Runessansu Shima
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 Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...

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Toora Nishimura

Toora Nishimura


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MessageSujet: Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...   Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ... EmptyDim 2 Déc - 5:55

Résumé
Dans un lycée de banlieue japonaise, deux meilleurs amis se retrouvent confronté à la loi du plus fort. Postez-vous sur le toit d'un lycée, les mains sur le grillade, et le corps dans le vide. Dites-moi ... combien de fois pourriez-vous claquer des mains sans tomber dans le vide ? Kujo, lui, devient le patron du lycée en faisant 7 claquements. Mais celui-ci délaisse Aoki, celui qui l'a intégré dans la société et aussi, son meilleur ami. Ne voulant pas se laisser faire, Aoki decide de se rebeller. Mais ... toutes les fleurs finissent pas fâner ...

"Sensei ... Existe-t-il des fleurs qui ne fânent jamais ... ?

La suite d'un film japonais peu connu "Blue Spring", titre original "Aoi Haru", de Toshiaki Toyoda. Attention : film violent, fanfiction Shônen Ai.
Afin de mieux suivre cette fanfiction, je vous invite à regarder le film téléchargeable en vostfr ici ou visionnable en anglais . Regarder le trailer ( bande annonce ) : ici.
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MessageSujet: Re: Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...   Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ... EmptyDim 2 Déc - 8:23

Chapitre 1: Treize claquements
Mes paupières étaient lourdes, j'étais fatigué. Oui, je l'étais par faute d'être rester toute la nuit sur ce toit, ce maudit toit à réfléchir sur moi, sur mon avenir, sur … Kujo. D'ailleurs, quand j'ai commencé mon défi, tout le monde me regardait et personne n'essayait de me retenir. Est-ce mon existence qui est stupide ? Peut-être … J'en ai pourtant bien l'impression. Depuis le début où Kujo est devenu le chef, et moi … son larbin. Quand je me suis rebellé pour essayer de lui prendre sa place et lui montrer que je valais quelque chose. Au final … je crois que j'ai perdu la partie.

- QUATRE !

Mes mains se détachèrent de la rembarre et s'entrechoquaient quatre fois d'affiler pour se raccrocher sur le grillade qui tenait à peine. J'en ai marre de compter, comptons les treize coups directement, histoire qu'on en finisse. Une nouvelle pierre tombale dans le cimetière du gang : Aoki. Soudain, j'entendis des pas monter le petit escaliers qui menait au point le plus haut du lycée Asahi. Ca devait être le pion ou le conseiller des études. Aucune importance.

- TREIZE !

Je dois avouer que mes mains eurent du mal à se détacher de la barrière, mais il fallait que je mette fin à ce cirque. Jamais Kujo ne me le pardonnera de toute manière. Doucement, mes doigts lâchèrent la pression qu'elles exerçaient sur la barrière. Et juste à ce moment où je commençais à compter, je vis Kujo.

- AOKI !
- … trois, quatre, cinq, six, sept, huit, ne...

Pourquoi je venais de fermer les yeux sur mon présent ? Avais-je peur de mourir au final ? Ou ne voulais-je pas mourir avec le visage de Kujo qui défilait dans ma tête ? Les yeux toujours fermer, je sentis quelque chose me tirait dans l'autre sens. Mes pieds ne suivirent pas le mouvement et se détachèrent du grillade. De tout mon long, mon corps se mangea la façade du mur. Mon regard accepta enfin de voir le présent, et …

- Aoki … Espèce d'imbécile …
- Ku.... jo...

Était-il en train de me pardonner ? Après tout ce que j'ai fait … Mes méfaits … Mon poing sur sa joue … Non, il allait sûrement m'en faire voir de toutes les couleurs à présent. Et pourtant, son regard ne traduisait pas ce pressentiment. Alors que je me sentais en sécurité, tenu par Kujo, la barrière commença à céder. Pour la première fois, je crois, une grimace s'afficha sur le visage de Kujo. Nous allions sans doute tomber tous les deux, et moi, je le regardais avec des yeux écarquillés. Baka ! La barrière céda finalement entièrement et sous la rouille, se détacha en deux dont un morceau tomba dans le vide. Merde, on est … C'est quoi ça ? Il pleut par ce ciel bleu ? Impossible … En relevant le regard, je vis le flanc de Kujo ouvert. Du sang … La barrière l'avait sûrement tailladé en passant. Soudain, le corps de Kujo commença à partir vers moi, c'est-à-dire dans le vide. Ma mâchoire se serra et je m'efforçais d'essayer de détacher ma main de celle de mon meilleur ami mais celui-ci refusa de lâcher prise.

- Kujo … Lâche …
- Jamais !

Merde ! Mais lâche ! Pourquoi tenait-il à finir sa vie avec moi en sautant d'un lycée ?! Les bruits des escaliers nous informa qu'une autre personne commençait à arriver. De là où j'étais, je ne pouvais voir qui c'était mais celle-ci tira sur Kujo et nous remonta tous les deux. Je fus un peu surpris de voir notre sauveur.

- Yoshimura ?
- Désolé d'avoir tardé …

Légèrement essoufflé, mes mains se posèrent au sol comme mes genoux. Maintenant, je vais avoir le droit à « TS » d'inscrit sur mon dossier. Rien de plus génial. Ma tête se releva vers Kujo qui n'avait pas l'air d'apprécié sa blessure. En me redressant un peu, je m'approcha de lui en tendant une main vers sa blessure.

- Ca va … ?

Brutalement, Kujo tapa sur ma main pour l'éloigner, comme si j'étais un microbe qui voulait s'infiltrer dans sa plaie. Tout d'abord, je fus surpris. Malgré son geste, son esprit devait lui dire de se méfier de moi. Du moins … c'est ce que je pense …
Hanada-senseï fut le dernier à arriver sur les lieux. Il état trempé de sueur, en même temps, monter quatre étages quand on fait un mètre … Alors que notre prof ou plutôt jardinier, s'approchait de Kujo, il vit sa blessure et ordonna à Yoshimura d'appeler les ambulances. Ensuite, tout se passa très rapidement. Les ambulances arrivèrent et amenèrent Kujo dans l'hôpital le plus proche. Le directeur scella la porte d'accès au toit. Et enfin, moi, on m'avait attribué un psychologue. Qu'on en finisse au plus vite ...
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Toora Nishimura

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MessageSujet: Re: Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...   Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ... EmptyMar 4 Déc - 14:52

Chapitre 2 : Une TS pour une amitié
Cela fait bientôt trois heures que je suis coincé aux côtés de son psychologue dont ses lunettes rondes auraient pu être porter par un macaque – et cela aurait donner la même chose. L'heure tournée trop vite, beaucoup trop vite ! Dès que l'on veut avoir du temps, on n'en a jamais assez. Pas comme lorsque j'attends mon bus. Cette fois-ci, il y en a marre ! Je déciderais moi-même du temps que je dois occuper ou non ! Soudain, je fis sursauter l'autre singe en me levant brutalement. Celui-ci m'interpella beaucoup de fois mais en vint. J'étais déjà partie de la salle et je comptais faire marche arrière même si je devais être viré, de toute façon, cela n'aurait pas été la première ni la dernière. Alors que je commençais à descendre les escaliers qu'avait gravit Kujo dans le sens inverse en courant, mon regard commença à se remplir de regrets, d'émotions. Quand, je sentis mes pieds accéléraient la cadence, de marcher à trottiner, et de trottiner à courir. Courir toujours plus vite dans les couloirs de ce maudit lycée, dans la cours vide de ce maudit lycée. En passant le grillage, je n'avais qu'une seule envie : être libre. Libre de faire ce que je veux, jouir de la vie ou en déprimer complètement mais … tout cela avec Kujo, mon meilleur ami depuis toujours. Celui avec lequel j'eus passé toute mon enfance et mes cauchemars. Mais pourquoi … pourquoi lui avoir fait cela ? Suis-je con ou tout simplement un enfoiré ? Sûrement les deux. Je courais toujours dans les rues de cette putain de banlieue et j'apercevais enfin l'hôpital le plus proche de notre lycée. En voulant atteindre l'entrée principale, j'avais failli monter sur le capot d'une voiture à deux balles. Brutalement, je faisais un doigt au conducteur et le traitant de connard, celui-ci s'énerva et lorsqu'il fut sortit de sa voiture, j'étais déjà entré à l'intérieur. Je savais que c'était un hôpital mais quand même, le silence était tel à un cimetière. Rapidement, je me glissais à l'accueil où deux nanas complètement horrible travaillaient.

- Excusez-moi ! Kujo, il vient tout juste d'arriver je pense !

La femme leva son regard blasé vers le mien, complètement affolé. Quand elle se plongea dans son écran d'ordinateur et tapa d'une telle lenteur, que j'en eus l'envie de lui foutre la tête dans l'écran pour qu'elle tape plus vite. Enfin, elle trouva et annonça la chambre 238, au deuxième étage. Sans prendre la peine de la remercier, je fis demi-tour et regarda l'ascenseur. Trop lent ! Je partis donc tranquillement vers les escaliers pour ne pas trop déranger, mais à peine fus-je dans la cage d'escaliers que je me mis à rapidement les gravir avec peine. C'est à ce moment précis que je me sentis à la place de Kujo, du moins … presque. Car celui-ci le faisait pour sauver une vie et moi, juste pour le voir. En quelque sorte, cela revenait au même, du moins, je pense.
Ma main se posa brutalement sur la porte afin de la pousser, je manqua de me casser la figure contre le sol sous la légèreté de cette porte. Ne perdons pas de temps Aoki ! Mes pas se pressèrent sans courir, c'était dur de ne pas pouvoir aller plus vite. 238 ! Soudain, une vague de chaleur parcouru mon corps. Mon poing frappa doucement deux coups à la porte, j'entendis la voix froide de Kujo qui me dit d'entrer sans trop savoir à qui il devait s'attendre. J'ouvris donc la porte et pénétra dans la pièce. Kujo était sur un lit, torse nu avec un bandage lui serrant le flanc. Lorsqu'il vit que ce n'était que moi, son regard partit directement en direction de la fenêtre qui prenait l'extérieur comme un cadre de photo.

- Qu'est-ce que tu me veux … Aoki ?

Cela paraissait évident mais … je n'avais pas vraiment réfléchis à ça. Pourquoi venais-je le voir ? Pour lui rendre visite ? Pour le voir ? Ou pour me rassurer ? Je ne savais pas vraiment quoi penser de tout cela. Et pourtant, je m'avançais vers le lit avec hésitation. Celui-ci tourna la tête vers moi dès que je fus arriver à son chevet. En vérité, mon regard se plongea sur le bandage de Kujo. J'étais à moitié perturbé. Comme si c'était moi qui lui avait infligé cela. Et c'est moi justement ! Le blessé comprit tout de suite mon inquiétude et ramena la couverture afin de la cacher.

- Ce n'est rien, ils vont m'enlever le morceau de métal ce soir.
- Quoi ?! Je … je suis désolé … Ku...
- Tais-toi.

Sa voix glaciale me fit l'effet d'une massue sur la tête. Il me rejeta complètement. J'étais l'intrus de la pièce, celui-ci qu'il ne voulait pas voir. Je n'étais qu'un pur imbécile. Comprenant rapidement cela, je fis demi-tour et juste au moment où je commençais à faire ce premier pas de retour, la main de Kujo agrippa mon poignet avec insistance. Je ne compris plus grand chose à ce moment-là.

- Je t'ai dit de te taire pas de t'en aller …

Kujo, dis-moi ce qu'il se passe dans ta tête. Même si le fait est que tu es ou étais mon meilleur ami ne m'a jamais vraiment aider à cerner ta personnalité. Tu peux être froid et insociable au contraire d'être, de temps à autre, sensible et affectif. Le silence régnait à présent dans la pièce. Et Kujo ne manqua pas de me lâche, j'en profitais pour m'assoir sur la chaise au pied du lit et le fixant. Pouvait-il imaginer à quel point j'aurais préféré mourir plutôt que de le voir dans cet état ? Soudain, quelqu'un frappa à la porte et entra sans la permission de Kujo. C'était Hanada-senseï. Quand il entra et me vit, ses yeux n'eurent pas une bonne expression.

- Aoki, vous n'êtes pas censé être avec le psychologue ?
- Si … J'ai fugué de l'interrogatoire, c'était chiant.
- Un psychologue … ?

Les deux mots de Kujo attira l'attention de moi-même et du senseï, également. On ne l'avait apparemment pas prévenu pour ce qui était de mon cas. Kujo eut l'honneur d'entendre le blabla du senseï à mon sujet comme quoi un joli TS sera affiché sur mon dossier et non en tant que Terminale Scientifique mais en tant que Tentative de Suicide. Puis, il n'oublia pas qu'un psychologue m'avait été légué pour être certain que je ne refasse pas de TS qui marcherait peut-être. D'ailleurs, ce psychologue devait peut-être être en train de se demander ce que je suis en train de faire. Pff … Qu'est-ce que j'en ai à foutre de sa gueule ?
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MessageSujet: Re: Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...   Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ... EmptySam 8 Déc - 7:07

Chapitre 3 : Un printemps digne du passé
Cela fait environ quelques heures que les infirmières ont emmenés Kujo dans cette pièce désinfectée où des gens reprennent le goût de vivre ou perdent tout simplement la vie : le bloc opératoire. Et moi, j'étais resté là, dans sa chambre, assit sur le même fauteuil depuis mon arrivée. Il n'était pourtant pas bien confortable mais mon regard était très absorbé par l'écran allumé de la télévision. Le journal de la chaîne NHK veut de commencer et nous défiler les horreurs de la journée. Des meurtres, des vols, des accidents … Quand est-ce que tout cela s'arrêtera-t-il ? Pourquoi les mangas ne prennent-ils pas réalité ? Nous aurions notre Kira comme dans « Death Note » ! Un soupire s'échappa de mes poumons abîmés par la nicotine. Quand la présentatrice de la météo fit de grand geste faire différents points du Japon. La pluie sera présent sur une grande majorité du pays, dû à la période pluviale qui était calée avant l'été. Comme si nous avions besoin de pluie en cette situation …
Mes yeux me brûlent. Je me suis endormi ? Sûrement, l'horloge indiqué les minuit et la télévision avait été éteinte. Un bruit de couverture m'intrigua, mais ce n'était que Kujo à côté de moi. Il était sans doute rentré après que je me sois endormi. Doucement, je me leva de mon siège, et me rapprocha du lit. Le visage enfantin, malgré la froideur, de Kujo, durant son sommeil, me tira un léger sourire. Je pense qu'il ne se réveillera pas avant demain, autant me replonger dans un léger sommeil. Rapprochant la chaise et m'asseyant dessus, ma tête se posa sur mes bras qui étaient croisés sur le lit. De nouveau, les doux nuages m'emportèrent dans le repos temporaire.
Sale cauchemar, mon réveil fut trop mouvementé à mon goût à cause de lui. En levant péniblement ma tête, mes yeux se firent rond en ne voyant pas Kujo dans le lit. Quand mon système auditif se mit en état de marche. L'eau de la salle de bain de la chambre collait à plein tube. Mais depuis combien de temps était-il levé ? Est-ce bon pour lui de prendre une douche après une opération ? Mes questions furent d'un seul coup perturbée par un fracas venant de la salle de bain. Brusquement, je me dirigeais vers la porte mais ayant à peine posée ma main sur la poignée, une vague de chaleur monta à mes joues. Je-je ne vais tout de même pas rentrer comme ça l'air de rien …

- K-Kujo ? Ca va ?

Il ne répondit pas, la seule chose qu'il prononça, fut un « merde » vivement sortit de sa bouche. Que venait-il de se passer ? Était-il blesser ? Ou … était-il en danger de mort ? Bordel … sil risquait sa vie, je ne pouvais pas rester comme ça à rien faire ! En gardant mes rougeurs malgré mon ambition, je rentra à l'intérieur. Immédiatement, je vis Kujo se retourner vers le mur, la main sur son bandage.

- Aoki, sors de là.
- Dis-moi ce qu'il s'est passé.

Alors qu'il était toujours dans sa douche XXL face au mur et dos à moi, je vis le long de sa jambe, couler un fil de sang. Quel imbécile, sa blessure a sans doute dû se rouvrir ! Je m'avance vers la douche et ouvre la paroi. Ma main agrippa une serviette sur le côté pour la lui tendre. Il la prit rapidement et l'enroula autour de son bassin. En se retournant enfin vers moi, je confirma mes pensées antérieures.

- Ta blessure s'est rouverte …
- C'est rien.

Brusquement, il me poussa et sortit de la douche sans m'adresser un seul regard. Me retournant, pour le suivre du regard, je le vis se diriger vers un tas de vêtement posé un peu plus loin dans la pièce. Bizarrement, alors que celui-ci laissa tomber la serviette au sol afin d'enfiler des vêtements propres, je restais là … à le regarder … sentant de plus en plus mon cœur déformait sa cage d'os sous ses battements. Kujo enfila tranquillement son pantalon et se retourna une nouvelle fois vers moi. Torse nu devant moi, on pouvait voir son bandage se tâcher de rouge. Je partis alors dans la chambre même, afin de bipper les infirmières, et revins dans la salle de bain. Celui-ci n'avait pas bouder d'un poils, je m'avançais un peu plus vers lui, assez lentement.

- Je t'ai dit que ce n'était rien.
- Et pourtant …

Doucement, ma main se posa sur le source de sang chaud coulant sur le corps de Kujo. Mes mains avaient, depuis longtemps, été tâchées de sang, alors pourquoi cela changerait-il maintenant ? Je voulais prendre conscience des conséquences que j'avais apporté. La main de Kujo vint prendre mon poignet et retirait brutalement la maigre partit de ma peau en contact avec la sienne.

- Qu'est-ce que tu fais là ?!
- Rien …

A peine, avais-je finis de prononcer mon mot que j'entendis une personne rentrer, l'infirmière pénétra dans la salle de bain. En voyant la plaie ouverte, elle ordonna à celui-ci d'aller s'assoir dans son lit en vitesse et elle sortit pour rentrait à nouveau avec un chariot. Alors que ses vifs gestes allaient commencer leur travail quotidien, Kujo me demande quelque chose.

- Aoki … sors de la chambre, s'il te plait.
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MessageSujet: Re: Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...   Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ... EmptyDim 23 Déc - 4:45

Chapitre 4 : Un Mars et ça repart !
Deux jours plus tard, c'était enfin le jour de liberté. Kujo allait rentrer chez lui, et moi, mes parents allaient me revoir après une longue période destinée à accompagner mon meilleur ami dans sa guérison, dans un hôpital délabré de banlieue japonaise. Et pourtant, il servait du bon café dans leur machine. Ce café, j'en avais fait une overdose durant ma présence ici. J'aurais du prendre son numéro de téléphone à la Coffee Machine. De toute façon, l'heure du départ approchait, je n'allais pas tarder à remonter. Aussitôt dit, aussitôt fait, je jeta mon gobelet vide dans la poubelle à côté, et pris les escaliers. Je me souviens très bien, le nombre de fois où je m'étais fait surprendre dans l'ascenseur alors qu'il est réservé aux malades et personnes âgés. Après quelques minutes de sport, je me trouva de nouveau dans la chambre de Kujo qui semblait être déjà prêt à partir et surtout très absent. Me glissant devant le lit sur lequel il était assit en tailleur, je le fixa pendant quelques instants quand je me fis attraper.

- Que regardes-tu comme ça, Aoki ?
- R-Rien !

Un sourire de bêta s'aligna de plein fouet sur mon visage. Kujo dirigea son regard sur moi pour me fixer à son tour, un instant. Puis, il se leva et attrapa sa valise que ses parents avaient déposé quelques jours après son arrivée en ce lieu. En me précipitant, je lui pris la valise des mains avant de lui laisser le passage. Celui-ci ne broncha pas à ma réaction, et s'avança hors de sa chambre où le médecin l'attendait avec l'une de ses infirmières. Il nous emmena dans un bureau pour confirmer son départ et régler quelques papiers. Enfin, nous nous échappons de cet endroit. Devant la sortie – qui était en réalité l'entrée – se trouvait une voiture, la voiture de ses parents dont sa mère était déjà sortie pour accueillir son fils avec un grand sourire.

- Mon petit chou ! Tu te sens mieux ?
- Oui …

Tandis que le père de famille restait au volant de la voiture, en silence, Kujo rentra froidement dans le véhicule, sur l'une des trois places arrières. Moi, je restais dehors en compagnie de sa mère qui me prit la valise des mains en engageant la discussion.

- Aoki-san, voudrais-tu fêter le retour de Kujo avec nous ?
- Euh … Je ne voudrais pas vous déranger, madame.
- Mais non ! Allez monte !

Ses mains légères ouvrirent le coffre et déposèrent la valise dedans avant de le refermer. Je rentra, donc, dans la voiture avant la mère de famille, et balança par un politesse un « bonjour » au conducteur, ou plutôt père, sans avoir de réponse. C'est à se dire que Kujo tient de son père. Lorsque, la femme brune et pétillante de vie, osa enfin rentrer dans la voiture, elle expliqua aux deux autres personnes qu'elle m'avait invité pour cette petite fête. Immédiatement, dans un silence, la voiture démarra. Rien de mieux que la vie de famille … Moi, j'avais pas hâte de retrouver la mienne …
Au bout de quelques minutes, nous nous trouvions parmi les grandes tours de logements dans lesquelles habitait Kujo et ses parents. Sans ascenseur, je gravis avec les autres, les escaliers légèrement usés. Nous arrivons enfin dans l'appartement de la famille. La mère de Kujo partit, rapidement, en trottinant vers la cuisine, tandis que son père partit dans une petite pièce sombre non loin de là. Ils formaient un drôle de couple tous les deux. Quand je vis Kujo me faire signe de la suivre. Je reconnus immédiatement le petit couloir fait de moquette qui menait à sa chambre. En entrant dans celle-ci, Kujo ferma la porte derrière moi, me regarda et me gifla. J'en fus choqué, et la bruit de sa main sur ma joue se fit suivre par un silence résonnant. Kujo le brisa ensuite d'une phrase interrogative.

- Pourquoi avoir mis ta vie en danger ?!

Le sujet revenait sur le tapis après plusieurs jours passés. Mais ce qui m'étonna le plus, c'est le ton qu'il avait mit dans sa voix. Une sorte de colère, de … je n'en trouva pas les mots. Il lui arrive très peu de montrer ses émotions ou sentiments et pourtant …

- Réponds !
- Tu … me manquais …
- Pardon … ?
- Les garçons !

La mère de Kujo me sauva d'autant plus la vie. Cette famille était vraiment généreuse lorsqu'il s'agissait de sauver quelqu'un, non ? J'ouvris donc la porte avec un grand sourire, ce qu'il ne fît pas en passant à côté de moi. En marchant dans le même couloir, en sens inverse, je me mis à réfléchir sur une question. Oui, pourquoi avais-je fait cela ? N'étais-je pas bien aux côtés de Kujo ? En sa compagnie ? Je n'eus pas assez de temps pour réfléchir d'avantage sur le sujet. Une table, qui était blanche au départ, était maintenant une table pleine de couleur dont un gâteau fait de colorant de cuisine, couronnait le tout. Je finissais , donc, mon après-midi à déguster un gâteau en compagnie de mon meilleur ami ainsi que sa mère. Lorsque le soleil commença à se coucher, je ne tarda pas à me lever et partir en refusant la proposition de sa mère qui consistait à me raccompagner en voiture. Je préférais largement marcher sur les trottoirs, là où il y avait peu de voiture, en sentant la chaleur des rayons du soleil traverser ma peau. Une dernière promenade sous le soleil d'été.
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MessageSujet: Re: Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...   Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ... EmptySam 29 Déc - 16:01

Chapitre 5 : Cher Pays du Soleil Levant
Certes, ce n'était pas très raisonnable de ma part, de rester à traîner comme ça, dans les rues de Tokyo. Mais peu m'importer, je me sentais invisible aux yeux de tous, seul la Lune pouvait me voir et … Kujo. Oui, d'ailleurs, quand il m'a posé cette question lorsque nous étions dans sa chambre. Je n'y ai toujours pas trouvé de réelle issue. Mettre fin à mes jours … comment j'interprétais cela ? Un sentiment de renaissance, d'être vivant, ou de voir que Kujo tenait à moi ? Depuis le temps que je suis avec lui, je devrais le savoir, nous sommes meilleurs amis après tout …

Un garçon étrange venait de rentrer dans notre classe. La maîtresse nous dit que c'est un petit nouveau. Il est sûrement gentil malgré son air de déprimé. En plus, personne n'ose l'approcher pendant la récréation.

- Hey, salut. Je m'appelle Aoki.
- Euh ... Kujo.
- Ca te dirait de venir jouer, c'est mieux que de regarder, non ?
- Hum


Décidément, nous avons été liés dès le début. Un doux sourire nostalgique se dessina sur mon visage. Oui, nous sommes liés de la primaire, jusqu'à aujourd'hui, en Terminale dans un lycée de merde où notre destin est en train de se jouer. On ne méprise pas toujours son destin, mais moi, je veux le tenir de pleine main et je veux y croire ! Même si le futur sera dur, je ne referais plus cette connerie de TS ! Je resterais avec Kujo, et je me battrais jusqu'au bout.

D'ici, c'est-à-dire derrière la porte de mon appartement, j'entends déjà les hurlements de mes parents en train de se gueuler dessus, l'un l'autre, comme des chiens. Pousse la porte Aoki. Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. Doucement, j'ouvre donc la porte et fais attention à garder mon regard collé au sol. Mais cela ne suffira pas, mon père lâcha ma mère et se dirigea vers moi. Il sentait l'alcool … comme d'habitude. Sa main agrippa brutalement mon col de mon tee-shirt et me hurla de le regarder dans les yeux. Ma mère me disait toujours que je ressemblais à mon père, j'espérais seulement ne pas lui ressembler de trop. Mon regard se dirigea vulgairement dans le sien et dans des syllabes articulés par le flux de l'alcool, il bafouilla son mécontentement sur mon absence. Non, je n'aurais pas du revenir. Non, je n'étais plus de bonne humeur. D'un geste brutal, je tapa sur la main de mon père et celui-ci me lâcha immédiatement. Je cherchais peut-être la morte auprès d'un mec, contrôlé par un alcool méchant, mais je décide de mon destin à partir de maintenant. Mes pas se dirigèrent tout de suite dans ma petite chambre, en entendant mon père crier au scandale. Mon corps se jeta tout entier dans mon lit, et se réfugia sous la maigre couverture. Lorsque j'étais enfant et que j'avais peur du noir, je croyais que cette couverture me protégeait des fantômes et apparitions surnaturelles. Malheureusement, mon père n'en était pas une.

Pourquoi Kujo avait réussi à monter sa bande de collégien et pas moi ? J'étais pourtant sympa, je faisais rire tout le monde et j'avais même défendu les autres des troisièmes années.

- Dis Kujo, je peux entrer dans ta bande … ?


Un bâillement s'échappa. En tournant la tête, je vis affiché à mon réveil : 00h47. Bordel, je suis tellement crevé. Rapidement, je me leva et retira mon haut. Tout en gardant mon pantalon, je m'allongea de nouveau et ferma les yeux. Ma tête se vida … et mon esprit quitta mon corps …

Putain, c'est quoi ce bruit … ? De la musique ? Difficilement, mon regard se leva vers la source de ce bazar. Eh merde, j'ai oublié de désactiver mon réveil. D'une main frêle, j'attrapa mon portable et désactiva ce foutu réveil. Mais maintenant que mon sommeil avait été perturbé … oui, c'est le meilleur moment. Silencieusement, je me leva et ouvra la fenêtre. Ensuite, j'ouvris mon placard et attrapa une valise logée dans le fond. Posée sur mon lit, je fis glisser la fermeture éclair, et commença à remplir le ventre de la bestiole de tissu. Des tee-shirts, des pantalons, des caleçons et chaussettes, juste de quoi survivre entre guillemets. Rapidement, je passa ma tête par la fenêtre, personne. Notre appartement était situé, pour mon plus grand bonheur, au rez-de-chaussée. J'allais donc pouvoir partir sans problème. La veste coincé entre ma main et la poignée de la valise, je commença à chevaucher la fenêtre et sauta. Avant de partir, je pris la précaution de fermer un maximum la fenêtre. Maintenant, c'est bon. Je me mis donc à marcher vers un endroit que je connaissais plutôt bien.
Après une bonne demi-heure de marche, j'arrivais dans le même endroit que cette après-midi. Portable en poche, je l'arracha de sa place favorite et appela Kujo. Ouf ! Je n'étais pas tomber sur le répondeur.

- Qu'est-ce qu'il y a, Aoki ?
- Euh … En fait, j'ai fugué. Dis … Je suis en bas de chez toi actuell …
- J'arrive.

Premièrement, il me raccroche au nez et deuxième, sa voix avait l'air particulièrement bien éveillée. Il ne dormait donc pas. Son arrivée rapide et habillée me le confirma. Les mains dans les poches, Kujo se rapprocha de moi lentement. Mais je ne préférais pas toucher un mot sur ce que je pensais de la nuit de Kujo, du moins la soi-disant nuit.

- Pourquoi as-tu fugué ?
- …
- Tes parents … ? Du moins, ton père j'imagine.
- Hum.
- Viens.

Il me fit un geste de la tête en me disant de le suivre, je savais que Kujo ne me refusait pas grand chose, les plus dangereuses en exception. C'est donc, dans un élan, que je me mis à suivre Kujo en silence dans les couloirs de son appartement jusqu'à atteindre sa chambre. Entrant dans celle-ci, je referma moi-même la porte derrière moi et posa mon sac pendant que Kujo sortait le matelas de sous son lit. Ayant fugué cinq fois en tout, je sais très où est-ce que je pourrais trouver les draps. J'ouvris le placard non loin de la porte et sortis la couette et l'oreille qui était posé tout en haut. Rapidement, ma petite intrusion dans la famille s'était faite.
Mon corps tomba raide sur le lit, j'étais épuisé. N'ayant pas spécialement froid, je recouvris mon corps de la couette jusqu'au bassin et me posa sur le dos, les mains entre le crâne et le coussin. J'entendis ensuite Kujo faire de même, mais en jetant un coup d'œil, celui-ci était posé sur son flan gauche et me tournait le dos. Avais-je fait quelque chose de travers … ?
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Toora Nishimura

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MessageSujet: Re: Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...   Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ... EmptySam 19 Jan - 7:40

Chapitre 6 : Conversation mal aimée
On ne peut pas dire que le sommeil m'envahissait. Je m'étais à peine allonger que mes paupières s'étaient alourdies, certes, mais me voilà de nouveau réveillé. Mon corps se tourna légèrement, afin que, de mon regard peu éveillé, je puisse voir l'heure qu'indiqué le réveil posé sur la petite table de chevet. Hum … Quatre heures du matin. J'avais la soudaine envie de me lever en envoyant tout balader sous l'énervement, mais ma tête s'enfouit dans la couverture. Ce sentiment d'un sommeil incomplet ne me plaisait vraiment que peu. Les adultes ou médecins en tout genre me diront que je suis sûrement tracassé par quelque chose ou … quelqu'un mais … pourquoi ? Et qui ? J'étais toujours été dans de bonnes relations avec Kujo et mes autres amis, je me sentais plutôt bien. Mais en fait, je crois que je me sens, un peu, coupable. Coupable de tout comme de rien. Un long soupire s'échappa de mes poumons, et mon corps se redressa en position assise sur le matelas. La couverture me couvrait encore les membres inférieurs tandis que mon avant-bras était posé sur mon genoux plié à moitié. Doucement, ma tête se tourna vers Kujo qui … qui ne dormait pas lui non plus, le dos à moitié collé au mur tout comme son lit, il regardait fixement les étoiles ou bien la Lune, je ne sais pas, mais cela semblait tellement attirant qu'on aurait cru qu'il y laisserait ses yeux. Pensant faire durer le silence, je me tus. Et cela dura dix bonnes minutes, lui accroché aux étoiles, et moi accroché à mes petits tracas. Est-ce que je respirais encore ? Je ne sais pas, les mots me coupent peut-être le souffle …
Le temps semblait rester au même point, tout comme moi ou Kujo assit sur son lit double, tout seul. Enfin, il sembla décrocher pour s'agripper à moi. A-t-il engager la conversation ? Pas vraiment. Son regard suffisait à faire comprendre diverses choses. Et cette nuit fut une nuit sans paroles, où la souffrance ne faisait que se propager entre nos regards. Je vis Kujo baisser ensuite la tête, cela m'incita fortement à me rapprocher de lui comme si les barrières sociales n'y étaient plus. Me levant, je grimpa sur le lit et m'avança vers lui avant de m'assoir à côté de lui. Le silence était de même, sans relief, sans perturbation. Je savais juste que, maintenant, nous pouvons tous deux confrontés nos malheurs. Soudain, je sentis la tête de Kujo basculer sur mon épaule. Curieux, je regarda son visage qui semblait tiré par les larmes, les seules larmes chaudes malgré sa froideur d'esprit. Alors … ma tête bascula contre la sienne …

Les premiers rayons de soleil me réchauffèrent délicatement mes joues. Mes yeux s'ouvrirent un peu plus, légèrement ébloui. Quelle heure était-il ? … Huit heures et cinq minutes. Les oiseaux chantent, le soleil brille … et moi, je suis allongé sur le lit de Kujo, dont la tête de celui-ci était posé contre mon torse nu. Je ne compris pas tout de suite quel sentiment me parcourait mais c'était doux, agréable et surtout incompréhensible. Celui qui était censé être mon meilleur ami, ne bougea pas, et resta plongé parmi les nombreux rêves et cauchemars que l'on peut faire.
Une main se crispa contre ma chaude personne, la main de Kujo se crispa. Ses sourcils plongèrent en voulant se froncer. Brusquement, son corps se roula et il fit sur le dos. Sa tête était encore posé contre mon épaule et mon bras posé en dessous de sa nuque vint posé une main sur lui pour le retenir. Mon autre main glissa sur ses yeux encore fermés. Je ne voulais le laisser prisonnier de ce cauchemar.

- Kujo …

Son corps sursauta et, sa main vint agripper le poignet de la mienne qui tenait ses yeux prisonnier. Il la retira et se redressa sans prendre le temps de me lancer un quelconque regard. Quand ce fut à mon tour de sursauter lorsque mon portable se mit à vibrer sur le chevet. Je tendis le bras et décrocha pour entendre ensuite la voix de ma mère à l'autre bout du téléphone.

- Aoki, où es-tu ? Je sais que … ton père n'est pas un homme sobre mais nous nous faisons un sang d'encre pour toi.
- Vous n'avez pas besoin de savoir où je suis. Plus je me porte loin de cet ivrogne, mieux je me porte.
- Aoki, s'il te p …

Brutalement, je raccrocha et posa mon portable sur la table de chevet. Étrangement, Kujo me fixait comme s'il cherchait à comprendre. Certes, d'habitude, je rassure ma mère en disant que tout va pour le mieux et que je suis le plus souvent chez Kujo, mais cette fois-ci, j'avais l'impression d'avoir changer, plus ou moins. Je ne pris pas la peine de répondre réellement à ses attentes, et je me leva pour ranger le matelas sous le lit et plié les draps que j'utilisais à chacune de mes interventions. Mais au moment où j'allais prendre les draps et les ranger sur le haut de l'armoire, Kujo attrapa mes poignets, m'arrêtant dans mes gestes.

- Qui y a-t-il ? , lui lançais-je
- Non, toi. Qui y a-t-il ?
- Rien …

Sans me lâcher, son regard me fixa plus que jamais. L'une de ses mains décrocha et tapa dans le tas de draps qui se déplia automatiquement pour s'étalait sur le sol. Même s'il était debout sur son lit, et moi debout au sol, nous arrivions presque à la même hauteur, celui-ci étant plus en hauteur. Je le regardais donc de bas, et lui, me regardait de haut. Ses mains remontèrent en se glissant sur mes bras, jusqu'à mes joues. Je fus un peu déstabiliser et mon regard vint se percuter au sol. Une pression sur mon visage m'incita à revenir en position initiale. Je fus pris d'une lourde chaleur dans ma poitrine, comme si quelque chose s'apprêtait à sortir sans épargner ma vie. La lèvre inférieure de Kujo se fit mordre légèrement, puis son corps bascula vers le mien. Sa tête se logea sur mon épaule – derechef – et ses bras firent le tour de ma nuque. Ne m'étant pas préparer à cela, mon corps se déséquilibra et tomba au sol, tandis qu'une de mes mains me retenaient, posé au plat derrière mon dos, l'autre vint se glisser dans le dos de Kujo. Lui, était à moitié allongé contre moi qui peinait à rester à semi assit et à semi allongé.

- K-Kujo …
- …

Celui-ci se redressa doucement, finissant à genoux devant moi. Je me redressais un peu et fixa ses yeux noirs corbeau. Une question me brûla les lèvres …

- Pourquoi … ?
- Un sentiment … que je ne contrôle pas …
- Comment ça … ?

Sans m'y attendre à nouveau, Kujo se rapprocha de moi et, étant encore en hauteur par rapport à moi, prit mon visage entre ses paumes et posa ses lèvres sur les miennes. Je sens cette chose sortir de moi, ça y est, je la sens me brûler. Les flammes de l'Enfer ? Non, elles sont bien trop agréable. Mon dos se redressa encore comme si ses lèvres n'étaient que trop hautes pour moi. Mes mains se glissèrent dans son dos afin de le coller plus contre moi … plus prêt de mon cœur … encore plus prêt … toujours plus …
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MessageSujet: Re: Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ...   Si t'es heureux et que tu veux le montrer, frappe dans tes mains ... EmptySam 26 Jan - 5:13

Chapitre 7 : La suite logique
Notre matinée passa très rapidement, nous avions tout d'abord ranger les draps dans l'armoire, puis, dans un lourd silence, nous avions déjeuné seul à seul. Ses parents étaient sans doute partis gagner leur vie, je ne m'en préoccupais que peu. En réalité, mes pensées étaient bien trop occupées, le mini-film où Kujo avait ses lèvres posées sur les miennes se répéta une fois … deux fois … trois fois … sans cesse. Je réfléchissais toujours autant sur le sujet. Un sentiment qu'il ne comprenait pas, et qui, malgré cela, se faisait assez discret jusqu'à maintenant. Effectivement, Kujo été devenu temporairement muet depuis son acte.
Onze heures sonnent à l'horloge familiale accrochée sur le mur de la cuisine. Les mains dans le lavabo, Kujo était en train de faire la vaisselle. Pour paraître plus utile, j'attrapa un torchon et essuya les quelques assiettes et couverts qui me tombaient sous la main.

- Un sentiment que tu ne contrôles pas … ?
- …
- J'aimerais comprendre d'avantage, balançais-je en posant le torchon sur le plan de travail.
- Il n'y a rien à comprendre …

Celui-ci ne me regardait même pas, concentré à frotter les tâches de nourriture agrippées à un semblant de propreté. Légèrement agacé, je me glissa derrière lui et attrapa ses poignets pour les lui faire sortir de l'eau, sans ressortir, moi aussi, les mains mouillées. Je le fis, alors, pivoté de force vers moi, pour qu'enfin, il se concentre sur le sujet de notre conversation et surtout, afin que je puisse apercevoir ses réactions faciales. Mais, il semblait totalement fuir mon regard alors que le mien le cherchait désespérément. Lui faisais-je peur ? Est-ce que ses sentiments lui faisaient peur ? Ou nous faisaient-ils peur … ? Oui, moi dans tout ça … Où est-ce que mon esprit semble vouloir pencher le plus ? La norme, ma morale, le modèle … ou bien mon cœur ? Est-ce que … ?
Doucement, ma main glissa sous le menton de Kujo et y exerça une petite pression vers le haut. Une fois la tête relevée, mon visage s'approcha d'avantage du sien afin que mes lèvres vinrent se coller aux siennes. Quelques secondes à peine s'écoulèrent quand la mère de famille entra brusquement dans la maison afin d'y venir déjeuner. Celle-ci s'arrêta nette tandis que je me décolla rapidement, sans me retourner, de son fils adoré. Une nouvelle fois, je connus ce lourd silence, bien pesant, dans lequel une honte, non, une gêne m'envahissait de la tête au pied. Finalement, elle reprit ses activités, ferma la porte et posa son sac sur la table à manger. Me retournant doucement, je la vis rouge écarlate en train de fouiller dans son sac, en cherchant quelque chose à faire tout en contrôlant sa gêne. Kujo m'attrapa le poignet alors que sa main était aussi mouillée que la mienne. Il m'embarqua rapidement dans sa chambre et resta silencieux après avoir fermer la porte derrière moi et s'être adossé dessus. Son corps glissa, et il finit assit par terre, dos à cette porte qui séparait sûrement deux gênes tout à fait différentes. Ne sachant plus quoi faire, je regardais Kujo en train d'enfoncer sa tête dans ses genoux recroquevillés. Tout deux avions entendu la porte s'ouvrir une nouvelle fois, et nous avions tout deux devinés qui venait d'entrer dans la maison, son père. Mes genoux se plièrent lentement afin d'être à hauteur de Kujo, tandis que la conversations semblait plus construites derrière la porte. Soudain, on entendit quelqu'un arrivait.

- Les garçons, vous venez manger ? , fit la mère

Puis, plus rien. Je fus tout d'abord surpris car sa mère était très sereine et reprit rapidement le contrôle de soi-même. Mais l'avait-elle dit à son père ? Comment a-t-il réagit ? Même si celui-ci n'était pas aussi tordu que le mien, je craignais toujours cette image d'un père violent. Je me redressa donc et Kujo par la suite, il ouvrit la porte et nous marchâmes dans le couloir jusqu'à la salle à manger. En vérité, je me cachais, tel un brigand, derrière lui. Arrivant dans la salle à manger, je vis les parents posés à table, muet. Quand, à son habitude, la mère de Kujo nous tendit un large sourire et son père avait toujours la tête dans le brouillard. Kujo, lui, n'en fut pas surpris et nous nous asseyons à table, face à face, moi à côté de sa mère, lui de son père. Tandis que ma voisine de table ramena un plat bien chargé de maki et california en tout genre, elle nous proposa de nous servir. C'est ainsi que débuta le déjeuné …
Voilà cinq minutes que les adultes avaient quittés la maison, la tension avait descendu d'un bon cran. Kujo était assit dans le canapé noir, dont le tissu était très abimé, et moi, sur l'accoudoir. La télévision faisait la conversation toute seule. Quelques minutes passèrent, les yeux rivés sur les informations du journal de midi de NHK. Quand la main chaude de Kujo agrippa mon avant-bras découvert par mes manches remontées. Puis celui-ci me tira dans le fond du canapé. Je fus surpris en me laissant tomber dedans. Je finis allongé, et Kujo vint doucement s'allonger à côté de moi en posant sa tête sur mon épaule. Son regard fixa donc le dossier du canapé comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Je préféra me détendre et ne plus bouger car moi aussi, je me sentais bien … Alors que celui-ci plongea dans un léger sommeil, mon esprit semblait vagabond et plongea dans de lourdes pensées.
Les actes et les paroles s'étaient écoulés dans un si maigre instant que j'eus l'impression de ne plus suivre, quoique cela n'était pas qu'une impression. Je me sentais réellement perdu. Kujo s'était jeté comme une âme perdue. Et moi, qui était censé ne pas comprendre, je me suis laissé emporter par la douce ronde de ce manège. Sur tous les sujets, j'étais désespérément perdu. Un soupire s'échappa de ma bouche. Devais-je me laisser diriger par les flots et craindre la cascade ou prendre les rames et me guider à ma propre envie ? Ma tête bascula sur le coté, attérissant sur le dossier, mes paupières se fermèrent de fatigue temporaire. Tout ce que je voulais réellement c'était bien de rester aux côtés de Kujo alors donc … Mon bras serra d'avantage celui de l'homme endormi contre moi.

Qu'est-ce que je faisais ici ? C'est quoi cet endroit ? Je me trouvais dans une allée où les cerisiers en fleur accompagnés un chemin vers un temple monté sur une hauteur de montagne. Les gens semblaient tous lent, sans être pressés par patrons, ou rendez-vous d'affaire. Je commença à gravir ces longues marches, lentement, tout comme ces autres personnes. Le soleil brillant éclairés de pat et d'autres les fleurs teintées d'un rose clair. Le temple semblait grossir d'avantage face à moi. Quand je vis, au pied de la porte principale, un gamin d'à peine quatre ans courir les bras tendus vers moi. Un sentiment m'envahit soudainement le corps et fis que délicatement, j'attrapa le petit garçon sur le flanc et le prit alors dans mes bras en souriant. Quand, je sentis sur mes épaules des mains douces se glisser. Me retournant, je vis alors Kujo, un léger sourire sur les lèvres. Un peu plus inquiet, je dirigea mon regard vers le petit que je portai dans mes bras. Son visage … il avait le nez de Kujo, fin et net ainsi que mes yeux, toujours grands ouverts avec une lueur de gris. Là … précisément à ce moment-là … je compris … Brusquement, ma respiration, ma respiration s'accéléra et mes mains lâchèrent l'enfant. Au moment où celui-ci toucha le sol, mon corps se redressa entièrement sur le canapé.

- Non !

J'avais chaud, c'était insupportable. Était-ce un rêve ou bien … une réalité ? Alors que ma respiration ne s'était pas encore tout à fait calmée, j'entendis une porte s'ouvrir brutalement. Kujo sortit de la salle bain, torse nu, en train de mettre un pantalon, et les cheveux mouillés. Inquiet, il se rapprocha du canapé et posa ses mains sur le dossier en me regardant étrangement.

- Ca va ? , me fit-il
- Hum …
- … Bien.

Il repartit donc, mais cette fois-ci en direction de la cuisine, je sentis l'odeur de la boîte de thé vert à peine ouverte, libérant ses doux arômes. Ca, ce n'était pas un rêve, et j'en étais certain. Je me leva donc en direction de la cuisine. J'avais envie d'en profiter tant que je le pouvais. Ce rêve ou cauchemar ne doit plus figurer dans mes pensées. Non.
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