Runessansu Shima
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 Queen of Heart

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Toora Nishimura

Toora Nishimura


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MessageSujet: Queen of Heart   Queen of Heart EmptyMer 16 Jan - 14:26

Résumé
Je m'appelle Shiya, Shiya Break, descendante de Xerxes Break, mon arrière grand-père. Actuellement, nous sommes en l'an 2001, cela fait environ une bonne dizaines d'années que le gouvernement à voter pour l'élimination de tous Chains ou contractant de toutes sortes. Mais ce que le gouvernement ne sait pas ce que dans nos veines coulent le sang de notre branche mais aussi le sang de la Chain qui nous est lié. Pour ce qui est de mon cas, lorsque mon père s'est enfin décidé à mourir, j'ai donc gagné le pouvoir du Chapelier Fou. Ma famille me répétait sans cesse de ne rien dire à ce propos dans les rues ou même dans la maison familiale. Je peux vous dire qu'un ami aussi sympa c'est très frustrant à cacher mais je m'y suis faite ! Après tout, il existe sûrement d'autres Chains puissants dans ce monde, tu ne crois pas, Chapelier ?
Vous pouvez cliquer sur les noms de chapitre et accéder à l'illustration de la Chain nommée. Signé : La Volonté de L'Abysse


Dernière édition par Toora Nishimura le Dim 3 Fév - 9:01, édité 2 fois
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Toora Nishimura

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MessageSujet: Re: Queen of Heart   Queen of Heart EmptyMer 16 Jan - 14:28

Chapitre 1 : Mad Hatter
C'est quoi ce bruit de « Bip Bip » qui me casse les oreilles depuis tout à l'heure … ? Mon corps se tourna dans une lenteur extrême et je vis mon réveil s'activer. Merde, j'arrive pas à lire la suite de chif... Oh mon Dieu ! Il est déjà cette heure-là ! Brutalement, je balance la couverture à l'autre bout du matelas et saute, littéralement, de mon lit en enfilant ce qui me tombe sous la main : un pantalon slim noir et un tee-shirt rose bonbon. Tout en continuant de courir dans ma chambre, je passe une petite minute devant ma coiffeuse afin de remettre mes cheveux blancs mi-longs en ordre. Ouvrant la porte et courant dans les couloirs de notre château, j'entends déjà les hurlements de ma tante qui m'attends. Grr … Ah … J'ai faim. Tant pis pour la vieille pimbêche ! Ma course fera son petit détour. Comme d'habitude, je déboule dans la cuisine en saluant le cuisinier de la maison qui me sourit en retour, et attrape une petite brioche encore chaude avant de filer vers la cours extérieure. Arrivée devant la porte, je me redresse, finis ma bouche, tapote sur mes vêtements, et prends une grande inspiration. Puis mes mains poussèrent les grandes portes, bien évidemment, ma tante m'attendait près de la voiture, les bras croisés, le pied tapant au sol. Ca va encore être ma fête …

- Jeune fille, quand on a un horaire à respecter, on … on le respecte !
- Ha ha ! Je sais tout cela, ma tante !
- Regarde-moi comment tu es habillée encore ! Allez, monte !

Toujours avec un sourire bien moqueur sur le visage, je m'empresse de monter dans la voiture. C'est vrai quoi, elle portait tout le temps des robes à la Marie Antoinette cette pimbêche. Moi les seuls vêtements que j'apprécie ce sont les tee-shirts, les pantalons mais … je raffole encore plus, des longues vestes ! Ma tante dit au chauffeur de démarrer après s'être assise à côté de moi, sur la banquette arrière. Je n'aime pas la voiture, c'est barbant ! Ma tête bascula sur le carreau et mon regard fixa les nuages gris qui menaçaient cette belle journée. A peine avais-je le droit à une minute de silence, que la pimbêche se la ramena de plus belle. Mais qu'est-ce qu'elle m'ennuie celle-là, pour la peine je vais rester coller à ce carreau, ça ne peut pas être pire de toute manière.

- Tu as encore un programme très chargé aujourd'hui. Mais cette fois-ci, je ne te laisserais pas filer ! Dis, tu m'écoutes ? Mademoiselle Break, est-ce que vous m'écoutez ?! Quelle tête de mule, tu es bien la descendante de Xerxes !

A chaque fois que la pimbêche l'ouvrait, c'était pour me critiquer ou critiquer mes racines familiales. Elle, elle a trente ans, toujours pas de mari, ni d'enfants, elle sent déjà le parfum de senior et par dessus le marché, elle est très vieux jeu. Je ne sais pas si mon arrière grand-père, Xerxes, avait une tante aussi pitoyable que la mienne mais si c'était le cas, je compatis.

La voiture s'arrêta enfin, j'ouvris la porte et sortis enfin pour prendre l'air. Avançant un peu plus dans une nouvelle cours d'un autre château bien plus riche que le notre, je me mis à tendre les bras et à tourner légèrement. Tout le monde me disait que pour mon âge, hum … dix-sept ans, je crois, je faisais très enfant mais il faut croire que la liberté me va bien. La main de ma tante m'arrêta brusquement.

- Tiens-toi à carreau veux-tu !
- Où est-ce que nous sommes encore tombées ?
- Nous sommes en face de la demeure des Vessalius.

Les Vessalius … ? Ce nom me dit quelque chose. En marchant vers la porte, ma tante me rappela l'histoire de cette famille. L'une des anciennes familles ducales, et sûrement l'une des plus importante qui a su montrer son caractère grâce au jeune Oz Vessalius et au sauveur, Jack Vessalius. Ca y est, je crois que ça me revient, ce ne serait pas celui qui …

- Bienvenue madame … et mademoiselle. Je présume que vous êtes la descendante de Xerxes Break.
- Il faut croire que je ressemble moi aussi à un clown.
- Shiya !

Elle me tape sur l'épaule alors que c'est elle-même qui me l'a dit. Je la comprendrais jamais cette pimbêche. Vivement mes dix-huit ans pour que je puisse vivre seule avec mon personnel au château, ça fera de l'air à tout le monde je pense. Le vieux maigrichon qui nous avait ouvert la porte pour nous saluer semblait soudainement mal à l'aise mais s'écarta pour nous laisser rentrer. Ma tante me tira vivement par le poignet et commença à enlever ses gants avec précaution.
Après quelques minutes de visite du château réclamé par ma tante, nous nous essayons tous sur des chaises posées sur une terrasse-balcon aussi propre que le marbre. Les chaises et la table avait une décoration très fine et détaillée. Bizarrement, il y avait une chaise en trop mais je compris tout de suite pourquoi. Le vieux s'excusa et partit vers l'intérieur. Ma tante en profita pour me rappeler les bonnes manières en tant que demoiselle, et moi, je sentais ces informations rentrer par une oreille et sortir par l'autre tandis que j'étais étalée sur la petite table à faire glisser mon doigt sur la froide matière blanche. Enfin, le vieux se ramena avec une jeune fille bien plus jeune que moi, je dirais environ quatorze ans. Mon doigt resta bloqué contre la table et je ne pris même pas le réflexe de me redresser. Sans la regarder, je sentais ma tante me lancer des éclairs sur le dos. Quand une voix m'interpella dans ma tête. Je savais très bien que personne ne l'entendait car j'étais la seule à le contrôler.

- Cette fille … B-Rabbit. Oui c'est B-Rabbit.
- Hum.
- A qui parles-tu donc encore, Shiya ?
- Personne …

C'est bien ce que je m'étais dit, cette fille était la descendante de Oz Vessalius, le contractant de B-Rabbit. Cette Chain aux pouvoirs énormes et surdimensionner, même moi, je savais que je ne ferais jamais le poids contre cette Chain. Pff … ! Mes bras s'étalèrent entièrement sur la table et ma tête cogna l'étroit restant de rond de fer blanc. Ca me saoule d'avance cette journée.

- Shiya Break ! Relève-toi !
- Hum … Faites comme si je n'étais pas là … , dis-je en levant mon avant-bras pour faire semblant d'agiter un petit drapeau blanc.
- Veuillez l'excuser, elle est très capricieuse … et surtout incorrigible.

Ma tête se redressa légèrement, pour venir se poser sur mon bras. Mon regard en direction de la jeune fille, dont je ne connaissais même pas le prénom, je lui sortis un énorme sourire comme à mon habitude. Cette personne ne réagit pas comme les autres, elle me sourit en retour, tout en ricanant légèrement. Oh tiens, d'ailleurs, il est passer où l'esclave ? A peine l'avais-je oublier que je le vis revenir avec un plateau sur les bras. La demoiselle vint s'assoir avec nous en même temps que le plateau se posa sur la table. Maline comme je suis, j'avais remarqué les petites tartelettes et autres petites confiseries, je m'étais immédiatement relevée, fixant avec précision la part de gâteau aux fruits rouges. Patience, je l'aurais un jour, je l'aurais. Le senior posa une tasse de thé en face de moi, qu'est-ce qu'il sentait bon … Je parle du thé ! Il fit les mêmes gestes avec ma tante et la demoiselle, quand vint le tour du sucre que ce môsieur prit avec des pincettes avant de le lâcher au-dessus de ma tasse. Rapide, je rattrapa le sucre au vol et posa les coudes sur la table et croqua dans le carré blanc de cristaux sucrés. Ma tante se tapa le front avec sa main tandis que le vieux me regardait de travers.

Depuis quelques minutes, j'avais l'air de faire bien rire la gamine que j'avais en face de moi, tandis que ma tante semblait accablée par ma personne. Le vieux s'était assit sur une chaise parmi nous et nous présenta la jeune fille.

- Vous avez en face de vous mademoiselle Louane Vessalius. Descendante de Oz Vessalius.
- Excusez-moi de ma question un peu trop directe mais … est-ce vous qui portez B-Rabbit ?

La main de ma tante dégaina pour m'arriver sur la figure, sans tourner le regard, je stoppa nette sa main. Tandis que Louane me souriait légèrement, elle ne semblait pas non plus toucher par le malaise que procurer les Chains dans notre société. Je la vis faire un petit « oui » de la tête puis prit sa tasse et bu une ou deux gorgées de thé. Ayant ma réponse, je lâcha le poignet de ma tante qu'elle rangea immédiatement sans même m'adresser la parole. J'avais jeté un grand froid sur la discussion. Plus personne n'osait l'ouvrir sauf un …

- Méfie-toi de cette Chain, Shiya. Xerxes a su lui soutirer des informations tout en conservant une assurance. Tu sais ce que tu as faire …
- Hum, dis-je en essayant de me faire discrète quant à mes conversations avec le Chapelier.
- Tu parles avec le Chapelier Fou ? Dit Louane sans vraiment garder son enthousiasme.
- Hein ? Euh … Oui.

Sa question m'avait légèrement perturbée. Premièrement, car personne ne m'avait posé cette question directement en pensant que je conversais avec le Chapelier. Et deuxièmement, les conversations réelles et celles qui se trouvent dans ma tête, sont totalement différentes. J'ai d'ailleurs mis plusieurs mois à comprendre comment cela marcher. Louane me fit un grand sourire en me disant qu'elle n'avait encore réussi à faire cela avec sa Chain, B-Rabbit. Avec un peu de volonté, elle y arrivera sans doute …

Après deux heures de conversations en tout genre, sur la politique comme sur l'avenir de notre monde, nous nous levions enfin de table pour prendre congé. Remerciements et salutations habituels, me revoilà monter dans cette carriole à quatre pneus. Ma tante prit son calepin et commença à le bouquiner en cherchant l'adresse de notre prochain rendez-vous. Pendant que celle-ci cita à haute voix l'adresse à notre chauffeur, ma main alla se loger dans ma poche pour en ressortir avec une bonne poignée de carré de sucre blanc. Concentrée sur mes âneries, ma tante soupira vivement en me disant de ne pas manger dans la voiture, ce que je ne fis pas, vous vous en doutez bien. Carré après carré, je m'amusais à les faire croquer sous ma dent en sentant que le son procuré par mes dents, faisait de plus en plus monter l'énervement chez ma chère tante. Zut … J'en ai plus. Heureusement que nous arrivions à notre destination, je vais pouvoir me ravitailler. Je sortis une nouvelle fois de la voiture. Mais … Une grande surprise m'attendait. Une énorme surprise !


Dernière édition par Toora Nishimura le Sam 2 Fév - 12:42, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Queen of Heart   Queen of Heart EmptyDim 27 Jan - 15:50

Chapitre 2 : B-Rabbit

La voiture dans laquelle nous nous étions embarquées une nouvelle fois, ma tante et moi, roula pendant un bon quart d'heure. Je ne serais vous définir à quel point cela était pénible. Non, pour les paysages défilants de l'été où le soleil faisait parti d'un point inaccessible et pourtant bien présent durant cette période; mais bien pour la compagnie de ma tante qui se faisait de plus en plus lourde et dérangeante. Elle n'arrêtait donc jamais de me répéter mon emploi du temps qui était sans doute similaire à celui d'un ministre. Et si ce n'était pas pour m'embêter avec cela, c'était pour tapoter sur sa longue robe rouge afin de la remettre en place.
Enfin, la voiture s'arrêta. Je sortis de ce pot de yaourt en métal et glissa mon pied au sol puis le deuxième en toute sécurité. Je claqua ensuite la porte derrière moi et avança. En tournant la tête, je vis alors l'endroit que je détestais le plus au monde. Oui c'était bel et bien l'Enfer : le cabinet de mon médecin traitant. Une grimace s'étira longuement sur mon visage.

- Oh non … chuchotais-je
- Oh que si !

Ma tante s'avança un peu plus vers la porte d'entrée, tandis que pour mon cas, je commençais à m'enraciner dans les graviers que comportait l'allée. Ne se retournant pas pour me surveiller, un large sourire s'élargit sur mon visage et je partis dans le sens inverse comme une ombre.
Hors de vue, je commença à partir explorer la petite ville dont une grande majorité des magasins était ouvert alors qu'il n'était que une heure et demi de l'après-midi. Les quelques adultes se promenaient avec des sandwiches dans les mains tandis que les bambins d'une petit douzaine d'année s'amusait à le peu qui leur tombait sous la main. Notre monde avait drôlement évolué depuis l'éradication des Chains. Quand, un peu plus loin dans la rue principale, je vis un groupe de personnes de mon âge qui me fixait en rigolant, dont un blond dont ses yeux étaient très étranges. Effectivement, il était à demi-albinos. Tandis que mon esprit semblait absorbé par ce jeune homme, une voix résonna dans ma tête.

- Ne t'en approche pas trop … Je sens quelque chose d'anormale.
- Une Chain … ? , chuchotais-je
- Probable.

Le blondinet semblait le seul à être aussi étrange par rapport aux autres qui avaient quasiment tous des cheveux bruns ou châtains dont l'expression faciale était indifférente contrairement à ce susceptible contractant. Son visage était comme gelé dans la glace, un visage tiré par un vulgaire sourire m'en donnait des frissons dans le dos, et cela de plus en plus, au fur et à mesure que je m'approchais de lui.
Nos pas se croisèrent dans le sens opposé, lui me fixait et je le fixais de même. Comme si il me faisait peur cet imbécile. L'ayant croisé, je souffla un peu, il faut dire que la pression était tout de même présente car si jamais il était un réel contractant c'est qu'il doit être d'un même rang que moi ou que cette Louane Vessalius. Je n'arrivais pas à remédier à ce problème.

Cela faisait une bonne demi-heure que je marchais parmi la foule qui s'était épaissie dès l'ouverture des autres boutiques. Ma tante devait sûrement me chercher à l'heure qu'il est, mais je continuais tout de même ma petite promenade de santé en repensant au pressentiment que m'avait fait subir cette rencontre avec le contractant à moitié albinos. Vulgairement, je traînais mes pieds contre le sol et leva la tête vers le ciel. Le ciel était bleu mais quelques groupements d'humidité formant un fin nuage blanc qui glissaient en liberté sur ce fond inébranlable.
Soudainement, j'entendis la voix de ma tante m'appeler dans une rue adjacente à celle dans laquelle je me trouvais; et finalement, elle sortit de nulle part et en me voyant, elle hurla mon prénom d'un air suffisamment colérique pour que je puisse sursauter. Ma tête avait eut à peine le temps de se tourner qu'elle m'attrapa vivement le bras et m'embarqua dans la direction opposée à celle de ma marche. Mes pas étaient forcés à avancer plus vite, mais je ne préférais pas m'en plaindre surtout dans une situation pareille.

De retour face aux Enfers, je pénétra en compagnie de ma tante dans la salle d'attente mais nous n'y restions que peu et nous nous dirigions vers la porte dont la plaque en faux or avait été gravée de lettres noires qui formaient le nom de famille en majuscule et le prénom de mon médecin traitant. Ma tante poussa la porte et la referma derrière moi après m'avoir balancée, littéralement, dedans. Le docteur Shimura m'attendait donc à bras ouvert et me priant de m'asseoir, ce qui je fis sans avoir à recevoir des coups de bâton dans le dos.

- Alors, dit-il, on ne veut pas faire une petite prise de sang ? Pourtant, cela ne fait pas bien mal, tu sais.

Une prise de sang ? A quoi cela va-t-il bien leur servir ? Ma tante pensait peut-être qu'à force de manger des sucreries sans arrêt, je finirais par avoir du diabète ou quelque chose dans le genre. Pour le moment, je n'en avais aucun signe car mon corps était parfaitement mince et sans rondeur, c'est pour cela que la plupart du temps, je porte des vêtements amples. Pour en revenir à notre conversation, le ton qu'avait prit le docteur – comme si j'étais une enfant – me fit lever un sourcil, ce qui, à mon grand plaisir, la lui boucla pendant quelques minutes.
Délicatement, il prit une seringue dont le derrière était vide et plus gros que celle des seringues destinées aux vaccins. Après avoir soigneusement et silencieusement fait un garrot sur mon bras, il nettoya l'endroit dans lequel il allait planté l'aiguille et …

- Ah ! Bordel !
- Ne bouge pas …
- Chier … !

Fixant le niveau de sang monter dans le tube, ma langue sortit de ma bouche. Si je n'avais pas cette aiguille plantée dans le bras, ma tante m'aurait déjà frapper l'arrière du crâne, mais … ce n'était pas le cas. Dommage ! Enfin terminé, le docteur retira la seringue de mon bras et … oh merde. La pimbêche n'avait pas penser à cela ! Pendant que le médecin posait la seringue et commençait à prendre un pansement, ma main se logea sur l'endroit de la prise de sang. Mon regard se dirigea alors sur ma tante qui semblait complètement affolée. Mon visage, lui, était rester de marbre, je lui fis un geste de sortir, ce qu'elle fit. Posant les pieds à terre, le médecin se retourna.

- Attends, tu oublies ton pansement.
- Non merci. Je ne suis plus une enfant.
- Mais …
- Au revoir !

Silencieuse et moins sous pression, je sortis de la pièce puis de la salle d'attente pendant que ma tante réglait la somme due. Mon dos s'adossa contre la portière de la voiture qui nous attendait toujours dans la cours. L'imbécile sortit du bâtiment avec des yeux de chiens battus, tandis que les miens étaient un peu plus sévères. Après lui avoir adressé ce regard, je rentra dans la voiture et m'assis silencieusement. A l'abri de tout regard et quand ma tante eut posé son derrière sur la banquette, je retira doucement ma main de mon bras. Là où il était censé avoir un bleu et un micro trou dont un petit filet de sang coulait, n'était justement pas là. Tout avait déjà cicatrisé. Et cela grâce à Mad Hatter, autrement appelé Chapelier Fou. Les pouvoirs des Chains sont tellement supérieurs à la puissance humaine que les corps des contractants en sont automatiquement moins fragiles. Ce qui en quelque sorte est assez pénalisant lorsqu'une loi vous interdit d'être contractant sous peine d'une mort certaine.

- Je …
- Tais-toi.

Je lui parlais mal et je m'en foutais totalement. J'avais une nouvelle fois risqué ma vie à cause d'elle. Une blonde en saucissonnée dans une robe d'un rouge laid et bien trop clair pour avoir la même couleur que le sang. Mais elle fit un acte qui ne pouvait être qu'agréable pour moi. Elle annula tous les autres rendez-vous qui de plus, n'étaient pas si importants que cela, surtout de mon point de vu. Le chauffeur nous ramena donc à la maison.

La tension était à son maximum dans la voiture, un silence parfait devenait la solution égale à celle de la chaleur tournante dans un four. En moins de quarante minutes, la voiture entra dans la cours. Avant qu'elle ne s'arrête, j'ouvre la porte et sors sous la peur de ma tante ainsi que de notre chauffeur, qui une fois arrêté, laissa descendre ma tante avant de partir ranger la voiture dans le garage. Pressée, je me dirigeais vers ma chambre. L'après-midi avait beau avoir l'air chaleureux, il ne m'attirait pas plus que cela.
Ma main claqua la porte et tourna le verrou. Puis, ne voulant tout de même pas rester entièrement enfermée, je me glissa en face de la fenêtre et l'ouvra un peu pour avoir de l'air frais. Après cela, mon corps se dirigea immédiatement sur mon lit. Épuisée, je m'allongea sur le dos regardant le plafond blanc sans vraiment chercher à comprendre pourquoi.

- Le fait-elle exprès ?
- C'est bien ce que je me demande, parfois.
- Plus vite tu t'en débarrasseras mieux ce sera pour nous deux, me tenta-t-il
- Je m'en sers pour mes dépenses, tu sais très bien que je n'aime pas m'occuper de cela.
- Oui, mais au point de mettre ta vie sur le tapis de jeu.
- La vie est un jeu, on ne peut pas le nier.
- Tu as sûrement raison. Après tout, je ne sais pas ce que ressentent les humains.

Mes poumons me firent exhaler en grande quantité, tandis que mon corps tourna afin que ma tête puisse être face à la fenêtre ouverte dont la verdure, qui en ressortait, était … bien trop verte. Quand, me revint en tête, l'image de ce blond dont Mad Hatter m'avait prié de ne pas m'en approcher. En réalité, tout ce qui était déconseillé me tenter affreusement. Le problème n'était de savoir le retrouver car une fois en contact avec le contractant, Mad Hatter devrait savoir retrouver la Chain qu'il a senti. Oui, le problème était de savoir à quel point pouvait-il être aussi dangereux. Le Chapelier semblait autant affolé que lors de notre rencontre avec la contractante de B-Rabbit. J'aimerai comprendre d'avantage.
Je passa toute mon après-midi dans mon lit à réfléchir sur toute sorte de possibilité, mais les possibilités étaient tellement faibles. La Lune venait de se lever sur son lit de nuage fin, elle était pleine cette nuit-là. La couleur du soleil fit refléter un léger jaune sur sa surface. Mon corps se redressa et je commença à marcher vers la fenêtre encore ouverte. Décidément, on ne pouvait pas enlever la beauté à la Lune.
A plusieurs reprises, ma tante me demanda si je voulais manger, en vain, je refusais à chacune de ses tentatives. Mad Hatter resta silencieux durant toute la soirée, et moi, je m'abandonnais dans un doux sommeil sous la protection de mon soleil des ténèbres : ma Lune.
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MessageSujet: Re: Queen of Heart   Queen of Heart EmptyDim 3 Fév - 8:34

Chapitre 3 : Eques
Quelle heure était-il réellement ? Les quelques nuages qui formaient le lit de la Lune, étaient bien trop nombreux, et la couvraient entièrement. Étant encore habillée, je sortis de mon lit, les cheveux en bataille. Discrètement, je me glissa dans le couloir où tout semblait endormi, les habitants comme les murs, un silence de mort me traversa les tympans. Je m'enfonça, un peu plus encore, dans le sombre couloir jusqu'à atteindre la grande porte vitrée menant au salon. Je la poussa avec une légère difficulté et entra dans la pièce. La lumière blanche que filtrait les nuages éclairait suffisamment la pièce pour que je puisse voir tous les fauteuils et canapés se dessiner. Tranquillement, je m'assis dans le fauteuils qui semblait être le plus en face de ce soleil de fer, ainsi j'avais une parfaite vue sur le jardin. Un plein de solitude pour mieux me concentr...

- Encore ce cauchemar … ?
- Je n'ai pas envie d'en parler.
- Bien, mais il faudra que tu te libères de ce poids un jour ou l'autre.
- Je sais.

A peine avais-je finis ma phrase que, sous une petite fatigue, je laissa « sortir » ma Chain. Ce que je qualifiais de sortie n'était en fait que relâcher mon emprise corporelle afin que Mad Hatter soit visible aux yeux de tous. Après tout, je ne risquais rien à une heure pareille.

- Fais-toi discret, j'aimerai finir ma nuit paisiblement.
- Ne t'en fais pas. me chuchota-t-il

Derechef, le silence de la bâtisse enivra l'ambiance actuelle. Ma tête se cala sur le dossier du fauteuil, tandis que mon corps se recroquevillait dans le petit espace de tissu noir. Ce cauchemar n'était sans doute pas assez puissant pour que je puisse ne plus me rendormir. Mais, celui-ci traîne depuis bien des années … et le seul à être au courant de cela était le Chapelier. Je ne sais pas vraiment ce qui le perturbait sur le fait que je le garde pour moi. Avait-il peur que ce ne soit un poids trop lourd pour moi ? Pff. La seule chose qu'il l'inquiète c'est bien le fait que j'en sois réduite dans mes combats et, en mettant ma vie en danger, je mettrais aussi la sienne. Rien de plus. Mes paupières commencèrent donc à se fermer, attendant que le rideau noir tombe devant mon iris encore actif.

Qui est-ce qui crie à une heure pareille ? J'espère que ce n'est pas Mad Hatter, je lui avais dit que je voulais finir ma nuit paisiblement, n'est-ce pas assez clair ? Un de mes yeux s'ouvra et fut aveuglé par les rayons de soleil matinale qui chauffait un peu plus la surface de ma peau. Tournant la tête, j'ouvris mon deuxième œil et les paroles qu'on me lançait commencèrent à prendre sens dans ma tête. Je me retourna face au dossier, à genoux, les avant-bras croisés sur le dessus du fauteuil.

- Calmez-vous …
- V-vous, j-je ne vous parle pas ! … Ah ! Shiya ! Sh-Shiya ! Peux-tu, s'il te plait ma petite chérie, ranger ton … ton monstre ?

Ma tante était au côté du cuisinier. Ils étaient tous les deux complètement affolés par l'apparence de Mad Hatter, caché derrière la vitre de la porte entrouverte. Il faut dire qu'un œil rouge globuleux, surmonté d'un chapeau haute-forme, et habillé d'une longue veste noire complètement déchiquetée, il n'y avait rien de plus sexy. Ha ha ! Un sourire se dessina sur mes lèvres pour accompagné mon visage encore sous la fatigue.

- Ma tante, ce n'est pas un monstre, mais une Chain.
- C-ce n'est pas important ! Range-moi ça.

J'aurais beau lui répéter que ce n'était qu'une Chain quasiment sans défense, elle ne changera jamais d'avis. Et je dis « quasiment » car cela dépend totalement de ma force de volonté. Dans mon expérience, Hatter est pour le moment très obéissant, je n'ai pas à m'en plaire. Entendant les genoux qui claquent derrière cette porte vitrée, je leva le nez vers Mad Hatter qui se trouvait en lévitation au dessus de moi. Mon sourire s'élargit un peu plus tandis que son gros œil se baissa vers moi. Je sentis dans mon corps, son espace intérieur réduire, c'est à ce moment-là que je pouvais le faire rentrer en moi. L'image physique de la Chain disparu en une poussière noire qui s'autodétruisit dans l'air. Alors ma tante accourut dans la pièce en se méfiant tandis que le cuisinier resta derrière la porte.

- Nous allons bientôt passer à table, dépêche-toi d'aller te préparer !

Sans riposter, je me leva du fauteuil avec une drôle de sensation. Une sorte de masse en plus sur mes épaules, comme lorsque j'avais reçu Mad Hatter. C'était vraiment étrange, mais je décida de n'en laisser paraître aucune trace, je m'en chargerais moi-même. En passant à côté de la porte, je remarqua le pas reculé du cuisinier qui ne semblait pas du tout sûr d'une sécurité totale. J'entendis alors le petit ricanement de Mad Hatter et y répondis par un sourire parfaitement narquois.
Après la porte, je prenais le chemin de gauche, opposé à celui de ma chambre et fila dans la salle de bain. Je fis coller l'eau chaude, me débarrassa de mes vêtements et plongea dans la baignoire. Allongée dans une parfaite ambiance, je commença à faire couler ma tête sous le niveau de la surface, en prenant garde à rester les yeux fermés.
Je n'étais pas rester énormément de temps dans l'eau, après une bonne dizaine de minutes, j'en étais sortie. J'avais enfiler les même vêtements, ne voulant me casser la tête aujourd'hui. Mes cheveux étaient encore tout dégoulinant de gouttes d'eau. J'attrapa à nouveau ma serviette, penche la tête en arrière et les frotta. Entendant ma tante hurlait mon prénom, je jeta la serviette par terre et fila jusqu'à la salle à manger qui se tenait non loin du salon. En me voyant arriver avec la tête mouillée, ma tante soupira. Souriant à nouveau, je m'assis sans commenter son visage.
Enfin le cuisinier déposa sur la table deux plats mit sous cloche en aluminium. Le repas allait débuter dans un parfait silence et s'en acheva pareillement. Les assiettes étaient vides, et pour mon cas, mes trois assiettes de gâteau étaient quasiment propre après mon passage. Discrètement, je me leva de table et ma tante fit de même.

- Ne me cherchez pas. Je ne veux pas être déranger aujourd'hui.
- Pourquoi donc ?
- Vous n'avez pas besoin de le savoir.

Je me glissa donc dans le couloir et partis en direction de ma chambre afin de paraître plus crédible mais en réalité, je continua jusqu'au fond du couloir et arriva devant une petite porte en bois assez vieux. Direction le sous-sol, je poussa la porte et descendis les escaliers en colimaçons fait de pierre avec délicatesse pour ne pas me retrouver en bas, étalée comme une crêpe.

- J'imagine que tu as dû remarquer toi aussi pour te diriger vers le sous-sol.
- Effectivement. Ce n'est pas tous les jours que je descends en bas.

Mais ce n'était pas non plus la première fois. Il m'arrivait lorsque je me sentais psychologiquement instable ou que je sentais une présence d'une autre Chain, de m'isoler dans le sous-sol afin de ne mettre personne en danger. Quitte à mourir sous les décombres au moment où la brèche vers l'Abysse s'ouvrirait. Au fur et à mesure que je m'avançais dans le sous-sol disposé en longueur, il y avait de plus en plus d'obscurité, ce qui ne me rassurait pas tellement. Je pris donc une porte-bougie, posé à même le sol, et alluma celle-ci avec les allumettes qui étaient posées à côté. Je pris une grande bouffée d'air.

- Assez jouer, montre-toi.
- Mince, je pensais m'être faite plus discrète que ça.

Une voix de jeune femme résonna dans le sous-sol, mais cette voix avait le même effet que lorsqu'on parle avec quelqu'un au téléphone. Ne voyant toujours rien, ma tête se tourna de gauche vers la droite à plusieurs reprises. Quand, progressivement, un cheval noir, non, une licorne noire sortit de mon ombre avec un flux violet autour de lui.

- C'est quoi ce machin ? , sortis-je
- Eques. La Chain du Cheval. Elle permet d'espionner très facilement et d'ouvrir des portes entre les différents mondes parallèles. Niveau d'attaque très faible.
- Je préfère rester sur mes gardes.

Pour la deuxième fois de la journée, je sortis Mad Hatter. Automatiquement, la Chain Eques se recula légèrement et la voix de la jeune femme résonna encore une fois, mais celle-ci semblait venir du petit poney noir que j'avais en face de moi.

- On m'avait dit que Mad Hatter était très impressionnant à voir, mais je ne m'attendais pas à cela.
- Il n'a rien de bien méchant , dis-je en ricanant légèrement.
- Il est capable de détruire les autres Chains en un seul coup. Il est autant à craindre que B-Rabbit.
- Exact. Mais revenons-en aux faits. Pourquoi me suivre ?
- Je ne te ferais pas de mal, j'ai juste comme obligation de te suivre et de te surveiller.
- Donc tu obéis à une hiérarchie.
- Bien vu.

Un soupire s'échappa de moi. Me suivre en quel honneur ? Ai-je des ennemis sans les connaître moi-même ? Finirai-je dans des laboratoires ? Ou, avait-on découvert ma Chain au grand public ? Trop de question-brouillon, je devais en savoir d'avantage sur son objectif aussi que sur le contractant.

- Qui es-tu ?
- Hi hi, mon nom est Tana Rainsworth. Descendante de la maîtresse de Xerxes Break.
- Ha ha ha ! Quel boulet ce Xerxes. Je me ramasse toute sa réputation. Mais … ne crois pas que je me soumettrais à toi.
- Je n'en doutais pas. Oups ! Je vais devoir y aller.
- Attends ! … Si jamais je te reprends à fouiller mon ombre, je n'hésiterais pas à te détruire c'est clair ?
- Bien entendu. Mais, prépare-toi à recevoir de la visite.
- De la visite … ?

Brusquement, une porte vers un endroit parallèle s'ouvra sur le mur et Eques sortit par ce « trou noir » avant que celui-ci ne se referme derrière lui. Ma main se leva et je commença à me gratter la tempe droite. Tous ces Chains qui commençaient à s'agiter autour de moi … Cela n'avait rien de bon.

- Je te sens perturbée.
- En même temps, il y a de quoi. Depuis ma visite chez mademoiselle Vessalius, j'ai l'impression d'être regardée par tout le monde.
- Nous sommes deux dans ce cas-là.
- Hum … Bon, on va remonter.

Problème résolu de moitié, je tourna les talons et commença à marcher dans la direction inverse de tout à l'heure. Mais, en remontant, l'ambiance se fut lourde. Intriguée, je fila sans dire un mot, dans ma chambre. Mes yeux furent attirés par la fenêtre.

- Il … Il fait déjà nuit ? Nous n'avons passés que quelques minutes dans le sous-sol !
- Le passage généré par la Chain a dû provoquer une défaillance temporelle.
- Non, ce n'est pas possible. Les Chains sont bien plus discrètes que cela.
- Dans ce cas-là, je ne vois que la possibilité du piège.
- On aurait tenter de me plonger dans un Univers différent ?
- Fort probable. Mais, ce qui m'intrigue le plus, c'est pourquoi tu n'y es pas tombé ?

Un bruit de grelot retentit et résonna bien trop fort dans la pièce. Mon pied se recula, prêt à esquiver n'importe quelle attaque. La pièce commença à bouger et à se transformer en une pièce d'enfant, pleine de peluches décousues, posées sur des étagères. Brusquement, une peluche se planta juste devant mon nez, en lévitation tout comme une Chain, ses yeux pleuraient des larmes de sang. Par un sursaut, je tomba à terre. La peluche me sourit.

- Un invité … Nous avons un invité ! , dit-elle
- Hatter … Ce quoi ce bordel ?
- Je ne peux que te dire que … nous ne sommes pas dans notre monde.

Ma tête se pencha en arrière, et je vis Mad Hatter. Je ne l'ai même pas senti sortir de mon corps. Mais où est-ce que je suis tombée ?


Dernière édition par Toora Nishimura le Ven 8 Fév - 16:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Queen of Heart   Queen of Heart EmptyVen 8 Fév - 16:29

Chapitre 4 : Cheshire
Alors que mon derrière était toujours collé aux carreaux de carrelages noirs et blancs, je fus annoncée comme une invité à qui on demandait de venir boire le thé. Je sentais, au-dessus de moi, Mad Hatter qui s'agitait sous la présence très lourde de ces poupées et peluches en tout genre dont les voix devaient de plus en plus nombreuses et terrifiantes. Elles s'animaient toutes, une par une pour descendre de leur étagère en répétant sans cesse « un invité, nous avons un invité » , tels des pantins que l'on aurait exorcisé. Sous la panique, mon corps se mit à trembler et se pétrifia. Toutes ses peluches auxquelles il manque un œil, un morceau de peau, un membre … d'autres pleuraient tandis que certaines riaient.
Il fallait pourtant bien que je fasse quelque chose, Mad Hatter ne sera pas d'une grande utilité ici. Toutes les Chains le craignent mais face à tous ces adversaires, il ne sera pas toutes les défaire. Ses attaques sont lentes en préparation mais certes très puissantes. Si je le voulais, je lui ordonnerais de détruire cet endroit mais nous risquons d'être emporté tous les deux dans cette destruction massive. Quand la voix de Mad Hatter à mes côtés, me fit sursauter.

- Cours ! , me cria-t-il

Mes corps se leva et mes jambes se mirent à courir. Une force m'enivrait à présent le corps, je devais m'enfuir de cet endroit au plus vite. Je pris la seule issue de cette pièce, une petite ouverture en forme d'arc qui donnait sur un long couloir que je traversa en courant avec l'énergie que je pouvais dépenser. Le couloir était extrêmement long, je n'en voyais pas la fin. Un long tuyau blanc, propre, aux décorations artistiques et florales. Rien de très agréable à mon goût.
Quelques mètres plus loin, j'aperçus enfin une séparation, une différence, mais toujours cette même symétrie. Un escalier blanc, tout comme le bois qui le sécurisait, se trouvait en face de moi, jusqu'à se cogner dans le mur pour être séparé en deux parties qui se dirigeaient en deux directions opposés. Je m'arrêta un instant en face de celui-ci pour reprendre mon souffle, quand brusquement, quelqu'un atterrit sur la séparation. Me mettant en position de garde, je plissa légèrement les yeux. Étonnement, cette homme avait de longues jambes et des bras extrêmement longs, cela n'avait rien d'humain. Puis, je vis des oreilles de chat posés sur sa tête. A son allure, il avait vraiment l'air d'un chat. Mais … ne serait-ce pas …

- Le Chat de Cheshire … balançais-je, Xerxes l'avait pourtant détruit.
- Exact, sortit la Chain Cheshire en se léchant le membre supérieur droit, et maintenant ça va être à ton tour de disparaître de ce monde.

Alors que celui-ci s'était préparé à nous sauter dessus, une voix résonna dans le semblant de pièce devant lequel je me trouvais. Je sentis alors Mad Hatter s'agiter un peu, je compris pourquoi lorsque je vis le blond à semi-albinos que j'avais croisé lors de ma promenade en ville.

- Tu vas devoir être patient, Cheshire. Mad Hatter est beaucoup trop puissant pour toi comme pour moi.
- Tss …

Dans une délicatesse extrême, le jeune blond descendit les escaliers un peu plus afin d'arriver à hauteur du Chat de Cheshire. Son sourire était toujours aussi narquois, il semblait sûr de lui et sans faille. Mais qu'est-ce qu'un imbécile comme lui pouvait-il avoir pour effrayer autant Mad Hatter ?

- Voici ma Chain, quitte à être sur la même longueur.

Une souris aux yeux et dos cousus apparu, elle semblait profondément endormie avec sa clé dans le dos, tel un jouet. Quand le blond se mit à rire.

- Elle ne me serre pas à grand chose mais le Loir me joue souvent des mauvais tours. - Au fait, je me nomme Vincent Nightray.
- Vous avez gardé le nom de votre ancêtre.
- Exact. Je pensa avoir en face de moi, Shiya Break.
- Comment le savez-vous … ?
- Une intuition …

Son sourire s'élargit et celui-ci reprit sa marche vers moi tandis que le chaton semblait contenir sa colère de vengeance. Au fur et à mesure que les secondes s'écoulaient, Vincent, ou ce blond à semi albinos, se rapprocha de plus en plus vers moi. Mais, à peine avait-il franchi les escaliers, se trouvant à cinq mètres de moi, Mad Hatter se précipita entre nous deux.

- Grâce au Loir, ce Vincent est capable de t'endormir par un simple contact avec sa main, balança Mad Hatter.
- Quelle culture, j'en suis abasourdi ! , réagit Vincent. Mais voyons voir, prendras-tu le risque de la faire doucement s'endormir ou préféreras-tu tous nous tuer en détruisant ce monde parallèle ?

Le jeune homme Nightray fit précipiter les pensées du Chapelier en continuant d'avancer. Sauver sa peau et prendre un risque ou mourir par son propre chef ? Cela devenait trop pitoyable.

- Hatter, écarte-toi, balançais-je.

Légèrement surpris, ma Chain s'écarta toujours aussi confus. Je vis alors la seule partie du visage non caché par ses mèches de cheveux dorées, son sourire de satisfaction. Tel un enfant, il commença à se rapprocher de moi en sautillant.

- Quelle charmante jeune fille ! Aussi obéissante et docile que son arrière grand-père …
- Ne crois pas que mon caractère en sera de même.
- Hi hi hi … Je n'en doute guère …

Celui-ci commença à approcher son visage du mien, passant sa main sur ma joue. Ne bougeant pas, je le regardais glisser vers mon dos en me touchant les cheveux du bout des doigts. Puis, son torse vint se coller à mon dos. Un de ses bras fit le tour de mon ventre, me serrant d'avantage contre lui, tandis que l'autre écarta les quelques mèches de mes cheveux blancs qui l'empêchaient de poser ses lèvres sur mon cou. Certes, je ne bougeais pas sous une médiocre situation d'infériorité, mais ses lèvres n'étaient pas désagréables, elles étaient douces. Douces au contact physique, et douces avec ma peau.

- Vincent … Dépêche-toi, sortit Cheshire.
- Hum … Laisse-moi profiter un peu …

Son souffle dans mon cou me fit un peu perdre les pédales, ou bien est-ce sa main qu'il venait de glisser sur mon front qui …

Doucement, mes paupières se levèrent, tels les rideaux d'un théâtre. J'étais allongée sur un canapé des anciennes époques, dans une pièce rempli de pétales de roses noires au sol, où les seuls éléments étaient ce canapé noir, une armoire faite de bois foncé tout comme cette petite table centrale où y était déposé un échiquier sur lequel les pièces du jeu étaient parfaitement bien alignés et à leur place respective. Les volets étaient ouverts et offrait une douce lumière sur un ciel en pleine nuit et sans Lune, sûrement dû aux nuages. Mon corps se redressa en position assise sur le bord du canapé.

- Enfin, tu te réveilles.
- Où sommes-nous ?
- Dans notre monde, mais dans un endroit où il ne fait pas bon d'y rester.

Aux paroles de Hatter, je me mis sur mes deux jambes et me dirigea vers la porte. La main sur la poignée, en essayant de l'ouvrir, quelqu'un la poussa dans l'autre sens. Je recula et laissa la porte s'ouvrir. Ce fut une jeune fille qui l'ouvra, ses cheveux étaient aussi blancs que les miens, mais son regard était contraire. Elle semblait sans expression. Sans émotion. Sans sentiment. Sans vie. Ce qu'elle savait bien faire c'est me regarder de travers.

- Messire Vincent, mademoiselle est réveillée, dit-elle en continuant de me fixer.

J'entendis alors des pas se diriger vers la pièce, des pas légers et rapides. La jeune fille s'écarte pour faire place à Vincent Nightray, celui qui m'avait sans doute endormi quelques minutes … heures, ou secondes avant. Le grand blond pénétra dans la pièce, et demanda à la jeune fille de nous laisser seul. Ce qu'elle fit, elle sortit et ferma la porte pour me laisser seul avec … lui. Cet espèce de grand détraqué mental. Comme à son habitude, il souriait – tout comme moi avant que je ne sois embarquée dans cette chose tordue qu'on appelait « mondes parallèles » – et restant à quatre mètres de moi, il commença la conversation par un pôle que je ne pensais jamais pouvoir aborder un jour.

- C'est nous qui avons ré-invoquer Cheshire grâce aux pouvoirs de nos Chains, lança-t-il.
- « Nous » … ?
- Louane Vessalius, moi et bien d'autres contractants.
- La petite Vessalius … Décidément … , dis-je en me laissant tomber dans le canapé.
- Shiya, retire-toi de cet endroit !
- Hatter, détends-toi. Je veux connaître les causes de ce chahut.
- Le Chapelier semble affolé, peut-être que ma présence dérange.
- Oui, depuis notre première rencontre.
- Je crois savoir pourquoi …

Son corps se rapprocha du mien. Une de ses mains se posa sur le dossier du canapé pour soulager ses muscles et son équilibre. Quand, une drôle de sensation glissa sur une partie de mon cou, comme si on me coupait la tête. J'avais beau regardé mais rien, rien à part ce petit filet de sang. Je ne perdais pas contrôle en ne sachant d'où cela pouvait-il venir mais … en relevant la tête, je vis une Chain qui m'était inconnue et surtout qui semblait deux fois plus effrayante que le Loir que possédait Vincent. D'où venait-elle ?

- Je ne comprends pas …
- Ton cher Mad Hatter ne t'a pas expliqué ?
- Queen of Heart, autrement appelée la Reine de Cœur. Elle a le don de pouvoir couper la tête de quiconque lui chercherait des noises. Mais cela n'est efficace seulement contre les humains au contraire de moi qui ne suit efficace que sur les Chains et mondes parallèles.
- Queen of Heart …
- Exactement, alors tu te tiendras bien tranquille … reprit Vincent en glissant une nouvelle fois ses lèvres dans mon cou.

Quelle sensation horrible de se sentir captive, ou même piégée sans y trouver une issue. J'étais prisonnière de la mort, elle-même, tout en devant obéir à un détraqué qui ne faisait qu'abuser de moi ainsi que de ma mentalité. Où est-ce que tout cela va me mener encore ? Sûrement pas auprès de ma tante …
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