fenêtre, assit sur une chaise, à guetter le moindre mouvement extérieur suspect. Soudainement, je me tourna une dernière fois, sur le ventre, la tête dans le coussin.

- Tu n'arrives pas à dormir ?

Le silence qui semblait régné dans la pièce fut brisé. A l'aide de mes avant-bras, je me redressa et finis à genoux face au mur. Suivant cela, mes jambes se déplièrent en même temps que mes pieds vinrent se poser à terre. Je m'avançais vers le Diable qui n'avait pas bouger de son poste, toujours face à cette fenêtre sans prendre vraiment garde à moi. Mes genoux se pliant légèrement, mes bras passèrent par-dessus les épaules de 666 pour pendre sur son torse. Enfin, mon front se colla doucement à son épaule. Quand la main du guetteur attrapa mon bras droit et me tira avec insistance. Ma tête se releva, et mon corps bougea à sa guise tout en se laissant faire. Lui servant de marionnette, je finis assise sur ses genoux, de profil à la fenêtre. Il avait chaud … c'était, en quelque sorte, … agréable ? Je ne sais pas vraiment, je n'avais pas vraiment ressenti cela avant. Ma tête se posa près de son cou et mes paupières se fermèrent.

- Tu crois qu'il a abandonné ?
- Non, mais il va cesser les activités pendant quelques temps afin de laisser notre vigilance s'évader.
- Bien …

Mon dernier mot fut quatre simples petites lettres d'un alphabet bien trop long à mon goût. Mais l'alphabet n'était pas si complexe comparé à ce que je ressentais lorsque je me trouvais aux côtés de mon cher coéquipier, ou du moins, … aussi proche. Était-il en train de déteindre sur moi ? Ou est-ce moi qui été en train de changer … ? Mon esprit ne semblait pas vouloir y répondre. Tandis qu'une main se posait délicatement sur mes cheveux, mon âme fut avalé par un nouveau tourbillon de cauchemar.

Lundi 11 janvier, 7h01. Un frisson parcouru mon corps encore endormi, un léger voile de fraicheur s'échappait de quelque part. Mais d'où ? Mes yeux s'ouvrirent tout doucement, j'étais toujours devant cette fenêtre, où l'on pouvait encore apercevoir les étoiles mais, … Ma tête se tourna, et je vis le Diable, sur lequel je reposais, dont les paupières étaient elle-même fermées. Mon regard resta paisiblement sur son doux visage. Comme à son habitude, malgré le sommeil, 666 ne manqua pas de me reprendre en râlant :

- Arrête de me regarder dormir …

C'est alors que tout bouscula à ce moment-là. Par futilité, j'avais rit à sa réaction, celui-ci avait ouvert rapidement les yeux et commença à me taquiner en essayant de me chatouiller. En vain ! Je ne suis nullement chatouilleuse. Mais je savais bien qu'avec sa perspicacité, il allait trouver quelque chose. C'est à cette pensée que je sauta de ses genoux, marchant à reculons, tout en gardant un œil sur lui. Le Diable se leva et s'avança vers moi. La seule chose que je n'avais pas prévu, c'était ce mur, qui me bloqua soudainement le passage. Mon talon l'effleurant, je dirigeais mon regard vers ce bloc rectangulaire de béton, puis le retourna vers le Diable qui ne semblait pas avoir attendu pour s'approcher d'avantage de moi. L'horrible sensation que d'être bloqué tout en voulant fuir, mais au fond, je trouvais cela assez distrayant. Un des dix doigts du Diable vint glisser sur mes lèvres. Mon dos se colla entièrement en mur sous la pression de celui de 666. Son sourire était de plus bel, il m'avait débilement coincé contre un mur, et maintenant … et maintenant ? Je sentis ses fines lèvres délicates longer la peau de mon cou, ce qui fit exclusivement déclencher un long frisson digne d'un tueur comme lui. Cela semblait l'amuser de plonger ses lèvres dans mon cou, de prendre mes deux mains avec une seule des siennes pour éviter tout débordement de ma part, jusque où allait-il pousser le bouchon ? Le savait-il … que je me sentais affreusement gênée ? Cela se voyait-il sur mes joues ? Je ne pense pas, il m'aurait sans doute fait la réflexion sinon … Bordel … Mon corps se raidit soudainement, lorsque je sentis la chaudes mains du Diable se baladait sous mon tee-shirt, sur mon ventre, … sur ma peau.

- 6 … 666 …
- Hum … ?
- Re … reprends-toi …
- Hum ! Non …

Son petit ricanement me fit perdre tout espoir et sa réponse confirma ma grande connaissance de lui. Sa main continua de naviguer sur mon ventre, tandis que ses lèvres restaient dans mon cou, à s'amuser avec le peu de peau que mes contractions laissaient paraître. Son souffle était chaud et … me perturbait encore plus.

- Détends-toi …
- Non ! Je- je ne peux pas ! Pas avec … toi !

Sa main resta coller, immobile, à ma peau, et sa tête se releva. Son expression faciale était soudainement devenue plus sérieuse. Et celui-ci me regardait droit dans les yeux, droit vers mon regard qui devenait de plus en plus vulnérable.

- Pourquoi pas moi ?
- … Ne me pose pas cette question …
- Trop tard, réponds-moi.

Mon regard fuie le sien, à présent. Je ne calculais même plus mes phrases, mes paroles, mes mots, … les conséquences. J'avais peur … peur de quoi ? Sa réaction ? Le futur ? Le présent ? Une toile de liens déchirait par les bâtons et les cailloux lançait par ce bambin au sourire brillant ? Mes mains se débattirent légèrement, et furent libérées. Je les fis glisser contre ses épaules sans vraiment exercer de pression sur lui.

- Je te demande juste de respecter mon choix …
- Tss … !

Brusquement, il se redressa et partit dans la salle de bain. J'entendis l'eau couler, couler, couler … Sans cesser pendant une bonne demi-heure. J'avais cherché pendant tellement de temps ce qui gênait mon chemin du futur mais maintenant, je sais … ce rocher qui était là, posé en plein milieu, c'était moi.
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptyVen 14 Déc - 15:03

Chapitre 10 : Déchirure & Trouble
Deux jours passèrent. Deux jours sans se parer, sans se regarder. A s'ignorer et à s'éviter. Se fuir l'un l'autre ou se fuir soi-même, tout en essayant dans son esprit de recoller les morceaux sans colle.
Mercredi 13 janvier, 19h13. Après avoir changer d'hôtel pour la troisième fois, comme chaque soir, nous ne nous adressons ni la parole ni de regard. Chacun de notre côté, nous déballions no s maigres affaires et nous nous plantions tous deux à l'écart de l'autre. M'asseyant, ainsi, sur la première chaise qui me venait à la main, mon esprit se mit à bouillonner comme chaque fois où je commençais à réfléchir sur la situation actuelle. Pourquoi avait-il réagit de cette manière ? Comment allons-nous nous sortir de là ? Où cette situation nous mènera-t-elle ? Qu'est-ce je pouvais bien faire ? Quand est-ce que cela sera enfin terminé ? J'eus l'impression que de la fumée sortait de mes oreilles. J'ai besoin d'air rais, sans avoir le poids de cette lourde ambiance sur les épaules, comme sur le moral. Je me leva de ma chaise et sortis rapidement de cette chambre, de cet hôtel, sans que le stupide Diable vint m'interpeller sur mes faits.

Mercredi 13 janvier, 20h00. Cette ville est vraiment déserte à cette heure-ci. J'étais seule avec la Lune, à laisser mes neurones geler par ce froid d'hiver. Au loin, pendant que mes pieds s'écrasaient contre le bitume brillant de gel, je vis la forêt qui entourait le Korosu. Cette touffe d'arbres était reconnaissable entre mille, grâce ce bois obscure où l'on oserait à peine mettre un pied dedans. Contrairement à ce que je pouvais penser de cela, je pénétra entre les arbres comme je l'avais fait avec numéro 666, bien avant. Mais, je ne l'avais pas à mes côtés, cette fois-ci. Alors que je m'enfonçais de plus en plus dans cette forêt, par envie et par curiosité, sans vraiment connaître les lieux. Après quelques minutes de marches parmi les racines, je tomba sur un vaste endroit sans racine ni arbre. La terre était assez fertile, vu les champignons qui l'entourait, mais elle était aussi très perturbée car celle-ci avait été retourné des tas de fois. Mes pieds s'avancèrent lentement et lorsque mon premier pas se posa dessus, un frisson électrique me parcouru le corps. Non … Ce n'est pas possible. En me forçant pour avancer plus, mon idée fit cent fois le tour de mon esprit. Je m'accroupis doucement et de mes faibles mains, je commença à creuser cinquante centimètres dans la terre. Un objet froid me fit sursauter. Non … En réalité, c'était un début de main. La main d'un ancien Kira. Un des nôtres. Moi ? Cette idée confirmée m'effraya, je me releva et partis hors de ce cercle de corps entassé dans un trou, avec beaucoup de maladresse. Mon dos s'étala sur un tronc et glissa jusqu'à ce que mon postérieur atteigne le sol. Ai-je peur de mon futur … ?

Mercredi 13 janvier, 21h34. Quel est ce bruit ? Ca fait bien dix minutes que quelqu'un me tourne autour. Et puis, quelle heure est-il ? Combien de temps suis-je restée ici, assise au sol contre cet arbre, en face de mon cauchemar ? Plus les secondes passent, plus les bruits se rapprochent, c'est gavant. Laissez-moi … Laissez-moi … Je n'en peux plus ! Laissez-moi. Laissez-moi !

- Laissez-moi ! …

Alors qu'une envie de hurler me prit et que mes pieds me redressèrent pour me retrouver en position debout, une main me plaqua la bouche afin de me faire taire. Mes mains se posèrent sur celles de l'individu qui me tenait. Je n'avais pas envie de me défendre, je n'en avais plus la force lus la force morale. J'étais vide … éteinte. Quand mes yeux se fermèrent, une voix connue vint toucher le tympan logé au fond de mon oreille.

- Pourquoi es-tu partie … ?

C'était bien le Diable, il retira sa main. En me retournant vers lui, je vis que son visage était peu agréable, mais son regard était perturbé par l'endroit en face duquel nous nous trouvions actuellement.

- Pourquoi es-tu venu ici ?
- Tu connaissais cet endroit ?
- Bien évidemment …

Son visage se durcit comme si cela avait plus d'importance pour lui que pour moi. Comme si quelqu'un qu'il avait connu été … là, à quelques mètres de nous, en train de pourrir parmi les autres corps, dévoré par les divers insectes rampants ou marchants. Des vies, des amis … transformés en composte. Mes pensées me répugnèrent tellement qu'une nausée me vint dans l'œsophage. Je partis en courant derrière un arbre plus loin pour déglutir ce liquide verdâtre où j'avais mis toute ma haine et toute ma répugnance. C'était immonde … Peu de temps après mettre vidée et nettoyée, je revins. Le Diable n'avait pas bougé de sa place, toujours à fixer cette terre remuée par les âmes. Ma main s'agrippa à sa manche et donna un petit coup dessus tel un enfant.

- On-on s'en va ?
- Hum.

En tournant les talons, je remarquais qu'il baissa légèrement la tête. De peur de briser quelque chose qui était peut-être en train de se reconstruire, je me tus tout le long, ne voulant plus parler de cet endroit, ni même effleurer une pensée à ce sujet. J'avais eu ma dose. Une lourde dose, certes, … une dose mortelle.
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MessageSujet: Re: Mémoires d'un Tueur à Gage   Mémoires d'un Tueur à Gage EmptySam 22 Déc - 17:27

Chapitre 11 : Pour & Contre
Samedi 9 février, 2h04. Déjà un mois, déjà une grande évolution. Comment j'en étais venu à être accroché à cette chaise, à bout de force et prisonnière, déjà ? Je me souviens seulement de ma soirée, du moins, de quelques passages. Elle fût comme les autres, au début. Nous déménagions d'hôtel, nous installions et discutions de notre futur. Après notre courte discussion, 666 s'en alla se revêtir d'une enveloppe propre et parfumée. La suite était un peu plus floue qu'elle ne l'avait été auparavant. Je m'étais plongée dans le lit, ça c'est certain. Je me souviens même avoir prit la précaution de coincer une dague sur mon bassin. Peu de temps après, lorsque je me trouvais entre rêve et réalité, je me souvins que le Diable était venu se coller à moi alors qu'il sortait à peine de la douche. Il avait tout de même prit la vigilance de mettre un pantalon mais son torse était à l'air, et sa peau était chaude et réconfortante. C'est sans doute pour cela que je m'endormis facilement, trop facilement, à ses côtés. J'étais une bonne fois pour toute, plongée dans un bain de rêves et de cauchemars. C'est à ce moment-là que tout s'embrouille. Je venais à peine de fermer les yeux que j'en fus immédiatement sortit sans vraiment savoir combien de temps venait de s'écouler. Mais deux Kira masqués me tenaient aussi fort que numéro 666 en face de moi. Après quelques secondes, j'avais remarqué que ma dague n'était à l'endroit où je l'avais mise. Quelque chose me fit m'agiter un peu plus, je fis l'un des cinq Kira brandir et enfoncer une seringue dans le bras du Diable qui s'était immédiatement écrouler d'un sommeil artificiel. Et moi, je subis qu'une simple douleur avant d'avoir un noir total. Oui, qu'est-ce que je faisais là, sur cette chaise, les mains liées, les pieds liées ? Seule ma bouche m'avait été libérée, mais je la gardais pour respirer. Je manquais de force, mon corps manquait de force.
Samedi 9 février, 2h50. La pièce dans laquelle je me trouvais depuis pas mal de temps était trop sombre pour que je puisse deviner la moindre surface ou le moindre obstacle. Et dire que je me trouvais ici, dans la certitude d'être la nouvelle prisonnière du Chef. Celui-ci devait en train de jouir de notre situation. Il nous avait eu tous les deux, en même temps et sans blessé ni mort, cette fois-ci. Mais une question persista dans mon cerveau en bouilli : pourquoi nous avait-il gardé vivant ? Pourquoi ne pas nous avoir tuer quand il en avait l'occasion ? Quand un bruit dans la serrure d'une porte invisible, me sortit de mes pensées. Tête baissée, je pouvais tout de même apercevoir le flux de lumière qui se dégageait de cette sortie. Deux Kira s'avancèrent. L'un d'eux me tenait pendant que l'autre décrocha les liages en acier qui retenaient mes mains et mes jambes, de tous mouvements. Puis, on me poussa en avant afin de me faire marcher par obligatoire, sous ma faible situation, je suivis les ordres sans discuter. Tout d'abord, je me vis marcher dans un long couloir que je ne reconnus pas au premier regard, enfin, on me poussa de nouveau dans une moyenne salle dont les murs de béton, teintés par un léger rouge par endroit, étaient éclairé d'une faible lumière défaillante. Mon mauvais équilibre me fit tomber à genoux, tandis que la porte derrière moi se claqua. Et une autre en face, fit de même. Mais cela n'était pas un reflet, en face de moi, numéro 666 était présent, son visage était mystérieusement caché par ses mèches de cheveux. Cela donnait l'impression de … Un voix sortit, soudainement, des hauts-parleurs placés à côté d'une vitre teintée de noire dont je compris qui se cachait derrière.

- Numéro 666, numéro 668. Je vous offre une occasion en or de vous en sortir vivant. La règle est simple, je laisse la vie au seul survivant d'un combat un mort. Petit bonus pour toi 668, nous avons expressément, énervé le Diable. Bien, je n'ai pas beaucoup de temps, allez commencez. Et que le meilleur sauve sa peau.

Le haut-parleur se tut, et un grand silence régna. Si j'osais à peine bouger, en sachant dans quel état se trouver le Démon mentalement, celui-ci risquerait de m'attaquer et sans y aller de main morte. Dans quel pétrin nous nous étions mit au juste ? L'ambiance s'alourdissait de secondes en secondes et mes genoux me faisaient de plus en plus mal. Quand, 666 eut la rapide réaction de me foncer dessus. Par réflexe, je me releva mais mon dos brutalement écrasé contre la porte, derrière moi. Je me corrige : dans quel pétrin étais-je, moi-même, mise ? Oui, c'était mieux comme ça. De toute manière, le Diable n'était pas dans son état normal. Ses pulsions meurtrières sont tellement fortes que je ne pourrais pas le ramener à la raison. N'ayant pas d'armes pour me défendre, mon pied se posa sur le ventre du Diable et, grâce au mur, je propulsais le Démon hors de ma portée. A mon tour, je me dégageais de ce mur, et commença à réfléchir un peu plus sur ses faiblesses. Mais le fauve se ramena plus déterminé que jamais, il semblait vouloir en finir au plus vite. Numéro 666 enchaîna donc, coups après coups, sans me laisser de répit, et moi, j'enchaînais esquives après esquives. Je ne m'imaginais pas lui tenir tête aussi facilement lorsqu'il s'agit d'un corps à corps. Merde !

- Ah …

La prochaine fois, je crois que je la bouclerais car j'étais à nouveau coincée contre un mur mais cette fois-ci, mes pieds ne touchaient pas le sol. Les chaudes mains du Diable entouraient mon fin cou dont la trachée commençait à se faire de plus en plus petite, tout comme mes artères. Ma main droite agrippa, par réflexe, le poignet du Démon en furie. Je ne pouvais pas finir comme ça, pas maintenant, et pas par lui ! Les attaques les futiles sont toujours les meilleures. Mon pied partit avec un petit élan pour venir se loger dans l'entrejambe du Diable qui s'écroula au sol. Pendant sa crise de douleur, je partis dans un coin opposé avec mes dernières forces. M'asseyant au pied d'un autre mur, je me mis à fortement tousser. Le paysage sombre de la salle commença à se déformer puis à se flouter légèrement. Après quelques secondes seulement, je vis une ombre se poser devant moi. Je n'arrivais même pas à deviner qui était-ce. Le Diable ? Ce serait-il remit aussi vite ? Celui-ci se baissa à ma hauteur en position accroupie. Une main vint se poser sur ma joue, tandis que la mienne essaya de la repousser, dans une lenteur extrêmement perturbante. Comme je le pensais, elle fut stoppée nette dans son parcours. Quand la voix de 666 frôla ma peau. C'était bien lui …

- On passe aux choses sérieuses, maintenant. Tu me promets de ne pas te plaindre ?
- Ferme-la …

Alors que ma vue commençait à me donner des images plus claires, un rire s'étouffa dans les gestes de Diable qui colla ses lèvres sur les miennes pour ensuite les ouvrir un peu plus. N'étant pas consentante, je me figeais à rester les lèvres bouclées mais celui-ci m'y força. Après quelques secondes, il se détacha enfin de moi et prit l'une de mes mains. Ses doigts commencèrent à s'enfoncer dans ma peau, sans la percer, jusqu'à atteindre mon nerfs. Dans la coupure des messages nerveux, ma main se referma automatiquement sans que je ne puisse la contrôler. Une légère grimace se colla donc à mon visage.

- Je t'avais dit de ne pas te plaindre.

Tais-toi sale Démon, tais-toi. Comment pourrais-je faire pour me dépêtrer de cette situation ? Devais-je me servir de lui tel un jouet ? Je ne vois que cette solution. Elle serait la seule qui pourrait m'en faire m'en sortir vivante. Prépare-toi Démon. Les mains prissent par le meurtrier, je fis basculer mon corps en avant et mes lèvres touchèrent à nouveau celles du Diable. Et cette fois-ci, je laissais la tentation me prendre et ne me la boucla pas comme une sage enfant. 666 fut assez étonné au premier abord, et en perdit l'équilibre. Je finis allongée sur lui, et lui allongé sur le sol. Il semblait être rentré dans mon jeu. Parfait. Enfin, je me détacha de lui et me redressa. Assise sur son bassin, il me dévorait du regard, avec ses yeux de corbeau affamé de chair fraîche. Mais …

- Han ! …

L'un de mes poings les plus serrés s'enfonça dans son ventre, plus précisément juste en dessous de ses côtes tout en essayant de le faire pénétré vers l'intérieur de la cage thoracique. Tu es fait, Diable. Fais comme un rat. Mais, malgré mon coups, je devais encore me méfier de lui. Je m'écarta donc en me levant et me dégageant pour ne pas être à sa portée. Quel spectacle jouissif de voir quelqu'un se tordre dans la douleur d'un cœur qui s'essore. Mon côté de Kira ressortait énormément lorsque j'avais en tête, l'envie de tuer. Peu m'importe qui était ma victime, elle allait mourir et point barre. Plus un son. Les poumons du Démon venaient de se contracter pour se vider de leur contenu, et enfin le cœur suivi la mode. Il paraît que cela est assez douleur en sachant que l'on crache son propre sang.
Samedi 9 février, 4h10. Mon regard passa du corps immobile de mon ex-compagnon à la vitre teintée qui gênait la communication entre moi et mon interlocuteur. Dans ma tête, tout chauffé, quand avais-je réellement fait pour tuer un Kira aussi fort que lui ? Un Kira qui était toujours à la première place, pour me glisser à la deuxième. Un soupire s'échappa de ma bouche, au moins, cette histoire est finie.

- Bravo numéro 668, je ne pensais pas que ce combat se finirait ainsi.
- Donne-moi ma liberté, maintenant.
- Oui … Comme promis.

La porte par laquelle j'étais entrée, s'ouvra devant moi. Lentement, et surtout exténuée, j'enjambais le corps de l'ex numéro 666. Mes pas étaient lourds, je marchais en ayant l'impression de soulever un poids d'une tonne à chaque jambe levée. Est-ce qu'une seule porte pouvait me faire sentir la tranquillité, la liberté ? Je ne sais pas, mais je sais que c'est tout ce que je voulais pour le moment. Ne plus avoir à subir les caprices des autres, les différentes attaques, les déménagements réguliers, un foyer instable … Non, je ne voulais plus de tout ça. Ce que je voulais c'était … Un bruit de gâchette enfoncée résonna dans toute la pièce. Mes genoux tombèrent au sol, et je sentis mon corps basculer sur le côté. Je l'entendis aussi s'étaler contre le sol. Je ne voyais plus correctement, j'étais presque aveugle. Aveuglée par une vie trop bien salie. J'ai chaud … non, j'ai froid … Comme si je touchais de pleine main toutes ces âmes envolées par ma main. Toutes les tristesses environnantes. Où est-ce que j'allais être rediriger … ? Aux côtés d'un Dieu massacreur ou les douleurs éternelles de l'Enfer étaient plus à ma portée … ? Dans mes dernières forces, mon regard se dirigea vers le corps du Diable inerte. Où vas-tu, toi ? J'aimerai te suivre. Oui, partout, je te suivrais pour que tu puisses venger ta mort sur mon moral, que tu m'enfonces toujours un peu plus chaque jour. Une grande ombre de jambe me boucha la vue, c'était lui … le Chef. Le fusil à la main, dont la fumée s'échappait encore.

- C'est tellement plus simple comme ça.

Sale enfoiré. Fais quelque chose, numéro 668. Bouge-toi ! Mon pied se cala contre le sol, et d'un coup sec, je me leva légèrement, attrapa le fusil du Chef et lui tira avec précision dans le crâne. Celui-ci s'écroula raide mort, tandis que les autres Kira se ramenèrent dans la salle et tirèrent avec toutes les balles qu'ils avaient.

Samedi 9 février, 4h36. Retrouvons-nous tous les trois, en Enfers.

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